Kill Bill [𝘝𝘦𝘯𝘵𝘪 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳]

「 16 」

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๋࣭⭑ T/P
— Cité du Vent
10h16.

J'arpente les étals du marché, les événements de la nuit dernière me revenant de nouveau. Pourquoi Barbatos s'est-il comporté ainsi ? Ses avertissements, son aide concernant Kaeya, tout cela laisse un goût amer dans mon esprit.

Alors que je passe devant un marchand de fruits, un mouvement dans la foule attire mon attention. Mes yeux se posent, presque involontairement, sur une silhouette familière. Là, au milieu des passants, se trouve Barbatos, qui ne m'a pas encore vu. Son air insouciant contraste avec l'arrogance désinvolte que j'ai l'habitude de voir.

Soudain, nos regards se croisent, et le temps semble se suspendre. Le bruit du marché se dissipe dans un silence soudain, comme si le monde autour de nous disparaissait. J'hésite, incapable de détourner les yeux. Et pourtant, malgré la rancœur que je lui porte, il y a cette étrange attraction, presque magnétique, qui me pousse vers lui.

Barbatos, de son côté, me regarde avec calme, comme s'il attendait de voir ce que je comptais faire.

Finalement, je prends une grande inspiration et décide de faire le premier pas, me faufilant lentement parmi la foule du marché. En m'approchant, je me demande si c'est réellement une bonne idée. Lui, reste immobile, comme figé dans une attente subtile.

J'atteins bientôt l'Archon qui est visiblement étonné, bien qu'il tente de le dissimuler. Il semble plus sobre qu'hier soir, mais son visage trahit encore une certaine fatigue.

« Tiens donc, le·a mercenaire en vadrouille. » Lance-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.

Je lève un sourcil. « Et toi, l'Archon sans un sou, toujours à flâner dans les rues ? »

Il croise les bras, feignant l'indifférence. « On pourrait dire que je veille. On est jamais trop prudent, tu sais ... Avec des mercenaires en liberté. »

Ma voix est moqueuse, bien que je lui lance un regard noir. « Bien sûr, tu « veilles » ... Enfin, n'avions-nous pas une conversation à terminer ? À moins que l'ivrogne que tu es n'ait aucun souvenir de la veille ? »

Barbatos lève les yeux au ciel tandis qu'un léger rire s'échappe de ses lèvres.

« Je pensais pourtant avoir tout expliqué. Se pourrait-il que ton cerveau subisse quelques dysfonctionnements ?

—  N'essaye pas de me faire croire que tu n'as pas volontairement omis des détails.

—  Et qu'est-ce que j'aurais omis, alors ? » Demande t-il, son expression mêlée entre l'agacement et la curiosité.

« Je crois que tu as mal compris, Barbatos. C'est moi qui pose les questions. »

L'Archon hausse les sourcils, presque railleur. Il croise les bras et ne dit pas un mot de plus, et en voyant l'expression sur son visage, je peux l'entendre se moquer de moi tout en déclarant « Eh bien, vas-y ! ».