Chapitre 11

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Harry lisait calmement dans sa chambre d'Hotel de Valence, en Espagne. Il avait maintenant douze ans, bientôt treize. Il n'était pas trop fin et arborait une fine musculature sous sa chemise de soie blanche. Il faisait déjà presque un mètre cinquante de haut. Ses cheveux sombres étaient rasés courts sur les cotés et étaient un peu plus longs sur le haut de la tête. Il les avait redressés avec du gel pour faire un peu plus 'hérisson'. C'était la mode pour le moment ...

Son père et lui étaient ici pour affaire. Enfin, surtout son père. Lui ne faisait que les potions maintenant qu'il avait sa BUSE dans cette discipline et qu'il préparait de bien meilleures potions que l'Assassin. Cela lui permettait de l'aider à sa manière. Il n'aimait pas le voir blessé mais n'avait aucun moyen de l'aider autrement. Alors il avait passé beaucoup plus de temps à étudier les potions que les autres disciplines magiques, cela s'était fait avec autant de facilité qu'il adorait les potions, comme la cuisine.

Soudain la porte de la chambre s'ouvrit avec fracas. Il réagit immédiatement. Il bondit sur son arme, un genou à terre, et menaça les inconnus, le doigt sur la détente, prêt à tirer. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise en avisant l'état de son père à moitié avachi sur les épaules du médecin et du Concierge.

« Oh merde ! » s'exclama-t-il en dégageant le fauteuil. « Qu'est-ce qui t'est arrivé ?! »

« Guet-apens, » siffla Regulus quand les deux hommes le posèrent. « J'ai rien vu venir. »

Le médecin s'occupa immédiatement de ses blessures et elles étaient sérieuses. Harry pinça les lèvres et resta en arrière, patient. Il pouvait soigner son père bien plus vite que le Moldu avec des potions et des sorts mais ce serait révélé le secret magique et même ça, dans le monde du crime, c'était interdit. Ils avaient quelques limites. Il devrait se limiter à donner une potion contre la douleur quand les deux hommes partiraient.

« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, Mr Black et Mr Black, » fit le Concierge une fois que le médecin eut fini. « Il vous suffit de passer un coup de téléphone. »

« Bien sûr. Merci, Alejandro, » répondit Harry avec un fort accent russe. « Bonne soirée. »

« Vous de même, Mr Black. »

Harry se dirigea ensuite vers l'armoire pour récupérer une potion anti-douleur dans le coffret en bois. Il retourna auprès de son père et le déboucha.

« Tiens, avale, » lui dit-il doucement en appuyant la fiole contre les lèvres de Regulus.

« Merci, » fit ce dernier après avoir docilement obéi.

« Guet-apens ? » demanda ensuite le jeune adolescent en retirant les chaussures de son père.

« Quelqu'un veut ma mort. Il y aurait apparemment un contrat sur ma tête, » grogna l'Assassin alors qu'il s'installait plus confortablement. « On va rester ici un moment, le temps que je récupère totalement. »

« Okay, » soupira Harry. « Je déteste l'Espagne mais bon ... » Regulus lui fit un sourire d'excuse. « Allez. Essaie de te reposer. Moi je file prendre une douche. »

Harry donna une couverture à son père avant de s'enfermer dans la salle de bain.

xXxXxXx

Deux jours plus tard, Harry avait veillé tard pour pouvoir terminer son livre. Il se brossait les dents et, un peu fatigué, se préparait à aller dormir. Il soupira en regardant par la fenêtre. De tous les pays qu'il avait déjà visité, il détestait vraiment l'Espagne. Il ne savait pas trop pourquoi. Il avait le pays en horreur. Peut-être le climat... Mais les affaires de son père étaient les affaires ! Affaires qui avaient criblés son père de cinq balles, innombrables ecchymoses et dix entailles au couteau dont trois profondes ! Regulus avait de la chance de ne pas avoir fini avec une hémorragie interne !

Le jeune garçon soupira une fois encore et se rinça la bouche avant de sortir à moitié nu à cause de la chaleur, portant qu'un simple short en coton blanc. Il observa son père quelques instants s'il avait besoin de quoi que ce soit mais ce dernier était endormi, assommé par l'anti-douleur. Il se dirigea ensuite vers la porte dans l'intention de la verrouiller avant de se coucher quand cette dernière s'ouvrit brusquement.

En l'espace d'une seconde, Harry avisa le visage d'un membre de l'Hôtel qu'il connaissait de vue, un assassin connu de la région, mais aussi l'arme qu'il tenait à la main. Il réagit immédiatement et se jeta au travers de son lit pour récupérer l'arme de son père sur le guéridon. Il roula sur le côté et se laissa tomber à terre quand il entendit le premier coup de feu.

« Qu'est-ce que ... ? » commença Regulus en se redressant vivement avant de grogner de douleur, une main plaquée sur son flanc ensanglanté.

Ses sutures venaient de lâcher.

Un deuxième coup de feu partit et Regulus roula hors d'atteinte à son tour juste à temps. Harry arma le Colt-45 de son père et se redressa pour viser et tirer comme il avait appris. Il toucha sa cible. Il tira encore. Il vit l'homme diriger pistolet vers lui et il sentit la douleur dans son abdomen quand il tira la troisième et dernière balle. Fatale pour l'assassin italien. Harry tomba à terre en criant de douleur.

« HARRY ! » cria Regulus à son tour en se traînant vers lui. « Est-ce que ça va ? »

« J'ai mal ! Je ... Aaaahh ! » L'enfant appuya instinctivement sur la plaie pour arrêter le saignement. « Je suis touché ! »

« Où ça ? » grogna l'Assassin en se relevant, baguette en main à défaut d'avoir son Colt-45. « Appuie bien dessus surtout ! »

« Au ... ventre, Papa..., » gémit Harry.

Rapidement les résidents de l'Hotel présents dans les chambres voisines arrivèrent, armes au poing. Regulus dissimula rapidement sa baguette en voyant cela, rassuré de voir un vieil ami.

« C'est quoi ce bordel ? » demanda une femme avant de s'approcher d'Harry. « Tu vas bien, gamin ? Oh Merde ! »

Elle se jeta immédiatement sur le téléphone pour appeler le concierge et demander le médecin de garde.

« Demande aussi une invitation pour dîner pour l'invité surprise, » grogna Regulus qui s'était approché du cadavre présent dans sa chambre avant de s'effondrer sur un canapé en grognant. « Comment va Harry ? »

« C'est moche mais ca ira, je pense, » répondit la femme inconnue. « La balle est toujours l'intérieur par contre mais vu l'emplacement, je ne pense pas qu'elle ait touché un organe. »

« Merveilleux, » soupira le sorcier en fermant les yeux.

« C'est le gosse qui a tué Julio ? » s'étonna un homme vêtu d'un simple pantalon de pyjama.

« En tous cas, ce n'est pas moi, » grogna le père. « Et merde ... J'aurais préféré qu'il ne fasse jamais ça ! »

« Tu l'entraînais non, Reg' ? » demanda Max, l'ami londonien de passage.

« Oui mais juste au cas où. Je ne voulais pas qu'il tue. Pas aussi tôt. »

« C'était lui ou nous, Papa, » fit faiblement Harry, allongé au sol, la tête sur les genoux de la femme.

« Reste éveillé, petit, » murmura cette dernière en écartant quelques mèches de cheveux.

Les deux heures suivantes furent floues pour les deux Black, assommés par la douleur. Harry s'était même évanoui entre les mains du médecin alors que ce dernier lui retirait la balle. Ce fut la plus longue nuit pour les deux sorciers de l'Hotel Continental.

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Les sorciers de l'hôtel continental  by memepotter952504Où les histoires vivent. Découvrez maintenant