Chapitre 6.1

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Il lui était encore un peu difficile de se mouvoir sans glisser ni onduler mais elle reprenait vite l'habitude de marcher à deux jambes. Son instinct était tourné vers son ami et elle cheminait à travers le bric à brac inutile de l'appartement, des odeurs chargées et mystérieuses emplissaient le salon, puis le petit couloir lui vint à l'esprit, elle s'y engagea jusqu'à la porte de la chambre de Clément qui était entre ouverte.

- Séverin ? elle le regardait accroupi au sol les bras autour des jambes, elle voyait la lumière sombre comme une aura entrer et sortir de lui, il releva lentement la tête incrédule.

-Hibouette.. Hibouette.. tu es là, il murmurait comme dans un rêve et ses yeux se mirent à saigner de l'eau, sa tête bourdonnait et son cœur palpitait dans son ventre en ébullition. - Comment es tu arriver ici ? es tu morte ? je suis mort aussi ?

- Elle se sentait soudainement mieux, rassuré que son ami bien que d'une forme différente comme elle, soit toujours vivant - Tout va bien mon ami, je t'ai retrouvé et j'ai tué pour ca et je recommencerais autant de fois qu'il faudra pour nous ramener chez nous

Une bourrasque vive ouvrit la fenêtre mal fermé du salon et un grondement se fit entendre.

- le feuillage des arbres chantent avec le vent déclama Séverin, une force étrange est à l'œuvre ici, je la sens de plus en plus nettement depuis mon arrivé. 

- je suis arrivé par le Cèdre dans le jardin, c'est une porte et elle attrapa vivement Séverin par la main et le regarda, - Viens ! il faut y retourner avant d'être bloqué ici ou que je change encore de forme. 

Séverin se releva - Je ne veux pas rester dans cet être ni dans ce monde, des idées terribles naissent dans mon esprit et mes actes ne sont plus dans l'harmonie.

- Alors suis moi et ils descendirent dans le jardin, la vieille porte en bois qui ouvrait sur l'extérieur était mince, le vitrage simple leur rappelait a tous deux l'architecture de leurs maisons, là ou la simplicité des choses permettaient de se concentrer sur l'essentiel.

En passant Hibouette constatât que le barbecue était revenu à sa place, plus de traces de meurtres pensa t' elle.

Le Grand cèdre était là ombrageant les plantes du dessous, ils se plantèrent à son pied.

Hibouette s'approcha doucement et toucha de sa paume le tronc.

- C'est de là que je suis sortie, regarde le sol a gardé la mémoire de mon arrivée

Une mousse d'un vert sombre et épaisse s'était formé à la base du tronc et de fins et longs champignons translucide émergeaient en groupes à sa surface.

- Que devons nous faire à présent ? Séverin s'était penché pour observer de plus près cette nouvelle espèce végétale.

- Je ne sais pas, c'est le miroir de ta maison qui m'a permuté ici, peut être faut 'il répéter le même processus, elle observa autour d'elle - On dirait qu'ils n'ont pas peur d'eux ici dit-elle en pointant du doigt les trois miroirs installés dans le jardin.

 la lumière est partout, les couleurs.. tout ceci doit se refléter et possiblement empêcher ou atténuer toute interférence avec le miroir.

Séverin se précipita pour en ramener un de taille moyenne en prenant soin de ne pas le regarder et le tendit à son amie.

Elle le maintint face à l'arbre et ils se mirent en tailleur derrière.

- Maintenant on attend..


Diane n'était pas réputé pour sa patience et malgré les réticences des trois compères, ils furent bien obligés de la suivre tout en tentant d'expliquer l'inexplicable.

Je tentais de la dépasser dans les escaliers alors qu'elle cavalait.

- Désolé Diane mais on peut pas rester les bras croisés sans savoir ou est partie cette chose, elle à déjà tenté de nous effacer la mémoire, et ton fils est devenu bizarre comme par hasard

Elle se retourna vers moi avec une autre de ses grimaces

- Tu l'as toujours trouvé bizarre Hamand et.. elle s'arrêta interloqué devant sa porte grande ouverte et entra

La fenêtre du salon et le vent avaient renversé une plante sur la table et l'eau coulait sur le sol.

Clément ? CLEMENT ??- Il n'est pas dans sa chambre et elle fouilla toutes les pièces en vain

- Il a du descendre mais il m'a dit qu'il voulait rester là, son visage était blême et Daguant s'approcha d'elle

- Ton cou saigne de nouveau, il te faut un pansement ou une compresse, il y aussi comme des boursouflures pas très jolies, il faut désinfecter ca

- Mais fous moi la paix ! ! laissez moi.. laissez le.. et elle s'évanouit, Daguant eu juste le temps de la retenir par les bras .

- Allons bon ! ca continue les conneries grogna Marint alors qu'il s'apprêtait à fermer la fenêtre après avoir nettoyé la table.

Daguant déposa Diane sur le canapé en lui parlant et en tapotant son visage, je m'approchais, son visage était livide et son souffle à peine perceptible.

- Ok là ca nous échappe les gars, j'appelle les urgences et peut être aussi la police maintenant ? Clément à disparu, sa mère est kaput et on a une tueuse qui rôde

- Moi j'ai trouvé le sale gosse, par contre il est vraiment "chelou".. venez voir

Marint avait la tête penché vers le dehors et nous le rejoignîmes, il nous indiqua du doigt le fond du jardin.

- Qui est la femme à côté de Clément ? sa silhouette me disait vaguement quelque chose 

- On dirait la voisine, Aude, celle qui est juste en dessous, c'est bien le première fois que je la vois en dehors de l'escalier, ricana Daguant, j'aimerais aussi bien savoir ce qu'ils font dans mon jardin.. et elle tient quoi dans sa main ? Marint se retourna soudainement

- Décidemment la journée va être spéciale, Dame évanouie a disparue elle aussi, enfin on vas pouvoir la suivre à la trace, encore du sang et des tripes je sens..

Le canapé était auréolé d'une large tache rouge et une pluie de gouttelettes s'enfuyaient vers la porte d'entrée.

- Ca y est j'ai la nausée qui me reprend, on parie qu'on voit Diane arriver dans le jardin dans une minutes ? et Marint se retourna vers nous avec une moue blasé 



NoctalisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant