Chapitre 16 : Prendre les bonnes décisions

35 3 1
                                    

Arie dans la chambre

Je suis coupée dans cette lutte interne par des cris. Une femme crie dans le manoir et je sursaute quand je l'entends. 

Je tremble de nouveau. 

Que se passe-t-il ici ? 

Je me rappelle dans le manoir de Martinez les avoir entendu parler d'emmener les femmes qui se trouvaient avec moi. Elles sont peut-être au manoir aussi. Non. Ça ne parait pas logique... Je me souviens que le salopard pervers a dit de de les mettre dans un fourgon... Il a dû les envoyer  autre part. Et moi je suis ici ...

Je suis enfermée dans cet endroit et je ne vois toujours pas comment je pourrais m'en sortir. Et cette menotte m'angoisse de plus en plus.

- Non ! arrête ... je pleure. Laisse-moi tranquille, je t'en supplie.

Il ne m'écoute pas, il ne m'écoute plus. Je le vois à ses yeux fous. Il me regarde mais ne me voit plus. Il m'attache au barreau du radiateur et se relève. Je n'ai plus de force et suis effrayée, il n'est pas lui-même et dans ces moments il me terrifie.

Il s'éloigne et tourne la poignée de la porte d'entrée.

- Non ne pars pas, ne me laisse pas là, je t'en prie.

Je pleure sans discontinuer. Il m'a giflé et poussé au sol avant de m'attacher mais je suis en train de lui demander de rester. Je dois être complétement folle. Comment en arrive-t-on là ? La journée avait pourtant bien commencé mais j'ai fait l'erreur de mentionner le nom d'un autre homme ...

Il ne se retourne pas et sort de l'appartement, m'en laissant seule, attachée et effondrée. 

Je sors de mes pensées, et étouffe un sanglot. Je veux que ça s'arrête. Mes amies me manquent. Mon chez moi me manque. Et Marine ... que doit-elle penser ? Me cherche-t-elle ? Elle doit être affolée, elle qui s'inquiète si je ne réponds dans les dix minutes à son dernier SMS.

Je ne sais pas exactement depuis combien de temps j'ai été enlevée mais cela doit au moins faire deux ou trois semaines. J'ai perdu la notion du temps pendant ma première captivité.

Ma première captivité ... 

Je dis ça comme si c'était devenu normal pour moi de me faire kidnapper ... Ma perception de la vie, et de ma vie surtout, est déformée. 

Je ne dois pas me laisser abattre. Je dois concentrer, une occasion de m'échapper peut toujours arriver. Une simple erreur d'inattention de leur part pourrait m'être favorable. 

Je me redresse sur le lit et attend. Je ne peux rien faire d'autre pour l'instant. Je ne perd pas mon temps pour autant et observe la chambre. Je regarde aussi à l'extérieur essayant de me situer. 

Suis-je à l'étage ? Suis-je en ville ou dans la campagne ? Combien de personne se trouve dans cet endroit ? 

J'essaie de regrouper un maximum d'informations, même le fait d'être attaché au lit n'aide vraiment pas. 


Nate

Cela fait exactement trois jours depuis le désastre chez Juan. Trois jours que la putain de Morgan m'a échappée... 

Je suis furieux et rien n'arrive à me calmer. J'ai perdu la seule chose qui me rapprochait de ma vengeance. J'avais besoin d'elle pour me mener à lui, même si j'ai du mal à me l'avouer. Pourtant rien ne pourra me faire changer d'avis. Je n'irai pas la chercher. Aucune chance que j'aille me foutre dans la merde pour elle. Je vais trouver un autre moyen d'obtenir les infos qu'il me faut. 

L'INFANTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant