Chapitre 15 : Nouvelle cage

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TW : agression, violence, viol

Arie

Ma tête bourdonne et ma vue est très floue. J'entends des discussions autour de moi mais je ne suis pas en état de comprendre ce qui se dit. Ma tête est lourde et je retombe dans les vapes.


...


J'ouvre les yeux et je sais que nous ne sommes plus dans le manoir. Le sol vibre sous mon corps. Je suis dans une boite ou un coffre. Je tente de sortir mais mes mains sont liées, m'empêchant de me débattre et de faire de plus grands mouvements.

Je sais qu'il faudrait que je tente quelque chose, que je libère une de mes mains mais les cordes sont tellement serrées que je ne fais que me cisailler les poignets en essayant. J'ai vu dans certains films qu'il était possible de démonter le fard arrière pour y passer sa main et signaler ainsi sa présence aux autres voitures. Mais qu'est-ce qui me dit qu'il y a des voitures qui nous suivent ou qu'elles ne sont pas avec l'homme qui m'a enlevé.

Je prends mon mal en patience. Le trajet semble infini et mes bras sont endoloris. Je n'ai plus vraiment de notion de temps quand nous arrivons enfin. Je le déduis du fait que la voiture se stoppe et que j'entends les personnes présentes dans la voiture en descendre. Mon coeur se met à battre de plus en plus vite. Le stress et l'angoisse se mêlent en moi quand j'entends la porte du coffre s'ouvrir. La lumière m'aveugle et je n'ai pas le temps de réagir qu'un des hommes m'attrape et l'autre l'enfonce une seringue dans le bras.

Je crie mais cela ne dure pas. Je tombe dans un profond sommeil quelques secondes plus tard.


...


Je me réveille et ma tête est extrêmement lourde. J'ai l'impression de m'être fait rouler dessus par un train. Je grogne et essaie de porter mes mains sur ma tête. Une de mains est retenue par quelque chose. Je tire plusieurs fois dessus avant de tourner doucement la tête et d'apercevoir une menotte entourant mon poignet.

Je tente de tirer dessus encore quelques fois mais elle ne cède pas. Je me redresse et la nausée me monte. Ma tête tourne de plus en plus et ma vue se brouille mais je tente tout de même de me défaire de cette enclave.

Je panique intérieurement mais je continue de tirer. Mon poignet me fait mal mais je n'ai pas vraiment le choix. Je ne souviens que trop bien des évènements précédents. Cet homme m'a fait emmener chez lui.

Je ne suis plus chez le psychopathe mais je ne suis pas sûre que cela soit mieux. Ma situation n'a pas changé. Je suis toujours captive d'un monstre. Sans que je puisse y faire quoi que ce soit j'ai échangé la peste pour le choléra. Un geôlier pour un autre.

Mon instinct me dit que l'homme qui me retient est encore pire que le précédent.

Cela ne s'arrêtera donc jamais ?

Si quand tu seras morte.

J'éloigne ces sombres pensées d'un geste de la tête et me remets à mon oeuvre.

Je tente de casser la menotte, de faire passer ma main à travers, de la sortir mais rien n'y fait. À part me blesser, je n'avance pas à grand-chose.

La poignée de la porte en face de moi tourne et je suis aussitôt sur mes gardes. Quelqu'un va entrer et il vaudrait mieux que j'y sois préparée. La porte s'ouvre et l'homme de la veille entre. Un long frisson me parcourt et je soutiens son regard. Coûte que coûte je ne dois montrer aucune faiblesse. Je dois paraitre détachée et fière.

Il s'avance et ferme la porte derrière lui. Je remarque qu'il ne prend pas la peine de fermer la porte à clefs, comme s'il était certain que je ne pourrais pas m'enfuir et qu'il a l'ascendant sur moi.

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