La cage du petit oiseau

Chapitre 11

Chaque jour, Pénélope revenait dans l'autre monde et ses liens avec les autres enfants se renforçaient. Elle restait majoritairement plus dans ce monde que dans le sien.

" Pénélope ! s'exclama une voix en voyant arriver cette dernière.

- Bonjour, Maude. "

Léon était là lui aussi, il la salua. Maude s'approcha d'elle et d'un regard empli de pitié, elle lui supplia :

" Tu pourrais rester ici ce soir ? Juste cette fois, s'il te plaît. Je veux te montrer à quel point cet endroit est magnifique une fois la nuit tombée !

- Ah, je ne sais pas, je ne suis pas sûre de pouvoir rester.. "

En y réfléchissant, la sorcière rentrait toujours tard, peut-être que Pénélope réussirait à rentrer avant elle.

" Bon, c'est d'accord, finit-elle par acquiescer.

- Super ! Tu n'as qu'à dire que tu es restée avec des amis, c'est tout. N'est-ce pas génial, Léon ?

- Hm.

Il semblait totalement indifférent.

- Allons prévenir les autres que Pénélope reste avec nous ce soir ! "

Ils allèrent dans la maison des enfants, prêts à annoncer la grande nouvelle à tous.

" Où sont-ils ? Il n'y a personne, remarqua Maude en entrant dans la maison.

- Je ne sais pas. Mais je sais que Liliane est dans sa chambre à écrire sa lettre.

- Elle ne l'avait pas terminée ?

- Qui sait ? Elle veut sûrement que sa lettre soit par-fai-te, articula Léon en prenant le temps de souligner chaque syllabe. Peut-être même qu'elle aime quelqu'un !

- Euh..

- Allons voir de nos propres yeux, ajouta le garçon.

Ils montèrent jusqu'à se retrouver en face de la chambre de Liliane.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.. Elle ne souhaite peut-être pas qu'on la dérange, chuchota Maude.

- Ne t'inquiète pas, on la rend juste visite ! "

Léon ouvrit subitement la porte sans toquer, et d'une grande voix, il prononça :

" Liliaaaaaane ! Alors, toujours sur ta lettre, n'est-ce pas ?

- Je ne t'ai pas autorisé à rentrer à ce que je sache, fit-elle remarquer sans se retourner.

- Qu'est-ce que tu écris ?

- Cela ne te regarde pas.

- Serait-ce une lettre d'amour ?

En s'approchant, il saisit la lettre avant même que Liliane ait eu le temps de la terminer.

- Non, arrête ! Ne lis pas !

Maude intervint pour prendre la défense de la pauvre jeune fille.

- Léon ! Tu ne peux pas prendre sa lettre de force ! Rends-le-lui, maintenant ! "

Les trois fillettes tentèrent en vain de lui reprendre la lettre des mains, tandis qu'il récitait le texte d'une voix limpide :

" Quand reviendrez-vous ? J'ai attendu toutes les fêtes, et pourtant, vous n'êtes jamais venu. Vous me l'aviez promis. J'attends vos lettres chaque semaine, chaque mois, chaque année avec impatience. Mais il n'y avait rien. M'avez-vous donc oublié ? Je vous en prie, rappelez-vous de moi. Vous me manquez beau- "