Chapitre 22 - Irina

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— Continue, haleté-je alors que Falco s'arrête un bref instant pour observer sur mon visage la réussite de ses prouesses sexuelles.

Au ton suppliant de ma voix, il se montre docile et plaque à nouveau sa langue sur ce point précis qui me propulse directement dans les étoiles. Une semaine vient de s'écouler depuis ce fameux soir où il a enfin cessé de lutter contre notre attirance. Lorsque nous ne sommes pas en cours, nous sommes dans ma chambre à rattraper toutes nos occasions manquées. Il lui arrive de disparaître certains soirs avant de rentrer. Je ne pose aucune question. Je sais ce qu'il fait, même si nous n'en avons plus reparlé. Je ne devrais pas laisser ça entre nous. Le fait qu'il fréquente le gang des mexicains n'est pas bon du tout. Même si jusqu'ici, je n'ai pas eu le moindre problème et que personne ne soupçonne qui est mon père, c'est la pire idée du siècle que d'être ne serait-ce que sous le même toit que lui. Alors lui ouvrir mon lit !

Soudain, sa bouche aspire mon clitoris, m'envoyant une onde de choc dans tout le corps. Mon bassin se met en mouvement accéléré pour supporter la vague de plaisir qui m'inonde. Tel un fauve se jetant sur sa proie, Falco remonte à ma hauteur. Il poursuit ses attentions autour de mes tétons qu'il vénère à m'en faire perdre la tête. Il les pince, les mordille, les lèche, sans jamais me laisser en deviner le rythme. Seulement, j'ai faim de lui moi aussi. Je me redresse sur mes coudes pour l'obliger à bouger. D'une main effrontée, je le repousse jusqu'à ce qu'il se retrouve à genoux.

— Je t'aime assez dans cette position face à moi, le titillé-je.

— Je ne peux être à genoux que pour cette raison : ma tête entre tes jambes.

Sa réponse crue enflamme encore plus mon sang. Je me rapproche de lui à quatre pattes, traversant la distance entre nous d'une démarche sensuelle en gardant les yeux sur son sexe. Je me lèche les lèvres lentement. Il retient son souffle, comprenant la direction de mes pensées.

— Falco, je l'interpelle en étirant son prénom. Dis-moi ce que tu veux.

— Irina, tu joues avec le feu.

— Et tu adores ça.

Il bouge un peu et sa queue durcit encore plus sous mes yeux gourmands. Il aime l'idée de me diriger et moi, mon cœur s'affole à cette pensée. Qu'il prenne les rennes et me commande.

— Viens ici, plus près.

Sa voix a pris une inflexion plus sauvage, plus inflexible. Comme de l'acier sur du velours. J'obtempère sans me faire prier, impatiente de connaître la suite de ses désirs.

— Ouvre la bouche, dorogoy (ma chérie en russe). Ouvre tes jolies lèvres pour ma bite.

Je m'exécute, ne posant que ma bouche sur l'extrémité de son sexe engorgé. Je reste immobile dans l'attente de ses ordres.

Il grogne de plaisir ou de frustration. Je ne le sais pas.

— N'attends pas que je te guide. Viens, suce-moi. Fais-moi trembler.

Oh, j'adore l'idée de le faire trembler. Qu'il ne puisse plus respirer ni penser de ma faute. Je m'installe plus confortablement devant lui, le prends dans ma main et le serre fort. Son souffle s'entrecoupe et je souris.

— Ne me fais pas attendre Irina !

Je commence à jouer avec lui, le lèche, contourne, titille, puis d'un seul coup quand je le sens au bord de la rupture, je le laisse entrer jusqu'à perdre mon propre souffle. J'aspire fort et fais des mouvements d'avant en arrière, toujours à l'écoute de ses réactions. Plus il respire vite, plus je le taquine. Quand sa main vient agripper mes cheveux, j'arrête tout. Je me fige et croise son regard. Il est brûlant.

Ma respiration est aussi rapide que la sienne, mon cœur bat la chamade et essaie de sortir de ma poitrine. Après un moment, il craque et resserre sa prise. Il me dirige, les minuscules petites piques de douleurs qui partent de mon cuir chevelu me rendent folle. Ma main prend le chemin de mon clitoris et je le laisse se servir de ma bouche pendant que je me perds dans mon propre plaisir. Il grogne et halète. Ses tremblements se renforcent tant il se retient de me faire mal. Il n'oublie pas qui je suis, prenant son plaisir sans pour autant me rabaisser en m'utilisant comme un jouet.

— Je vais jouir, me prévient-il. Ce sera dans ta bouche ou sur tes seins. Je veux te voir avec mon sperme, te marquer.

Cette idée me propulse vers l'orgasme. Mes doigts appuyent plus vite sur mon centre du plaisir. Comme ma bouche est occupée, j'acquiesce et baisse les paupières une fois pour accepter ses exigences. Qu'il choisisse, les deux me conviennent.

Je resserre les lèvres sur son membre, léchant son extrémité en tournant autour de plus en plus vite pendant qu'il atteint son paroxysme. Et comme prévu, il se retire pour m'enduire la poitrine de la preuve de son plaisir. Il tente de reprendre son souffle pendant qu'il me caresse et étend son méfait sur mes seins. Mes doigts tressautent entre mes jambes, je ferme les yeux et me laisse tomber sur le matelas. Une main prend le relais, Falco connaît mon corps par cœur. La sensation est différente, il me touche avec autorité et possessivité.

— Viens Irina, m'ordonne-t-il en accélérant.

Je me tord sous ses caresses jusqu'à l'explosion.

Il me faut une éternité pour reprendre mes esprits. Falco sourit, couché à mes côtés en admirant son œuvre sur ma peau.

— Tu ne vas pas m'essuyer ?

— Pas tout de suite. J'aime ce que je vois.

— Un vrai homme des cavernes, qu'est-ce que je vais faire de toi ?

— Oh, j'ai plein d'idées, ne t'inquiètes pas.

Après quelques minutes, je me lève et répare les dégâts avec une serviette oubliée dans ma chambre. Je m'habille en lui volant son t-shirt.

— Où vas-tu ?

— Chercher à boire, j'ai soif. Ne t'inquiètes pas, je n'en ai pas terminé avec toi.

Il s'étend sur mon lit, puis croise les bras derrière sa tête, parfaite image de l'homme satisfait.

— Prends aussi un en-cas, tu auras faim d'ici peu. Je vais épuiser tes réserves d'énergie.

—Vantard !

Je ris encore quand je croise Lily-Rose dans le salon. Elle soulève un sourcil curieux et applaudit en silence.

— Bravo madame !

— De quoi ?

Je l'interroge sans rougir. Je ne suis pas intimidée qu'elle nous ait entendu. Si ça la dérange, elle peut soit nous le dire, soit se casser, soit écouter de la musique.

— Tu es la meilleure, personne n'aurait imaginé que Mister Italie se dégèlerait.

— Il n'est pas froid, rétorqué-je, c'est juste qu'il n'est pas très sociable.

Je suis foutue, voilà que je prends sa défense. 

Le ProtecteurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant