L'Échelle de l'Enfer

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Charlotte


Quand j'arrive à proximité de chez Céleste, un malaise s'empare de moi, je ne le sens pas du tout. Je lui envoie un message pour la prévenir de mon arrivée. J'avance vers l'arrière du jardin et je vois la fameuse échelle, putain de bordel de merde, j'ai un vertige monstrueux. Après avoir failli chuter deux trois fois, j'arrive à sa fenêtre et ce que je vois fini de m'achever.

- Céleste qu'est-ce qu'il s'est passé, qui a fait ça ? Chuchotais-je. Je connais la réponse

mais j'essaie de me convaincre que...

- C'est papa, il a su que Logan était venu, j'ai rien dit, je te promets.

Putain de merde, j'ai laissé cette gamine ici avec cette ordure sous prétexte qu'il ne lui avait jamais fait de mal, j'aurai dû l'embarquer de force.

- Céleste, calme-toi d'accord, je te crois. Tu vas me suivre d'accord et on va partir. Tu seras en sécurité, je te le promets.

- Il est où Logan ?

- Je ne sais pas ma belle, c'est compliqué, il te l'expliquera quand on l'aura retrouvé d'accord ? Tiens on se rend à cette adresse, je veux que tu la gardes sur toi au cas où, ne la donne qu'à une personne de confiance. Maintenant descend vas-y, je te suis.

À peine a-t-elle commencé la descente que la porte s'ouvre, je n'ai pas le temps de réagir qu'une arme est pointée sur ma tempe.

- Céleste veux-tu bien arrêter d'agir comme une gamine capricieuse et remonter ? Lui dit une voix grave

- Céleste, part, vite !

- Je réfléchirais à ta place, ce serait bête que ta nouvelle amie meurs parce que tu fuis.

- Écoute le pas, cours s'il te plaît, pour Logan cours retrouve-le !

Dieu merci, elle fait ce que je lui dis. Je ne sais pas ce qu'il adviendra de moi, mais tant qu'elle s'en sort ça me va.

- Espèce de salope, j'espère que mon fils tient assez à toi pour tenter de venir te chercher. Il a relâché son arme et me tire par les cheveux

- Allez vous faire foutre espèce d'ordure, lui dis-je, en lui foutant un coup de tête arrière, j'ai perdu quelques cheveux au passage, j'en suis sûr tant la douleur menace de me faire exploser le crâne.

- Salle pute vient là ! Me dit-il

. Son nez est en sang, prends ça dans la gueule connard, et alors que j'essaie de fuir, j'entends ses pas derrière les miens putain d'immense baraque de bourges, elle est où cette sortie ? Enfin, je vois l'escalier ! Je cours plus vite encore et quand je m'apprête à descendre les marches une douleur indescriptible me prend dans la jambe, le fils de pute m'a trouée comme un gruyère, je n'ai pas le temps de me rattraper que je dévale les escaliers, puis c'est le trou noir.

Je reprends connaissance le jour est levé, l'horloge m'indique 9h30. Putain, j'ai dormi autant que ça ? Petit check-up mental, j'ai mal au crâne et ma jambe me fait un mal de chien, mais je suis en un seul morceau, c'est déjà ça. Je vais tuer cet homme. Il a fait ressortir ce qu'il y a de pire en moi et qu'il prie pour que je ne parvienne pas à me détacher. Les liens sont serrés, mais pas assez si je continue peut-être que j'arriverai à les défaire au prix d'une ou deux fractures. Je ne le lâche pas des yeux, les volets sont fermés, ils laissent juste passer une infime lumière, cette ordure est assis tranquillement sirotant son café.

- Vous le paierez.

- Tu ferais mieux de fermer ta gueule si c'est pour dire de la merde.

- Il vous tuera.

- Il ne l'a pas fait pour sauver sa sœur, pourquoi le ferait-il pour toi ?

- Espèce de fils de pute, quel genre d'homme peut frapper et tuer son enfant hein ? Tu n'es qu'une grosse merde, détache moi, vas-y c'est trop simple comme ça.

- Tututu tant de grossièreté dans cette jolie bouche, ma petite Eden était comme toi, un petit ange au caractère de feu.

- Ne parles pas d'elle. J'espère qu'ils te l'ont fait payer en taule.

Il pose sa main sur son entre jambe et ce que j'y vois me file la gerbe. Ce gros porc à la trique, un putain d'obsédé psychopathe.

- Ça te fait bander de repenser à ce que tes codétenus t'ont fait ? Tu mérites de crever, d'aller tout droit en enfer pour ce que tu as fait à tes enfants.

- Non, vois-tu ma belle, ce n'est pas ça qui me fait bander. Me dit-il en se rapprochant, c'est plutôt l'idée de ce que je vais te faire, passé après mon fils quelle superbe idée, lui prendre sa petite salope lui ferait peut-être plus de mal que ce que j'avais imaginé.

- Plutôt crever.

- Oh, mais ne t'en fais pas ma belle, tu mourras oui, quand mon fils aura franchi cette porte, il te trouvera à même le sol comme sa pute de sœur.

Il pose sa main sur ma cuisse et entame de petit va et vient, je vais dégueuler, des images de mon passé me percutent de plein fouet, non pas ça, pas lui, ça ne peut pas recommencer. Je dois détourner son attention, je dois me libérer, j'y suis presque.
Je tourne la tête et je la vois. Son arme, posé sur le petit meuble à mes côtés, c'est homme en plus de tout ce qu'il est, est un idiot qui se sent trop en confiance. Sa vue est devenue ma motivation, je m'active aussi discrètement que possible à me défaire de mes liens, je le laisse caresser ma cuisse, son geste nourrit ma haine, ma vengeance n'en sera que plus terrible. J'attends le bon moment, le moment où je suis sûr qu'il ne pourra pas me contrer. Quand enfin mes mains sont libéré et qu'il relève son visage vers moi, je balance ma tête aussi fort que possible sur son nez qui craque une nouvelle fois, sous le choc, il chute le cul à terre telle la merde qu'il est. Ma vue est un peu floue, et ma tête me tourne, mais je parviens à attraper l'arme, je vise et je tire avant que l'obscurité ne me saisisse à nouveau, la mort se rapproche, je la sens envahir mon corps, mon cœur qui ralentit, la douleur qui disparaît, le froid qui me saisit, l'espoir qu'ils se soient retrouvés puis la lumière.

Hell's Snakes MC #2 : Pax & Charlotte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant