Chapitre 13 : Le gala

94 4 2
                                    

Arie dans la chambre blanche.

Il est parti, il est enfin parti. Je craque et fonds en larmes alors que les précédentes n'avaient encore séchées sur les joues.

Je suis totalement démunie face à la situation. Il ne compte pas me laisser partir. Je lui est parlé de ... lui, de Keith...

Je n'avais pas entendu, ni prononcé ce nom depuis des mois. Je ne suis toujours pas remise de ma surprise quand il a évoqué son nom.

"Le nom de Keith Sinclair te dit-il quelque chose ? "

Le frisson qui m'a parcouru à cet instant n'était en rien plaisant. C'était un frisson d'effroi, de peur, d'angoisse à l'idée de repenser à lui.

Même s'il fait partie de mon passé, je préfère ne plus penser à lui. J'ai mis des mois à me remettre de notre séparation et de notre relation. Je ne suis pas encore guérie mais savoir que c'est à cause de lui que je me retrouve ici, avec ce psychopathe, me donne l'impression d'avoir pris une balle.

Ne m'a-t-il donc pas assez fait souffrir ?

Je ressasse notre relation et essaie de comprendre comment il a pu être en contact avec des personnes comme mes kidnappeurs mais je ne trouve rien. Je ne l'ai jamais vu faire quoi que ce soit d'illégal. En même temps, il refusait de me dire parler de son travail et de ses affaires en cours.

Peut-être aurais-je dû m'interroger un peu plus sur ce qu'il faisait.

Si cela se trouve j'aurais pu ne pas me retrouver dans cette situation.

Après tout je n'en sais rien ...

Comme dit le diction, « on refait le monde avec des si ». 

De toutes façons, je ne peux plus rien changer de ma position maintenant que j'y suis. Je dois m'en sortir seule. Je ne peux plus pleurnicher plus longtemps sur mon sort, on ne m'a élevé comme une chose faible et ce n'est pas la première fois que je suis dans une situation délicate.

Mais tu n'as jamais été enlevée par un psychopathe.

C'est pas le moment chère petite voix adorée.

Je cherche une solution en vain pendant des heures en observant scrupuleusement la porte d'entrée de ma chambre.

Ma chambre ? Vraiment ?

Je ne peux pas m'habituer à cette chambre, c'est hors de question. Je dois partir et vite.

Je scrute chaque recoin, chaque parcelle de cette pièce essayant de trouver un trou de souris qui me permettrait de sortir d'ici. J'étudie la fenêtre mais abandonne bien vite l'idée de passer par celle-ci. Je suis au 2e étage et beaucoup trop haut pour penser à sauter et sortie par là.

Je finis par basculer en travers du lit, fatiguée de chercher une sortie de secours dans cette pièce qui semble hermétiquement fermée autour de moi.

Je suis assez étonnée, Charlie n'est pas venue, comme à son habitude, ce soir. Je n'entends aucun bruit dans la maison.

Je me relève et m'avance vers la fenêtre et je vois beaucoup d'hommes s'affairer dans tous les sens. Ils semblent pressés. Tous courent dans des directions différentes. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe mais je sens bien que quelque chose d'important et de dangereux se profile.

Je les observe encore quelques minutes avant de décider qu'après tout cela ne me concerne pas. Je retourne vers le lit central et m'y allonge.

...

L'INFANTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant