JADE

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Un soir, après une longue journée, je m'installe confortablement sur le canapé, mon ventre rond se posant doucement sur mes genoux. Antoine est dans la cuisine, en train de préparer le dîner. Je sors mon téléphone et appelle Jade, comme je le fais souvent depuis que je ne vais plus à la fac à cause de ma grossesse.

Le téléphone sonne quelques fois avant qu'elle ne réponde. "Allô, Sarah ! Comment ça va ?"

"Hey Jade, ça va, et toi ?"

"Bien, bien. La fac est toujours aussi ennuyante sans toi. Comment ça se passe de ton côté ?"

"Tu sais, la routine. J'ai l'impression de passer ma vie à manger, dormir et encore manger", dis-je en riant.

"J'te comprends. Ça doit pas être facile de rester à la maison tout le temps."

"Non, pas vraiment. Mais Antoine est super, il m'aide beaucoup", dis-je en souriant en direction de la cuisine. "Et toi, des nouveaux potins à partager ?"

"Oh, tu vas adorer celui-ci. Tu te souviens de Julie, la soi-disant miss parfaite ? Eh bien, elle a encore fait des siennes."

Je m'installe un peu plus confortablement, prête à écouter. "Raconte-moi tout !"

"Apparemment, elle a essayé de draguer le nouveau prof de philo, mais ça a complètement tourné au fiasco. Il est marié, avec enfants, et il l'a remise à sa place devant tout le monde."

Je pouffe de rire. "Sérieux ? Mais la honte sérieux."

"Je sais, c'était une dinguerie. Tout le monde en parle."

Nous continuons à discuter, passant en revue les derniers événements de la fac, les anecdotes amusantes et les petits drames quotidiens. Parler avec Jade me fait du bien, ça me rappelle que même si ma vie a beaucoup changé, certaines choses restent les mêmes.

"Au fait, comment ça se passe avec Antoine ?"

"Très bien, il est super excité pour le bébé. Il passe son temps à regarder des vidéos sur comment être un bon papa. C'est trop mignon."

Jade rit. "C'est adorable. Vous allez être des parents géniaux, j'en suis sûre."

"Merci Jade. Tes encouragements me font vraiment du bien."

"De rien, Sarah. Je suis là pour toi, tu le sais. N'hésite pas si tu as besoin de parler ou juste de décompresser."

"Je sais, merci. Ça me manque de traîner avec toi à la fac.", lui dit je.

"À moi aussi. Mais t'inquiète, une fois que le bébé sera là et que tu seras prête, on fera des sorties de folie. Promis."

Nous parlons encore un moment, échangeant des rires et des confidences. Puis, Antoine m'appelle pour le dîner. "Bon, j'te laisse jvais allé manger."

"Ok, on se reparle bientôt. Bisous !"

"Bisous."

Je raccroche et me dirige vers la cuisine, un sourire sur les lèvres. Je vais voir Antoine dans la cuisine, qui m'a appelé pour voir ce qu'il a préparé à manger. En entrant, je ne peux m'empêcher de rire en voyant des cordons bleus totalement cramés.

"Antoine, t'as fait quoi là ?" je demande en éclatant de rire.

Il se retourne, un sourire penaud sur le visage. "Commence même pas à te moquer."

"Y'a de quoi se moquer la," je dis en montrant les cordons bleus avec une pointe d'ironie. "On dirait du charbon."

Il rit à son tour, secouant la tête. "Ok, j'avoue. Mais bon, c'est l'intention qui compte, non ?"

Je m'approche de lui et lui donne un petit coup sur l'épaule. "Oui, c'est l'intention qui compte. Mais la prochaine fois, je pense que je vais m'occuper de la cuisine."

"C'est ça fais la belle," dit-il en souriant. "Bon, on fait quoi maintenant ? On commande une pizza ?"

"Ça me va," je réponds, encore amusée par la situation.

Il hoche la tête en riant. "Allez, va te poser pendant que je commande."

Je retourne au salon et m'assois sur le canapé, prenant un moment pour me détendre. Antoine me rejoint rapidement, s'installant à côté de moi.

"Pizza en route," dit-il en passant un bras autour de mes épaules.

"Parfait," je réponds, me blottissant contre lui.

Puis soudain, je me met à lui raconter les nouveautés.

"Au fait, j'ai parlé à Jade aujourd'hui," dis-je en rompant le silence.

"Ah oui ? Et alors, elle va bien ?" demande-t-il, toujours concentré sur mon massage.

"Oui, elle va bien. Elle m'a encore raconté des potins de la fac, tu sais comment elle est," dis-je en riant.

"Des potins, hein ? Raconte-moi tout," dit-il en levant les yeux avec intérêt.

"Bon, il paraît que Julie, tu sais la bouffonne là, et bah elle a voulu pécho un prof" je commence, et il rie entre ses dents.

"Sérieux ? Elle a chaud au cul elle c'est pas possible," dit-il en secouant la tête.

"Jte jure. Elle s'est mangé un râteau devant tout le monde," j'ajoute en ricanant.

"Ils doivent bien se la racler sur elle," commente Antoine.

"Oui, un vrai scandale," je réponds en riant.

On reste comme ça un moment, en silence, jusqu'à ce que la sonnette retentisse, annonçant l'arrivée de notre pizza. Antoine se lève rapidement pour aller récupérer la commande et revient avec une grande boîte.

"Bon appétit," dit-il en ouvrant la boîte, révélant une pizza parfaitement garnie.

"Ça a l'air tarpin bon," dis-je en attrapant une part.

On mange tranquillement, discutant de tout et de rien, appréciant ce moment simple et agréable ensemble. Après le repas, je commence à sentir la fatigue s'installer.

"Je pense que je vais aller me coucher," dis-je en me levant du canapé.

"Je te suis, j'suis ko," répond Antoine en me suivant jusqu'à la chambre.

CHEMIN VERS LA RÉSILIENCE // BAC NORDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant