Kill Bill [𝘝𝘦𝘯𝘵𝘪 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳]

「 7 」

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๋࣭⭑ T/P
— Grand Hôtel Goth
10h16.

Ce banc commence à devenir inconfortable ...

Le regard attentif au Grand Hôtel Goth, je patiente depuis désormais une heure. Il faut dire qu'après quelques jours de filature, j'ai bien remarqué une habitude chez ma cible ; tous les jours, ce marchand quitte le bâtiment aux environs de dix heures.

Jetant un coup d'œil au livre que je maintiens ouvert entre mes mains, je soupire. Il ne m'intéresse même pas.

Je porte déjà plus d'intérêt à la femme qui se tient prêt de la fontaine, jouant de sa lyre. Cette barde est arrivée il y a moins d'une dizaine de minutes pour mon plus grand bonheur. Au moins, j'ai de quoi me distraire après autant de temps à attendre sur un banc devenu incommode.

Cette femme en est déjà à sa troisième chanson, et les deux ou trois enfants étant passés par là par pur hasard composent son seul public. Elle leur sourit d'un air chaleureux tandis qu'ils s'amusent près d'elle.

Observant la scène d'un air indifférent, je laisse mon esprit se remplir de la mélodie que sa lyre joue. Agréable, mais pas parfaite ; il manque quelque chose qui rendrait sa musique encore meilleure. Cette maîtrise de la lyre et de la poésie, seul ce barde la détient ...

Je secoue la tête. Pourquoi est-ce que je pense à cet enfoiré d'Archon dans un moment pareil ?! Sa musique n'est même pas si spéciale que ça ! Bordel, ma journée est définitivement gâchée maintenant ...

Je me concentre à nouveau sur la barde. Pour quelles raisons chante t-elle ici, sachant pertinemment qu'elle n'aurait pas, ou peu, de public ? Je ne suis pas à Mondstadt depuis longtemps, pourtant je sais pertinemment que la place du marché est un bien meilleur lieu pour s'adonner à ce genre d'activités.

Étonnement, l'expression de la barde change. Le gentil sourire qu'elle exprimait aux enfants laisse place à un air tendre et à des joues légèrement rosées. Curieux·se, je suis son regard. Celui-ci me mène à l'entrée de l'Hôtel Goth, où deux Fatuis viennent de sortir.

Les deux hommes se postent près du long muret qui longe l'hôtel. Tandis que l'un se penche sur le muret, l'autre se tourne pour faire face à la barde. Il lui fait un discret signe de main, et le sourire de la femme s'élargit.

Je fronce les sourcils devant ce spectacle.

Alors cette barde vient chanter ici de longues minutes dans le seul but de voir ce Fatui, sachant pertinemment que cela ne lui rapporterait aucun mora ?