CHEMIN VERS LA RÉSILIENCE // BAC NORD

NOTRE CHEZ NOUS

"T'as besoin de tout ça, sérieux ?" demanda Antoine en voyant la pile de vêtements que j'essayais tant bien que mal de faire rentrer dans des sacs poubelle pour les transporter chez lui.

"Oui, j'ai besoin de tout, alors arrête de râler," répliquai-je, déterminée, en continuant de tasser mes affaires dans les sacs.

"Putain, y m'a pris quoi de te proposer d'habiter chez moi," plaisanta-t-il, un sourire en coin.

"Va te faire foutre," répondis-je en riant. "Et aide-moi au lieu de te moquer."

"Ok, chef," dit-il en levant les mains en signe de reddition avant de se mettre à la tâche à mes côtés.

Plusieurs allers-retours ont été nécessaires pour ramener toutes mes affaires chez Antoine. Nous avions déjà fait quelques trajets, et chaque fois, la voiture était remplie à ras bord de mes vêtements, chaussures et autres effets personnels. J'avais tout pris sauf mes meubles, ne voulant pas encombrer son appartement plus que nécessaire.

Heureusement, Yass et Gregory sont venus nous prêter main-forte. Ils arrivèrent avec un grand sourire et une énergie contagieuse, prêts à nous aider à déménager le reste de mes affaires. Ensemble, nous formions une petite équipe efficace.

"Allez, c'est la dernière tournée !" lança Yass en prenant un carton particulièrement lourd.

"Ça, c'est ce que tu dis depuis deux heures," répondit Antoine en rigolant, une goutte de sueur coulant sur son front.

Gregory, toujours d'humeur joviale, ajouta : "Franchement, jésais pas comment tu fais pour avoir autant de trucs. T'as une boutique de fringues ou quoi ?"

Je ris en entendant ça. "C'est pas ma faute si j'aime bien changer de style !"

Une fois toutes mes affaires enfin chez Antoine, nous nous affalâmes tous les quatre sur le canapé, épuisés mais satisfaits. Le salon était encombré de cartons et de sacs, mais c'était un joyeux désordre.

"Bon, on va boire un coup pour fêter ça ?" proposa Antoine.

"Je ne dis pas non," répondit Yass avec un clin d'œil.

Gregory, allongé de tout son long sur le canapé, ajouta : "Après l'effort, le réconfort."

On décide d'aller dans un bar pas loin d'ici pour fêter ça. L'idée de sortir et de se détendre après cette longue journée de déménagement semble parfaite. En marchant vers le bar, l'atmosphère est détendue, nos rires résonnent dans les rues tranquilles.

En arrivant, on choisit une table près de la fenêtre, d'où l'on peut voir les passants défiler. L'ambiance du bar est chaleureuse, avec une lumière tamisée et une musique douce en fond sonore. Le serveur arrive rapidement et on commande une tournée.

"Une tournée pour commencer, et après on verra," annonce Antoine avec un clin d'œil.

"À vous deux," dit Yass en levant son verre.

Je souris, touchée par l'attention. "Santé !"

La conversation est animée, chacun partageant des anecdotes, des blagues et des souvenirs. Gregory raconte une histoire hilarante de son dernier voyage, nous faisant tous éclater de rire.

La soirée continue dans la même ambiance festive. Les verres se vident et se remplissent à nouveau, les rires fusent, et le temps passe sans qu'on ne s'en rende compte. À un moment, Antoine et Gregory se lèvent pour aller chercher une autre tournée, me laissant seule avec Yass.