Chapitre 5

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Chapitre 5

Elena

Coucou ! C'est E, je pense que tu as mérité ton indice pour aujourd'hui ! Je suis dans ta classe. Au fait, j'ai remarqué tes yeux, ils sont magnifiques. J'ai envie de plonger dans ton regard et de ne jamais ressortir.

-E

Après avoir déposé la lettre dans la petite boite en dessous des toilettes, je dévalai les escaliers à toute allure. Essayant d'ignorer les regards posés sur moi. Car je savais pleinement que ce n'était que le fruit de mon imagination. Mon angoisse montait de plus en plus. Jusqu'à ce que je la vois.

Ses beaux cheveux clairs coiffés en une queue de cheval bougeaient en rythme avec son rire. Elle était rayonnante. Comme d'habitude. Ce qui change, par contre, c'est qu'elle n'était pas avec Madeline, Jessica et Rose. Non, elle était avec une fille blonde. Ellie.

J'allai les rejoindre pour demander à Aiden pourquoi elle était partie comme une voleuse hier, mais je m'arrêtai net dans ma course quand je la vis l'embrasser. Aiden embrassait Ellie. Ce n'était pas moi. Je ne suis pas Elie.

Pourquoi m'avoir embrassé pour après aller vers une autre ? Pourquoi elle ? Elle a quoi de plus que moi, au juste ? J'ai fait quelque chose de travers ; je ne comprends pas...

Mon ventre se noua. La nausée remontait dans ma gorge. La jalousie me rongeait. Ce n'était pas possible... Non pas elle. Elle n'a pas le droit de faire ça. Pas à moi. Je n'avais rien demandé. Je ne suis pas un jouet, mais je vaux mieux que ça !

...

— Putain, à quoi tu joues, Elena ?

– Je pourrais te poser la même question ! Pourquoi tu l'as embrassé ?

– Parce que c'est elle qui m'envoie les lettres, c'est évident.

— Mais t'es si naïve que ça Aiden ?

-Mais t'es pas ma copine merde lache moi nan ?! C'est pas ma faute si tu t'attaches dès que tu reçois un minimum d'attention ! Je t'ai embrassé parce que tu étais désespéré, mais je ne t'aime pas, OK ? Je ne t'aimerais jamais, Elena !

bam

Ça, ça fait mal. Trop, venant d'elle. C'était la phrase de trop, elle aurait dû s'arrêter dès le début. Je ne voulais pas entendre ça.

En sentant les larmes monter, je colla violemment ma main devant ma bouche. Il ne fallait pas qu'elle me voit pleurer. Personne ne doit me voir pleurer. Même pas elle.

— Oh non, Elena, je ne voulais pas dire ça comme ça... Pleure pas, mia Bella...

– Ne m'appelle pas comme ça. Chuchotai-je dans un sanglot.

– Tu veux sécher ? Histoire qu'on parle un peu, ça te dit ?

Je hochai la tête en guise de réponse. Sur ce, elle passa un bras autour de mes épaules et on marcha collées l'une contre l'autre jusqu'au portail. Je m'étais promis de ne pas pleurer. Je ne l'avais encore pas tenue, parce que mes larmes dévalaient désormais mes joues.

...

— Et ils m'ont laissé sortir parce que mon état était stable.

– Je ne pensais pas que tu avais une vie si dure...

— Il y a pire, comme on dit.

Elle me prit dans ses bras après que je lui ai raconté toute ma vie. Du moins, ce que je me rappelle. Je n'en avais jamais parlé à quelqu'un à part à mon journal. Je me sentais si bien dans ses bras. J'aurais voulu ne jamais en sortir. Mais elle cessa de l'étreindre pour me regarder avec ses yeux presque envoûtants.

Death CrownsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant