CHAPITRE 25 : LIEN CHARNEL

13 1 0
                                    

HELENA :

Dans les rêves qui ont habité ses nuits, Helena a imaginé d'autres lieux, avec davantage de splendeur et de prestige, pour partager la plus grande intimité avec l'homme de ses songes. Pourtant, même dans cette salle de classe laissée à l'abandon, qui accueille les objets tombés en désuétude, l'instant est parfait. Parce qu'il est ici, et qu'il défait ses nippes en face d'elle. Helena, déposée comme une poupée sur un bureau, suit du regard sa tunique, puis sa chemise, qui rejoignent le sol, alors qu'elle balance ses petits pieds délicats dans le vide, lentement. Son regard quitte le sol pour aller rencontrer le haut de son corps, écorché de luttes et de bravoure, bruni par le soleil qui, lui aussi, ne sait se passer de lui. Sans hésitation, il se dévoile, il exécute chaque geste avec l'assurance de ceux qui savent que le monde leur appartient, et Helena l'admire.

Sous la lueur tamisée des bougies, le torse de Leander semble palpiter d'une énergie sauvage et contenue, prêt à se déchaîner dans une danse sensuelle et enivrante. Chaque ligne de son anatomie dévoilée, chaque courbe de son corps révélée, évoque les pensées les plus sulfureuses. Helena ne peut que succomber à la tentation qu'elle a provoquée, à l'attraction irrésistible qui émane de lui ; elle est un papillon fatalement attiré par la flamme. Et dans le silence feutré de la pièce, on pouvait presque entendre les murmures lascifs des courtisans, chuchotant des mots doux à l'oreille de la jeune dame, pour l'inciter à se perdre dans les méandres de cette chair.

Alors quand il s'approche, que ses mains remontent les tissus de son jupon et que son visage s'écrase contre son cou, elle mordille sa lèvre inférieure. Helena contient et contrôle toujours tout, et pourtant, elle sent son cœur battre à tout rompre. Elle a remarqué les teintes obscures qui se sont invitées dans le regard du Gryffondor, et étrangement, cela l'attire encore davantage. Ainsi, elle n'est pas seule à lutter contre ses démons.
Helena est sa prédatrice et sa proie.

D'une main gracile, elle effleure ses longs cheveux blonds et délie leur étreinte, pour les laisser ruisseler en cascade dorée sur ses épaules. Une aura de majesté émane naturellement d'elle, même au milieu de cette pièce sombre et poussiéreuse ; elle étincelle dans une dimension céleste. Ses ondulations encadrent son visage délicat aux traits aristocratiques et son teint, d'une blancheur immaculée, rivalise avec les éclats lunaires pour illuminer son visage de reflets éthérés. Si Leander flirte avec le soleil, elle, c'est auprès de la lune qu'elle resplendit.

Ses cheveux libérés, la poupée laisse couler sa main dans la nuque du Gryffondor puis descend dans son dos, pour sentir la tiédeur de sa peau, qui réagit à son contact. Entre ses genoux, il se rapproche et elle resserre ses jambes autour de lui, alors que ses petites chaussures de perles et d'étoffes brodées tombent sur le sol.

LEANDER :

La pression qu'il ressent autour de son bassin renforce l'ardeur du Gryffondor qui se retient de tirer sur le corsage de la demoiselle. Il n'a pas le temps de réduire cette robe en lambeaux ; leur absence ne sera que trop vite remarquée et il sait d'expérience que ces robes sont un enfer à enfiler, d'autant plus s'il se met à déchirer le tissu comme son désir lui ordonne.
Les doigts d'Helena sont des lames qui marquent sa peau, il sent les sillages de ses ongles qui traversent son dos alors qu'il enroule un bras autour de sa taille pour la serrer un peu plus contre lui.
Lui et son désir.
Il transpire de cette avidité.
Ses lèvres retrouvent le chemin vers celles de la Serdaigle qui, à chaque tressaut, enfonce un peu plus ses ongles dans le derme du Gryffondor. Il grogne, il écrase son râle dans leurs baisers fiévreux alors que tout son sang se met à bouillir, contractant chacun de ses muscles et accélérant son rythme cardiaque.


La grande brute de Poudlard n'était pas connue pour sa délicatesse ni pour la douceur de ses gestes. C'est donc avec toute la concentration du monde, pour traiter Helena comme la noble demoiselle qu'elle était, que les mains de Leander se glissent sous ses jupons, découvrant avec plaisir que cette peau nue était encore plus douce que la soie qui recouvrait son corps.
Il remonte lentement sur ses cuisses et s'emmêle dans les couches de tissu de la robe richement décorée. Un nouveau râle se fait entendre quand il attrape enfin le bassin d'Helena. Un instant, il se recule pour admirer la vue qui se présente à lui.

HereditasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant