Kill Bill [𝘝𝘦𝘯𝘵𝘪 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳]

「 14 」

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๋࣭⭑ T/P
— Cadeau de l'Ange
Quelques jours plus tard ; 20h32.

« T/S ? » M'interpelle une voix à côté de moi.

« Oh, excusez-moi, maître Diluc. » Je réponds, lui tendant enfin la bouteille de vin qu'il m'a demandé d'ouvrir plus tôt.

Le propriétaire du Cadeau de l'Ange me lance un regard interrogateur alors qu'il attrape le dent-de-lion. Je lui renvoie un léger sourire, avant que ses yeux ne se reposent sur les verres posés sur le bar.

Tandis qu'il les remplit d'une facilité déconcertante, il me demande, indifférent : « Tout va bien ?

—  Bien sûr. J'ai juste quelques trucs qui me trottent dans la tête ... Pas de quoi s'inquiéter.

—  Tant mieux. Ce n'est pas le moment d'être inattentif·ve. »

Je l'observe ranger les verres à vin sur un plateau de bois rond en silence. Lorsqu'il me le tend, je lis dans ses yeux un bienveillant « Allez, vas-y ». J'hoche la tête, quittant le bar, le plateau à la main.

Un sourire s'étire sur mon visage ; je peux enfin fuir le regard persistant de Barbatos, qui s'est fièrement installé au comptoir en début de soirée.

Moi qui pensais que cet emploi dans la taverne du Cadeau de l'Ange me permettrait d'empoisonner ma cible plus facilement, j'avais bien tord. En effet, les cas de présence de ce marchand ne se comptent que sur les doigts d'une main, ce que l'on ne peut pas dire de Barbatos, dont j'ai bien trop vu le visage.

Parfois, lorsque lors de certaines soirées, le regard de l'Archon Anémo se montre bien trop insistant, l'idée de démissionner me trotte dans la tête ; ce soir en fait parti. Pas un mot s'est vu être échangé entre lui et moi, pourtant je peux jurer qu'un certain jeu de regard s'est mis en place. Je devrai en être heureux·se, pourtant, le silence est parfois bien plus inconfortable que les mots les plus tranchants que nous pouvons nous adresser.

Toutefois, ce n'est pas cela qui monopolise mes pensées.

Peut-être ces derniers jours m'ont semblé trop longs ; je sens que ma détermination est prête à flancher. À vrai dire, malgré le fait que ma dernière tentative s'est révélée être un succès, je ne peux m'empêcher de me sentir découragé·e.

Moi, qui d'ordinaire accomplis mes contrats avec une rapidité de maître, me voilà plongé·e dans un tourbillon d'incertitudes. J'ai toujours été efficace, discret·e, sans failles. À Liyue, les cibles tombaient les unes après les autres, sans que personne ne soupçonne ma présence. Mais ici, à Mondstadt, tout est différent.