Chapitre 44

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Il n'avait pas fallu une semaine avant qu'Harry retrouve ses marques au Continental. Il était à nouveau bien habillé, loin des hideuses robes scolaires, il était à nouveau au contact d'un minimum de technologie tel que le téléphone et l'internet et il était à nouveau totalement libre de faire ce qui lui plaisait de ses journées. Lecture, dessin, apprentissage, missions... Il vivait à nouveau au gré de ses envies.

Il avait croisé sans surprise l'Ombr'Lune de son père et lui avait fait un rapport, préférant ne pas lui donner son nouveau numéro mais lui promettant de l'appeler si jamais il avait besoin d'aide.

Il dégustait tranquillement un expresso dans le salon commun de l'Hôtel alors qu'il épluchait les contrats intéressants sur ordinateur. Il avait envie de se remettre au travail. Mais pour cela il lui fallait un contrat intéressant, pas trop petit car ce serait trop facile mais pas trop gros non plus car il savait avoir perdu l'habitude de travailler de manière continue. Il fallait justement qu'il reprenne ses anciennes habitudes. Du coup, il devait choisir judicieusement en prenant en compte l'absence de son père et tous les éventuels problèmes collatéraux que la mission pourrait occasionner.

Il leva la tête quand il vit du coin de l'œil quelqu'un s'approcher de sa table qui ne se trouvait pas être la serveuse dans son tablier rouge et noir. Il croisa le regard acier de Lucius Malfoy. Ce dernier était accompagné de son fils.

« Hadès, » salua-t-il d'un hochement de tête. « Malfoy. »

« Zmeya, » fit le Lord.

« Black, » dit Drago.

Harry les invita à s'installer boire quelque chose. Le Lord Malfoy le fit sans la moindre hésitation, plus ou moins habitué des lieux. Le plus jeune hésita quelques secondes avant de l'imiter, faisant légèrement sourire l'Assassin.

« Que me vaut le plaisir ? » demanda-t-il d'une voix neutre.

« Le Lord veut te voir. »

« Et naturellement, je dois accourir tel un petit chien bien obéissant, » fit narquoisement Harry.

« Ne lui manque pas de respect ! » siffla Drago.

« Je ne suis pas un de ses hommes, » rétorqua alors l'Assassin d'une voix dure. « Je croyais pourtant avoir été clair ! S'il veut me voir, qu'il vienne ! J'ai des choses à faire ! »

« Comme quoi ? On est en vacances ! »

« Mais cela ne nourrit pas son homme. Si je veux manger, je dois travailler. Et au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, Malfoy, » continua le jeune Black en présentant sa machine. « Je suis en train de chercher du travail. »

« Je vois une boite de métal moldue ! » rétorqua l'héritier Sang-Pur avec dédain.

Hadès retint un soupir.

« Pour certaines choses, les moyens moldus sont bien plus pratiques que les nôtres, Drago. Les bases de données notamment. C'est bien plus pratique que d'éplucher une bibliothèque dans son entièreté. Un simple mot-clef encodé et tu as tout ce qui s'y rapporte de près ou de loin de rassembler devant tes yeux en un claquement de doigts. »

« Le claquement de doigts est peut-être abusé, » commenta Harry. « Ce n'est pas aussi rapide que cela. Mais c'est indéniablement plus rapide que de lire toute une bibliothèque, c'est un fait. »

Il porta quelques secondes son regard sur l'écran avant de le reporter dans les yeux acier d'Hadès. Ce dernier lui glissa alors une pièce d'or sur la table.

« Tu cherches du travail, Zmeya. Justement, le Lord voudrait t'en proposer un autre. »

« Et pourquoi ne vient-il pas lui-même m'engager ? »

« Il est un homme très occupé. »

« Et pourquoi n'utilise-t-il pas l'homme qu'il a déjà sous la main ? » demanda ensuite le jeune homme en fixant le Sang-Pur.

« Je ne fais pas ce genre de travail. »

« Ah ... oui ... les crimes passionnels... »

Harry fixa la pièce un moment.

« Quel travail ? »

« Il n'a pas jugé bon de m'en informer. »

Le jeune Assassin réfléchit encore un instant avant de refermer son appareil et de le ranger. Il croisa les bras.

« Le montant ? »

« Le prix que tu voudras. »

« Que je veux ? » Harry réfléchit encore un instant avant de se lever. « Très bien. Où dois-je aller ? »

« Tu nous suis. »

« Je dois récupérer mes affaires. »

« Nous t'attendons. »

Le brun monta dans sa chambre et empaqueta ses affaires. Il entendit quelques coups rapides à la fenêtre et sourit en voyant Raven. Il ouvrit la vitre et laissa l'oiseau entrer.

« Hadès est venu me chercher, » lui informa-t-il en agitant sa baguette pour tout empaqueter. « Il m'emmène le voir pour un nouveau travail. Je te tiendrais au courant dès que j'en sais plus. »

L'oiseau croassa deux fois avant de se rapprocher de lui.

« Je te promets d'être prudent, » murmura Harry en lui caressant les plumes. « Je t'aime, Papa. »

Il enfila sa veste et vérifia que son beretta était bien attaché dans son dos, rapidement accessible, et sa baguette dans son attrapa sa sacoche allégée par un sort poids-plume avant de sortir. Il descendit les marches d'un pas tranquille et alla rendre sa clef au Concierge. Il avisa quelques instants les deux Sang-Purs.

« Je vous suis, » dit-il simplement.

Ils quittèrent les lieux en silence et Harry les suivit à travers quelques rues, tout à fait conscient que son père le faisait suivre par son Ombr'Lune. Mais quelque chose lui disait qu'ils allaient transplaner. Par conséquent, l'oiseau ne les retrouverait pas si facilement à moins qu'il lui laisse un quelconque indice... Il retint un soupir tout en chassant ces pensées de son esprit. Il était débrouillard. Ce n'était que pour prendre éventuellement un contrat. Il n'allait pas tout droit vers la mort non plus.

Ils tournèrent dans une ruelle déserte et Hadès s'arrêta en plein milieu du chemin. Harry s'arrêta à quelques mètres de lui par habitude et réflexe et patienta de savoir ce que l'homme prévoyait de faire. Ce dernier lui tendit simplement le bras alors qu'il posait l'autre sur l'épaule de son fils pour le tenir plus ou moins fermement.

« Puis-je savoir où vous compter m'emmener ? » demanda le jeune Assassin.

« Chez moi. Le Seigneur des Ténèbres supervise ses actions depuis mon domaine. »

« Je vois. »

Harry fit deux pas en avant et agrippa le bras du Lord et il se sentit emporter dans un tuyau. Mais cela lui fut désagréable. Il détestait le transplanage d'escorte. Ce n'était pas pour rien que son père lui avait appris à transplaner tout seul !

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Nouveau chapitre !
Désolé de tout ce temps d'attente..
J'essaie de revenir en force ! Et pour ça, finir de corriger cette histoire !

Les sorciers de l'hôtel continental  by memepotter952504Où les histoires vivent. Découvrez maintenant