CHAPITRE 7

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Voici le nouveau chapitre, qui va vous plonger dans le cœur de l'intrigue.
Enjoy, Xx

STEREK

         Je coure plus vite que les nuages filent au-dessus de moi. Je me sens invincible, électrique ; je cours pour ma vie , je laisse tout mes soucis. Je me dirige vers du vert, rassurant, éclatant, vivant.

Un regard. Inexorablement attirant.

Et puis je m'élance dans mon sprint final, ne sentant même plus mes jambes qui frôlent a peine le sol du fait de leur vitesse. Je me sens grisé, plein d'un pouvoir, celui d'être plus fort que mes ennemis.

Inattrapable, inattaquable plus je m'approche de cette idée de bonheur émeraude. Cette impression de liberté, si proche... Factice?

Je hurle.

On m'a attrapé. On me tient désormais. Une main saisissant ma cheville gauche, une autre comprimant mon poignet droit. Mon talon d'Achille.
Et je continue de crier ma rage, je gueule comme un vulgaire porc à l'abattoir. Désormais, je ne suis plus qu'un homme mort : le vert rassurant a soudainement disparu, me laissant plongé dans d'affreuses limbes blanches et noires.  Les couleurs autour de moi s'estompent progressivement pendant qu'une nouvelle scène se déroule devant mes yeux, faisant de moi son malheureux protagoniste. J'ai l'impression d'être piégé dans un vieux film en noir et blanc. L'échafaud est devant moi, j'ai peur d'y poser mes pieds. Ce sol dur et froid, cette scène sordide par laquelle on accède comme un pantin tiré sur un vieil escalier grinçant en bois, tout est là dans le but de foutre les jetons une dernière fois au condamné.

Et puis je monte et la sentence arrive. Je vois un noeud qui se balance doucement sous le souffle puissant du vent qui fouette mon visage. La pluie a rendu la corde glissante,  elle maintient mon cou comme un serpent s'enroule dans une lente danse aussi sensuelle que mortelle afin d'asphyxier sa proie.

Je sursaute.

Le dos en nage je cligne des yeux, apeuré, tout en contemplant pour une fois avec plaisir ma chambre. Voir tout ses meubles propres si méticuleusement bien rangés rassure peu à peu la peur panique qui s'était immiscée dans mon esprit. Quelques réminiscences horribles de mon cauchemar semblent persister.
C'est comme si je voyais toujours une corde pendante se balançant doucement au gré du vent... Rugueuse, froide, sinueuse, m'enserrant douloureusement petit à petit... Pris d'une peur panique, je bondis de mon lit pour vérifier dans le miroir. Rien. Mes mains agrippent désespérément mon cou maigre.

Stiles, c'est ta TDAH qui parle.

Je souffle, rassuré. C'est seulement un rêve chaotique parmi d'autres. Juste une angoisse au milieu d'un océan de craintes.
A ce moment là, pourtant, je sais pertinemment que des flashs reviendraient plus tard ; mais ça pas besoin de m'en préoccuper maintenant.

J'ai une boule dans la gorge qui me picote désagréablement. Besoin de boire urgent.

Je m'extirpe alors en catimini de ma chambre afin de rejoindre la salle de bain. Je tourne précipitamment le robinet et plonge ma tête sous le filet d'eau froide rafraîchissante. C'est comme atteindre une oasis après une dangereuse traversée en plein désert.

J'entendis soudainement un bruit. Je me redresse vivement, coupant l'eau au passage, à l'affût des sons derrière la porte de la salle de bain.

Et puis la tête d'une des dernières personnes que j'avais envie de croiser se pointa. Alors que d'habitude je me serais contenté de m'en aller sans faire d'histoire, comme le bon vieux meuble que j'ai l'air d'être, un frisson me remonta le long du dos. La même sensation que j'avais éprouvé au début du rêve/cauchemar me pris : un sentiment de colère qui bouillonne depuis trop longtemps était sur le point d'exploser. J'étais dangereux, puissant, et j'allais effectuer ce dont j'avais toujours rêvé : éliminer cette nuisance.

Cicatrices STEREK (Boyxboy) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant