"Qu'est-ce que t'as ce matin ?" me demande Antoine, remarquant que je suis dans la lune et que je ne vais pas bien.
Je prends une bouffée d'air avant de lui répondre, sentant une boule se former dans ma gorge. "Aujourd'hui, c'est... c'est le jour où mes parents sont morts", dis-je, la voix tremblante.
Il se rapproche de moi, ses traits marqués par l'inquiétude et la compassion. "Mais pourquoi tu me l'as pas dit ?" demande-t-il doucement.
"J'sais pas", murmurai-je, sentant les larmes monter, me rendant compte que j'avais gardé cette douleur enfouie en moi.
Il pose une main réconfortante sur mon épaule. "Et tu veux faire quoi de ta journée ?" me demande-t-il, cherchant à me soutenir de la meilleure façon possible.
"J'veux juste aller les voir un peu", dis-je, la voix faible. "Et après, je sais pas."
"Tu veux que je t'accompagne ?" me demande-t-il, son regard rempli de douceur.
"Ouais", dis-je précipitamment, ne voulant pas affronter ce moment seule.
Il hoche la tête et pose un tendre baiser sur mon front. "Vas-y, prépare-toi. On va graille dehors et on y va après, ok ?"
J'hoche la tête en signe d'accord et me lève du canapé pour aller me préparer. Je file donc dans la salle de bain, décidée à me maquiller et à lisser mes cheveux. J'ai envie d'être belle aujourd'hui, de me sentir bien dans ma peau malgré la tristesse de cette journée.
Devant le miroir, je prends le temps de choisir mes produits de maquillage, appliquant chaque couche avec soin. Mes cheveux, une fois lissés, tombent en une cascade soyeuse autour de mon visage. Je me regarde une dernière fois, satisfaite du résultat.
Puis, j'enfile un jean accompagné d'un chemisier court et de mes baskets préférées.
Je sors de ma chambre, me sentant prête à affronter la journée. "J'suis ready", dis-je à Antoine, en m'approchant de lui.
Antoine, qui était en train d'enfiler ses TN, se retourne pour me regarder. Ses yeux s'illuminent d'admiration. "T'es tarpin fraîche", dit-il en souriant.
"Arrête, j'vais rougir", répondis-je exagérément pour le taquiner, affichant un faux air modeste.
"Connasse", rétorque-t-il en riant légèrement.
"Allez, on y va", me dit-il en se relevant.
"Ouais, let's go", dis-je, déterminée.
Nous sortons de mon appartement, et je prends soin de fermer à clé derrière nous. L'air frais nous accueille alors que nous descendons les escaliers.
"Il fait tarpin beau", dis-je en regardant autour de moi.
"C'est la folie, bientôt on pourra aller à la plage", répond Antoine avec enthousiasme.
"J'ai hâte de fou", dis-je, souriant à l'idée de pouvoir profiter du soleil et de la mer bientôt.
On se dirige jusqu'à la voiture d'Antoine, prêts à partir pour notre déjeuner.
"On va manger où ?" demandai-je, curieuse de découvrir ses plans.
"Ahah", rit-il pour garder le suspense, ce qui me fait rouler des yeux.
"Arrête de faire le mystérieux", dis-je en tapant sur sa casquette.
"Rage en silence, s'il te plaît, tu déranges là", répond-il avec un clin d'œil complice.
Je pose ma tête sur la vitre et regarde la route défiler sous mes yeux. En moins de cinq minutes, nous arrivons à destination.
Quand je regarde où nous sommes, je réalise que nous sommes devant le kebab où nous sommes allés pour la première fois ensemble.
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CHEMIN VERS LA RÉSILIENCE // BAC NORD
Fiksi PenggemarLes traumatismes, tels des tourments insurmontables, nous entraînent dans les abysses de l'âme, nous plongeant dans des abîmes de douleur et de désespoir. Mais au sein de cette chute vertigineuse, des rencontres inattendues se révèlent être des pha...