Chapitre 4.2

15 1 0
                                    


La chambre de Marint donnait aussi sur la cage d'escalier de l'immeuble et ils n'eurent que quelques mètres à faire pour s'y engouffrer et monter le dernier étage, là, ils tambourinèrent sur la porte.

- Tout va bien Diane ? Face au silence Daguant colla son oreille à la porte tout en manœuvrant la poignée

-J'entends quelqu'un, ouvre Diane ou on va forcer la porte, des pas se rapprochèrent finalement.

Elle ouvrit la porte tenant un torchon au creux de son cou - Qu'est-ce qui vous arrive ?

- On t'as entendu hurler, c'est plutôt à nous de te demander ca, elle n'avait pas ouvert entièrement et nous tentions vainement de regarder par derrière son épaule

- Non ce n'est rien je me suis couper légèrement mais ca m'a surpris, ce n'est pas la première fois que je crie quand même.. elle nous regardait étonné, j'ai crié aussi fort pour tous vous alarmer comme ça ? Mon arrivé en sautant les marches deux à deux illustra bien son propos.

- En fait on vient de subir une agression, quelqu'un à attaqué Marint et.. on t'a entendu, je venais de me souvenir que Marint était frais comme un gardon, que nous étions tous indemne, cette histoire n'allait pas tenir la route sans preuve matérielle, ni corps et ni blessures, même les souvenirs avaient voulu disparaître.

- Mon dieu c'est terrible, vous allez bien ? qui vous a agressé ? je n'ai rien entendu

- Daguant devait penser la même chose que moi , non ca va, plus de peur que de mal, une femme surement ivre s'est introduit dans le jardin et nous a fichu la frousse, enfin surtout à eux, haha 

- Fait voir ta coupure et il s'approcha, elle recula d'un pas et Daguant saisi l'occasion pour pousser plus en avant la porte et nous pûmes apercevoir son fils dans le coin assis sur le canapé qui nous regardait. J'étais soulagé de ne pas surprendre je ne sais quelle créature embusqué derrière elle.

- Bonjour Clément glissais je à son attention, il me scrutait et son regard me fit penser à la  tueuse des flammes de cette nuit, il ne répondit pas, sa mère se retourna

- Tu pourrais répondre Clém ? Je ne sais pas ce qu'il a aujourd'hui, c'est bête mais il m'a mordu et c'est pour ca que j'ai crié.. de surprise

Cela ne nous aurait peut être pas plus intrigué que cela en tant normal, cette famille était connu pour être excentrique, les problèmes de voisinage s'accumulaient car ils étaient très bruyant. Les chants, les courses effrénées dans tout l'appartement et bien sur les scènes de ménages avec ses amants, faisaient autant parler que rager tous ceux qui vivaient en dessous d'eux, l'ancienneté de l'immeuble à l'insonorisation douteuse y était aussi pour beaucoup.

- De surprise, moi ca m'aurait plutôt flipper, et toi ca va Clément ? répéta Daguant mais le petit restait muet - je peux entrer Diane ? juste pour vérifier que tout va bien, honnêtement on est un peu parano là.

- Tout va bien je vous dis, mais entrer bien sur, je peux vous faire du café et elle se dirigea dans la cuisine d'un pas lourd. 

L'appartement était bien vivant ou en désordre si on préférait , nous entrâmes donc, après s'être rapidement concertés du regard, on avait quand même une affaire de "Blob" à régler urgemment mais le petit Clément était bizarre, et au final sa mère aussi. 

il n'y avait que le canapé et un fauteuil pour s'asseoir et nous nous dirigeâmes vers le petit qui n'en menait pas large, Daguant alla vers la cuisine - Tu veux de l'aide Diane ? et sans attendre sa réponse la rejoignit. Je m'asseyais à coté de Clément, ses mains étaient jointes entre ses cuisses.

- Bin alors ? j'étais surpris de sa réaction, il avait toujours eu l'habitude de me sauter dans les bras ou bien faire la moue comme si il n'était pas heureux de me voir, son ex- Beau-Père délaissé et rejeté comme il l'était bien souvent par sa harpie de mère, finalement il y avait bien un monstre dans cet appartement et je l'entendais faire du café.

-Que c'est 'il passé, tu as mordu ta mère ? Il se tourna vers moi et ouvrit la paume de ses mains, des traces de sang frais parcouraient ses doigts.

- je veux retourner chez moi Hamand, en le voyant le souvenir de Clément avait pris le pas et il mélangeait à nouveau la réalité.

- Ton père te manque à ce point ? Même ton horrible belle mère ? lui dis je en souriant, je savais bien qu'il ne supportait pas la rigidité éducative de son père et sa bourgeoise de femme. A l'inverse de chez sa mère il ne pouvait rien faire avec les adultes, ni participer aux discussions de grand ni se coucher tard, il devait faire ses devoirs, être silencieux et jouer dans sa chambre.

- Non chez moi derrière l'arbre et Séverin se souvint du grand Cèdre et du rêve de Clément, d'ailleurs il était un peu comme dans un rêve depuis qu'il était entré et il se sentit soudain attiré par l'autre comparse qui s'était assis en face de lui dans le fauteuil, ou plutôt qui s'était vautré dedans. Une odeur familière se dégageait de cet être rustre et Séverin se mit à renifler dans sa direction toujours assis mais les mains en arrière afin de s'en approcher le plus possible.

- Holà, qu'es qui lui arrive au gamin ? demanda Marint à l'assemblée comme si il ne voulait pas ou plus être pris à parti intimement. Séverin à force de contorsion tomba au sol à quatre pattes et avançait doucement vers lui humant l'air.

- Diane ! Je pense que Clément est pas bien du tout là

- Clément , tu nous fais quoi là ? 

- Hibouette ? Séverin sentait son odeur à l'intérieur du gros , lointaine certes mais bien là

- Bon Clément ! Ca suffit maintenant !  Tu te relèves et tu me parles, Gueula Diane en s'approchant de lui brusquement, elle le saisit par les épaules et le tira sur le canapé, Séverin comme un ressort se servit de ce mouvement pour s'appuyer sur le coussin avec ses pieds et bondit sur le pauvre Marint qui bascula encore une fois de sa chaise entrelacé par un nouvel assaillant.

- Mais Bordel !! et nous les vîmes roulé-boulé dans le salon.



NoctalisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant