Chapitre 8 le boucher

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Pour ce chapitre Attention: violence. torture. âmes sensibles s'abstenir! (surtout pas lire si tu es mineur).  



 La cave. Los Angeles

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Jorge

Nous sommes arrivés à la cave. C'est un surnom que nous donnons à cet endroit pour éviter qu'il ne soit retrouvé par nos ennemis ou même la DEA. En réalité, ce n'est pas du tout une cave, mais plutôt une décharge de voitures anciennes, une casse où se trouvent divers véhicules en pièces détachées que nous revendons. Cependant, son principal rôle est de servir de couverture pour blanchir l'argent provenant du trafic de drogue et d'armes.


Au fond de ce terrain vague se trouve un entrepôt où nous entreposons les pièces en bon état. À l'intérieur, nous avons une pièce fermée à clé. C'est là que se déroulent tous les interrogatoires musclés.


Une fois sortie de la voiture, mon regard se tourne immédiatement vers Eduardo. Son visage fermé et son regard aussi sombre que la nuit à venir attirent mon attention.

À première vue, Eduardo est le genre d'homme qui plaît à toutes les femmes, et même aux mères de ces femmes ! Il pourrait être le gendre idéal. Mais derrière ce visage de tombeur se cache une personnalité sombre et complexe.

Il me donne des frissons à cet instant précis. Il ferait frissonner même le pire des gangster !

Il affiche un calme olympien, et c'est précisément à ce moment-là qu'il faut craindre le pire. Quand il réfléchit, quand il se concentre, c'est signe qu'il se prépare quelque chose de vraiment sinistre.

- Arrête de le regarder comme ça, cabron ! On dirait que tu veux le galoche ici, devant nos yeux. » lança Rafael suivi d'un rire idiot.

- Ferme-la, espèce de clébard !


Ce mec est un idiot ! Rafael est le bras droit d'Eduardo. Nous étions à l'école ensemble, il est plus âgé que nous tous, bien qu'à vingt-neuf ans, il semble avoir le même âge que nous. C'est un bel homme, son corps est bien dessiné, ses yeux noirs comme du charbon et ses cheveux châtain foncé, ornés de boucles, contrastent bien avec sa peau blanche. Il nous dépasse de sa taille d'un mètre quatre-vingt-dix, arborant autant des tatouages que de bêtises sortant de sa bouche ! Il est aussi cinglé que son chef. Ces deux là ensemble donnent l'impression d'un putain de clown tout droit sorti d'un film d'horreur lorsqu'ils affichent leur côté sombre.


Nous avançons tous les quatre en silence, nos pas résonnant en direction de l'entrepôt. La pluie est de la partie aujourd'hui. Les gouttes tombent drues sur nos corps, nous accélérons le pas.

Je vais avoir besoin d'une autre douche. Pense-je.

Le froid combiné à cette pluie me font déjà regretter le Mexique.


Devant la porte de l'entrepôt, je nettoie mes bottes noires, j'ai finalement bien fait d'abandonner mes baskets blanches, elles seraient sales, putain ! Je suis sorti de ma réflexion silencieuse par le bruit assourdissant de cette porte en acier rouillée et lourde. Antonio appuie sur l'interrupteur. Enfin, nous voyons quelque chose ! Les néons blancs nous permettent d'avancer dans cet espace rempli d'étagères et de pièces de voiture en tout genre.

POR TIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant