Cicatrices STEREK (Boyxboy)

CHAPITRE 12

STEREK

Quelques jours étaient passés. Pendant lesquels je n'avais pas trouvé plus d'informations sur ce fameux « Dr Hale ».

Après le lycée aujourd'hui, j'avais prévu de me rendre à nouveau chez le Dr. Franck pour qu'il me donne le contact de ce fameux Dr. qui pouvait m'aider. J'avais longuement hésité, mais c'était la meilleure décision à faire. Je me mordis la lèvre, pensant longuement à ce que je devrais (ou ne pas) dire pendant ce rendez-vous.

La sonnerie retentit soudain, m'extirpant de ma torpeur. Je pris mon livre et cahier en marchant à contrecœur vers la salle de littérature.

Avec malaise, je remarquais à nouveau des regards braqués sur moi. C'était un enfer depuis ce matin. Je marchais rapidement. Je me rendis compte que j'avais oublié mon livre, et ne souhaitant pas m'assoir à côté de la brune, je fis chemin arrière pour le chercher.

"- C'est lui!

- Wow...

- C'etait donc vrai?"

Plusieurs élèves discutaient « discrètement » de moi, me jetant des coups d'œils furtifs pendant que je récupérais mes affaires à mon casier pour le prochain cours.

Une des filles du groupe croisa soudain mon regard après avoir émis un gloussement qui ressemblait étrangement à une chèvre.  Je la foudroyais du regard. Elle pris une teinte cramoisie et tourna sa tête immédiatement, agrippant le bras de son ami. Elle le traîna au loin d'un pas rapide, non sans me jeter un dernier regard par dessus son épaule en ajoutant un « il m'a regardé ! ».

"Super étrange", pensais-je. En ce moment, lorsque j'étais conscient et au lycée, - ce qui n'arrivait presque pas - ou du moins pendant de brèves périodes de cours, j'avais l'impression que de plus en plus de gens me regardaient.

Et je suis à 95% sûr que ce n'est pas ma TDAH qui parle.

S'ils pensaient être discrets c'était raté. Mon ouïe était devenue assez sensible récemment, et ce n'était pas une pauvre main devant leur bouche et colle à l'oreille du voisin que je n'allais pas entendre.

Je claquais violemment la porte de mon casier, qui sembla se déboîter légèrement. Il fallait vraiment que le proviseur investisse dans du matériel neuf!

En marchant rapidement, nerveusement, je repensais au Stiles qui avait rêvé d'être admiré et reconnu. Maintenant que l'attention était sur moi, je détestais ce sentiment, et je souhaitais plus que tout retourner dans l'anonymat.

Je soufflais, dépité, lorsque je me rendis compte que le cours avait été déplacé en vérifiant mon emploi du temps, et que je devais passer dans le grand hall. Je pris une grande inspiration et retins mon souffle en marchant rapidement, la vision concentrée sur un point au loin.

Comme en apnée, j'essayais de faire abstraction des discussions fortes et de la foule. C'était comme si je me sentais dissecté comme un insecte, observé au microscope sous tous les angles possibles.

Il n'y avait qu'à voir les personnes qui me regardais. Je sentais ma présence forte les écraser. Depuis ce fameux lundi, tous les élèves semblaient s'écarter quand je marchais dans le couloir.

Une vraie rivière de Moise. Cette pensée me fit rire. Une des filles adossée à un poteau, qui mâchait bruyamment son chewing-gum en flirtant bruyamment avec un jock, s'empressa de le pousser lorsque je passais à côté :

"-Hey toi ! Est-ce que tu~"

Je ne pris même pas le temps de la calculer et rentrait dans ma salle.

"Mais d'où est-ce que je la connais elle déjà ?", pensais-je paniqué. Un frisson me parcourut. "Qu'est-ce que je pouvais bien faire lorsque je n'étais pas conscient ?". J'étais effaré.

—

- Other -

"- Je rêve où il m'a ignorée ?

- Mais non, Lydia, il devait juste être pressé...", son amie tanta tant bien que mal de la reassurer. La jolie rousse claqua son chewing gum, une moue boudeuse.

Le jock qu'elle avait repoussé à l'instant réessaya de l'approcher.

"Allez Lydia, toi non plus tu ne vas pas me faire le coup du Stilinski?" Il avait un ton ennuyé.

Elle le repoussa à nouveau d'une main.

"- Pas maintenant Jackson... attends, le coup du Stilinski ?" Elle leva un sourcil parfaitement épilé, inquisiteur.

Le grand brun souffla, une moue vexée sur son beau visage.

" Bah oui, tu ne sais pas ? Depuis qu'il a gagné « quelques muscles »...", il mima la taille avec ses mains moqueur, "...voilà qu'il se prend pour un roi. Même le coach s'y est mis...". Il commença alors à se plaindre de la situation de son équipe.

Lydia avait déjà arrêté de l'écouter. Elle regardait pensivement la direction que Stiles avait emprunté, une lueur malicieuse dans les yeux.

Elle se tapa les lèvres brièvement avec ses doigts manucurés, mouvement que Jackson et son amie notèrent - avec espièglerie pour l'une, et jalousie pour l'autre -, un geste qu'elle faisait dès qu'elle avait une nouvelle cible en vue.

"Stiles Stilinski, alors..."

—

- Stiles -

Le professeur me jeta un regard brief. Il s'excusa pour aller chercher soit disant des photocopies, et parti vite comme si le diable était à ses trousses. Depuis le fond de la salle, j'avais senti sa peur.

"Qu'est-ce que je lui avais fais?", me demandais-je en réfléchissant à plusieurs solutions. Si on omettait Allison, je n'avais pas de raison particulière d'éviter ce cours. Au contraire, j'avais tout fait pour ne pas assister aux cours d'histoire lorsque je le pouvais, ne pouvant pas regarder dans les yeux le prof que je m'étais visualisé manger.

"Hey Stiles!" Une voix masculine me sortit de mes pensées sordides.

Je levais les yeux. Un garçon blond aux yeux bleus rieurs se tenait devant moi. Je ne le connaissais pas.... Qui était-il ?

"Stiles... pourquoi tu me regardes comme ça... tu ne me reconnais pas ?", sa voix et son sourire tressaillèrement légèrement, avant de revenir de pleine force, me choquant légèrement. Je me reculais, perturbé par l'intensité de ses yeux et m'éclaircis la gorge.

Mais avant que je puisse baragouiner un mensonge, il reprit :

"Ce n'est pas si important, on aura l'occasion de plus se parler tout à l'heure !", et avec ses mots, il me serra rapidement l'épaule, et sortit de la salle avec un dernier sourire. J'étais abasourdi.

C'était à la fois l'échange le plus normal, terrifiant, et un tant soit peu intéressant que j'avais eu en... une année ?

"Et qu'est-ce que ça voulait bien dire, on se voit tout à l'heure ?", pensais-je.

Je n'eu pas le temps de réfléchir plus longuement car le professeur rentra et commença à déblatérer son cours à une vitesse folle.

Je remarquais, non sans soulagement et surprise, que la studieuse Allison n'était pas là. Quelques filles et garçons me fixaient drôlement, et le professeur fit tout pour ne pas croiser mon regard.

Génial, j'adore être un étudiant.

Le cours continua avec lenteur, et je commençais à éprouver une sorte d'excitation et de peur mélangée pour ce qui allait se passer après.

Qui était ce blond et comment je le connaissais ? Il fallait à tout prix que je lui parle pour en apprendre plus sur moi, aussi bizarre et prétentieux que cela puisse paraître .

Et le Dr. Hale ! Il fallait que je trouve un moyen de prendre rendez-vous avec lui...