CHAPITRE 4

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Le chapitre qui aura mit 10 ans à arriver! x) Je ne sais pas trop quoi en penser d'ailleurs. Donnez moi votre avis en commentaire, qu'il soit bon ou mauvais, ça me ferait vraiment plaisir! Pardon encore, 

enjoy! xx

STEREK.

Chapitre 4:

Nous étions Vendredi, le jour où j'étais censé aller voir Allison. Je tirai sur le bas de la chemise que j'avais enfilé, j'avais l'impression d'être un clown cassé. Elle ne voudrait sûrement pas me voir, j'avais fais une erreur en ne lui disant pas plus tôt d'annuler.

Je me sentais vraiment mal, de plus en plus nerveux. Je passais une main lasse dans mes cheveux qui avaient pas mal poussés, les mettant encore plus en bataille. Je n'arrivais pas à les coiffer correctement, il fallait que je m'avoue que je n'étais PAS DU TOUT présentable. J'étais juste un adolescent stupide et naïf en fin de compte.

Le temps qui m'avait semblé passer à une lenteur lancinante plus tôt semblait maintenant vouloir me faire un méchant choc. Il était déjà 19h30, je serai donc vraiment très en  retard et ça ne se faisait vraiment pas. Peut-être que si je n'y allais pas ça serait mieux. Oui, sûrement.

Les minutes passèrent et ma décision fut finalement prise. Je ne me présenterai pas chez elle, j'évitais comme ça tous problèmes et avec un peu de chance, elle m'ignorera et ne me prêtera plus d'importance. Oui décidément, j'avais pris la bonne décision.

Mais pourquoi alors je ressentais cette douleur, ce dur pincement au cœur? Mon regard torturé voyagea tristement sur ma chambre. Tout était parfaitement rangé, en même temps ce n'était pas difficile quand on ne possédait aucun effet personnel. Ce constat m'effraya. J'étais au final un être pâle et froid, je n'avais aucune consistance, rien. Comment pouvait-on apprécier quelqu'un d'aussi fade?

Il était 20h. Déjà. Je me demandais bien ce que pouvais faire la jolie brune. Avait-elle mal pris mon refus? A cette heure, elle devait sûrement s'occuper autrement en invitant Lydia, ou aller à une énième soirée. Je soupirai de lassitude et m'allongeai sur mon lit. J'étais trop démoralisé pour penser à m'occuper.

Alors que je m'engouffrai dans d'horribles limbes, avec l'impression que la réalité était noire et vengeresse, des coups me firent sursauter. Un monstre m'observait peut-être, tapi dans l'obscurité de ma pièce. Des frissons ainsi que des sueurs froides coulèrent désagréablement dans mon dos lorsque les coups se firent de plus en plus réguliers.

Je refusais d'ouvrir les yeux, au risque de voir une créature effrayante. Depuis que j'étais enfant je m'imaginais que le Slender Man allait un jour m'enlever pour me manger, à l'abri dans la fôret épaisse qui bordait la ville. Ce soir sonnait peut-être comme la fin de ma vie, pour mettre un point d'orgue à son drame. 

"Eh Stiles!" La voix me fit sursauter, mon cœur avait raté un battement. 

La voix étouffée qui paraissait assez aiguë  venait de la fenêtre. Je la reconnus instantanément. Slender Man disparut de mon esprit pendant que je me demandais bien ce qu'elle pouvait faire ici, devant chez moi, à cette heure.

Je me levais donc rapidement et partis ouvrir ma fenêtre. J'évitais de justesse de me prendre un cailloux qu'elle allait reprendre sur mon allée devant ma maison, pour le lancer à me fenêtre. Lorsqu'elle me vit, un énorme sourire éblouissant se dessina sur ses lèvres.

"-Stiles! J'ai cru que tu allais m'ignorer!" Je la fixais encore sous le choc, sans rien répondre. Comment pouvait-elle être aussi joyeuse alors que je n'étais pas venu la voir? Je me sentais vraiment nul sur ce coup.

"-Pourquoi es-tu ici?" Ma question la déstabilisa quelques instants avant que son sourire ne revienne.

"Bah pour te voir, quelle question!" Elle jeta un coup d'oeil un peu inquiet aux alentours, et réajusta les manches de son chandail autour de son corps grelottant. "Tu ne veux pas venir finalement?" Son regard parut triste.

J'avais hésité à lui dire de partir, mais la voir transie de froid à attendre pour moi, me serrait le cœur. Ses grands yeux tous humides me faisait penser à un petit chiot abandonné. Ma décision fut rapidement prise; quel homme cruel serais-je pour laisser une pauvre jeune femme toute seule dehors dans la nuit, sans voiture?Je soupirais donc et lui dis de m'attendre, enfilais quelques vêtements et partis la rejoindre devant chez moi.

A peine arrivé dehors, la main d'Allison saisit la mienne et elle m'entraîna à sa suite vers chez elle. Son grand sourire ainsi que ses paroles drôles et gentilles égayèrent le chemin qui me parut assez court. On arriva bientôt.

Je regrettais rapidement ma décison. Celui que je supposais être son père, un grand homme au regard aussi froid qu'un iceberg, me toisait méchamment, l'air vraiment mécontent.

"Vous arrivez fort tard jeune homme"

Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse, cherchant une excuse correcte. Or il semblait être hors état de marche et mon sourire gêné ne sembla le convaincre que moyennement.  Allison sembla s'apercevoir de mon malaise. Elle s'empressa donc de sortir un gros mensonge qui passa vraiment bien. Mes yeux de merlant frit la firent rire; je ne m'attendais pas à ce que Mme Parfaite arrive à faire ce genre de choses à ses parents aussi bien!

La soirée se passa tranquillement. A mon plus grand bonheur, ma nouvelle -et seule- amie, n'évoqua pas le sujet sensible Scott. Pour une fois, mes idées noires semblèrent s'être envolées.   Je rentrais chez moi la tête pleine de bons souvenirs, et pour une fois la tristesse ne me rattrapa pas alors que j'étais allongé au beau milieu de mon lit froid dans ma chambre vide.

Le temps passa et je vis de plus en plus Allison en dehors du lycée, bien que pendant les cours nous ne nous adressions pas beaucoup la parole, comme un accord tacite pour ne pas avoir d'ennuis. Durant les deux semaines qui ont suivi le fameux vendredi, je me sentis mieux et j'avis cherché à oublier tout ce qui s'était passé avant. Je m'étais même convaincu que le gars magnifique sur qui j'avais fantasmé n'était qu'un rêve.

 Je fis également plus ample connaissance avec ses parents, qui me semblèrent être des gens adorables. Elle était devenue une véritable amie pour moi. J'appréciais le fait que même si elle voulait connaître les raisons de mes absences parfois ou de ma tristesse, elle ne me posait jamais aucune questions et se contentait de me faire rire. 

 Mon père ne cherchait pas à savoir les raisons de mes absences de plus en plus fréquentes la semaine. Même si ça me blessait beaucoup, c'était toujours bien de pouvoir faire ce que je voulais sans avoir à me justifier à chaque fois.  C'est ainsi que quand Allison me proposa de dormir chez elle dans sa chambre d'amis, j'acceptais directement, sans penser aux conséquences qui allaient en découler.                                                                                                                 Car évidemment, fréquenter les amis de mes ennemis, voire ici la petite amie de celui que j'avais cru voir comme un frère, n'était pas sans conséquences douloureuses. 

Je fus donc réveillé le lendemain matin par un joyeux ensemble de cris et d'insultes en tout genre venant du rez-de-chaussée de la demeure. Pas encore conscient du drame qui allait se jouer, je descendis tranquillement les escaliers juste vêtu d'un jogging. Mon torse maigre et pas vraiment musclé, parcourus de cicatrices, s'étendait à la vue de tous. 

Seulement j'émergeais à peine de ma première nuit sans cauchemars, et mon état de semi-conscience me rendait vraiment bête. Assez pour descendre tranquillement au beau milieu d'une dispute violente entre Scott et Allison, entourés de tous les membres de la meute.

Je ne remarquais même pas l'arrêt  de leur flots de paroles déchaînées, trop préoccupés par une seule chose: manger. Ce n'est qu'au moment où j'ai eu finis de boire un verre d'eau à la cuisine et que je me suis retourné pour demander un petit déjeuner que je les ai remarqué.

Leur visages stupéfaits ainsi que leur air choqué devait faire écho au mien. 

"Que fais tu là toi? "Scott était devenu blanc de rage. "Et c'est quoi cette tenue?!"

Et merde..Moi qui pensais pouvoir aussi avoir le droit d'être heureux, voilà que tout se brisait, comme une simple illusion.


Cicatrices STEREK (Boyxboy) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant