« T'es sûr que tu sais couper des légumes sans te couper un doigt ? » me demande Antoine en riant alors qu'il se tient debout avec un couteau dans la main.
« Parle pour toi, Monsieur "Je me suis brûlé en faisant des pâtes" », répliquai-je en sortant les ingrédients du frigo.
« Très drôle, » grommelle-t-il. « Alors j'dois faire quoi ? »
« Commence par couper les carottes, et essaie de ne pas faire de carnage, s'il te plaît. »
Antoine lève les yeux au ciel mais obéit. Pendant qu'il s'attaque aux carottes, je commence à émincer des oignons. « Fais attention, tu pleures déjà, » se moque-t-il.
« C'est l'émotion de te voir essayer de cuisiner, » dis-je en essuyant une fausse larme.
Mais il prend son seum et décide de m'arroser avec un peu d'eau du robinet, et je riposte en lui jetant une poignée de farine.
« Hé, arrête de gaspiller la farine ! » crie-t-il en riant, secouant la tête pour se débarrasser de la farine sur ses cheveux.
« Alors arrête de jouer avec l'eau ! » dis-je en retour.
Nous réussissons néanmoins à avancer dans la préparation du repas. Antoine met les légumes dans la poêle pendant que je prépare la sauce. « Attention à pas brûler le poulet, » le taquiné-je.
« C'est bon, je gère, » dit-il, concentré.
« Ouais, c'est ça, » marmonnai-je en vérifiant la température du four. « La dernière fois, tu l'as presque transformé en charbon. »
« Fry comment t'exagère, » dit-il en roulant des yeux.
Une fois le repas prêt, on dresse la table dans le salon. On s'assoit enfin pour déguster notre plat. Les saveurs sont délicieuses, malgré nos chamailleries.
« Pas mal pour un débutant, » dis-je en prenant une bouchée.
« Regarde qui parle, » rétorque-t-il avec un sourire narquois.
Après le repas, on nettoie la cuisine ensemble, toujours en se lançant des piques. Une fois tout rangé, on s'installe sur le canapé, fatigués mais satisfaits.
Après s'être installés sur le canapé, Antoine attrape la télécommande et commence à zapper. « On regarde quoi ce soir ? » demande-t-il.
« Pas un truc de shlag par pitié, » dis-je en m'affalant confortablement.
« Comme si t'avais des bons goûts toi, grosse folle » rétorque-t-il.
« Casse un tour. De toute façon, je vais sûrement m'endormir en deux deux, » dis-je en bâillant.
« Sympa la compagnie, » dit-il sarcastiquement.
Il finit par choisir un film d'action. On commence à regarder en silence, mais au bout de quelques minutes, les commentaires reprennent.
« Tu crois qu'il va vraiment sauter d'un hélicoptère sans parachute ? » demande Antoine.
« T'en es capable, toi, non ? Avec ton ego, t'as pas besoin de parachute, » répondé-je.
Il rit. « Peut-être bien. »
À un moment donné, une scène ridicule passe, et je ne peux m'empêcher de rire bruyamment. « Sérieux, ils croient vraiment qu'on va gober ça ? »
Antoine éclate de rire aussi. « Affond c'est des fada, mais c'est tarpin bien nan ? »
« Ouais, peut-être, » dis-je en souriant.
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CHEMIN VERS LA RÉSILIENCE // BAC NORD
FanfictionLes traumatismes, tels des tourments insurmontables, nous entraînent dans les abysses de l'âme, nous plongeant dans des abîmes de douleur et de désespoir. Mais au sein de cette chute vertigineuse, des rencontres inattendues se révèlent être des pha...