CHAPITRE QUATRE

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Pour vous, bien-aimé, vous édifiant vous-mêmes sur votre Très Sainte foi, et priant par le SAINT-ESPRIT, maintenez-vous dans l'amour de DIEU, en attendant la miséricorde de notre SEIGNEUR JESUS-CHRIST pour la vie éternelle.

_Jude 1 : 20-21_

_Version Louis Second_

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Beyrouth, Liban

Achrafieh

Samedi 08 mai

10h45

PDV DE SYNTYCHE

Je viens de finir de faire la vaisselle, je sors les pommes de terre du bac à légume pour les laver avant de les éplucher. Je fais tout ça en musique, enfin, je suis plutôt en train d'écouter un instrumental. Alors que je commence à éplucher les pommes de terre, l'instrumental se coupe pour laisser entendre la sonnerie de mon téléphone.

Je lave un peu mes mains avant d'aller répondre, c'est ma mère qui m'appelle. Elle et moi discutons seules pendant une bonne dizaine de minutes, et juste après, mon père vient nous rejoindre. Je prends des nouvelles de Princesse, ma chienne, ainsi que de certains membres de ma famille.

J'aimerais leur raconter la mésaventure que j'ai eu avec monsieur Maher mais je m'abstiens de le faire, je sais qu'ils me poseront beaucoup de questions et se mettront en colère parce que j'ai accepté l'invitation d'un inconnu, et même que je l'ai laissé entrer dans mon appart. De toute façon, à quoi ça servirait que je leur raconte ? Je ne reverrai plus jamais monsieur Maher.

Conscience : tu avais dit ça le jour où tu étais partie de chez lui, pourtant, vous vous êtes encore revus.

De près ? Tosololaki ? (Nous avions discuté ?)

Conscience : j'ai dit seulement que vous vous êtes revus, c'est tout.

J'ai prié hier soir pour ça hein, j'ai demandé pardon à DIEU pour la rancune, mais ne cherche pas à faire remonter à la surface que ce monsieur Maher a fait, na boyi (je refuse).

Conscience : c'est comme tu veux.

Je parle encore avec eux pendant deux bonnes heures et ils finissent par raccrocher. Je suis contente pour tantine Suzanne, la petite sœur de mon père, qui est maintenant enceinte après onze ans de mariage, et pour la femme de tonton Fabrice, le frère de ma mère, qui a accouché des jumeaux après trois fausses couches.

Je me rappelle encore de quand elle venait pleurer chez ma mère à cause des mauvaises paroles de sa propre famille, nous avions beaucoup prié pour et avec elle, le combat était rude mais la victoire nous appartenait déjà.

Quand elle était enceinte, elle et tonton Fabrice n'avaient dit à personne, elle avait même voyagé, elle n'a pas accouché à Kinshasa. Mais à notre plus grande surprise, l'une de ses grandes sœurs l'avait appelé pour lui dire : yo oboti, okanisaki ete toko yeba té ? Toko tala soki bana wana bako kola hein, po ba modèle ya ban'oyo ba wumelaka penza tein (Tu as accouché et tu pensais que nous n'allions pas être au courant ? On verra si ces enfants-là grandiront hein, parce que ce genre d'enfants ne trainent généralement pas).

Ce que j'ai aimé, c'est la réponse de tantine Sandra, elle avait dit : na kombo na YESU bana na nga bako kola pe bako nuna ! Mutu nionso ako meka ko simba bana na nga oyo NZAMBE YE moko apesa ngaï, ako kutana na OYO na sambelaka butu na moyi ! Bo loba kaka que nga te na leki na salle d'accouchement po bana wana babima ! Mokano na NZAMBE yango moko esalema ! Nga na sali mabe na mutu té, mais NZAMBE Ayebi, Apambola yo yaya (au NOM de JESUS ces enfants grandiront et vieilliront ! Tout celui qui osera toucher à ces enfants que DIEU LUI-même m'a donné croisera CELUI que je prie nuit et jour ! Dites seulement que ce n'est pas moi qui suis passée par la salle d'accouchement pour que ces enfants-là sortent ! Que seule la volonté de DIEU se fasse ! Moi je n'ai fait de mal à personne, mais DIEU sait, qu'IL te bénisse grande sœur), merci beaucoup.

SYNTYCHE ET LE RICHE HERITIEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant