Chapitre 6.2

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Séverin observait son amie du coin de l'œil, elle semblait intensément concentré alors que lui ne parvenait pas à communier avec son environnement, et pourtant il souhaitait ardemment rentrer chez lui. 

- Il est vrai qu'elle à un niveau supérieur à moi en âge et en expérience et puis elle à déjà franchi un miroir pour venir, elle peut réussir mais moi, ne vais je pas tout gâcher ? il s'était mis à fixer l'arbre tentant de refouler ses doutes et le souvenir de sa venue si brusque.

Une chanson se promenait dans sa tête sans qu'il pu dire à quel moment elle s'y était insinué et il avait les paroles sur le bout de la langue. Puis des mots se formèrent dans son esprit, des mots comme : échange, bien, mal, choix, et ils se mélangèrent pour faire des semblants de phrases

- Ne porte pas , attention à elle. Laisse venir, échange là. Donne moi, prends ta liberté. Les mots dansaient en lui et l'arbre vacillait, les branches se faisaient plus proche et il eu l'impression qu'un visage apparaissait dans le tronc, fait d'écorce rugueuse comme des rides ancestrales.

Un corps maigre et osseux soutenait un regard couleur vert forêt, il emplissait le champ de vision de Séverin qui se sentit en sécurité

- Je te connais être végétal ? 

- Tout le monde me reconnait, mais personne ne me connait être de l'ombre. Je te vois depuis ta naissance contenir l'invisible, à présent tu connais la lumière, à présent tu sais, et ton savoir peut briser ces deux mondes où laisse moi faire ce qu'il doit advenir.

- Nous voulons juste rentrer et les empêcher de nous nuire

- Pourtant c'est vous qui les détruisez ricana l'arbre, ce n'est pas un jugement car c'est votre nature qui s'exprime au contact de votre opposé. 

une main se posa sur son épaule

- Clément tu es là, que fais tu dans le jardin ? diane s'exprimait péniblement d'une voix faiblarde, le sang perlait encore et ses vêtements en étaient remplis, elle s'allongea sur la pelouse. Le ciel était bleue et le soleil commençait à tomber, elle était bien, clément à ses cotés, la nature pour maison se dit 'elle, je n'ai besoin de rien d'autre. Elle ferma les yeux et se mit à somnoler paisiblement, enfin elle s'abandonnait, enfin elle ne voulait rien d'autre que le présent.

Une autre bourrasque mais intense fit courber la tête des trois compères qui regardait la scène plus haut, le vent s'engouffra avec une telle force qui' il renversa tout sur son passage, ouvrit la porte d'entrée resté entrebâillé et la fit taper avec force, si bien qu'elle effectua un aller retour violent et se ferma.

- La porte est fermé pensais je immédiatement et je me précipitais pour l'ouvrir et malgré que la poignée répondait la porte restait close

- Normal.. Marint essayait avec moi de tirer la poignée, il m'écarta comme un seul homme et balança un énorme coup de pied à coté de la serrure mais rien ne pu ouvrir cette porte pourtant pas bien épaisse.

- Ok, je pense que nous avons été enfermés volontairement, peut être par la folle ou bien Diane ou son fils et même pourquoi pas par les trois en même temps, Daguant s'était réadossé contre le rambarde et scrutait calmement le jardin.

Aude ne bougeait plus, le regard intensément planté dans le Grand cèdre - Donne lui mon gentil Séverin, elle n'est rien pour toi, et puis elle à commencé à changer

Séverin regardait la mère de l'autre garçon, elle aurait pu lui rappeler un vague souvenir affectif. Alors qu'elle le caressait allongé sur le sol il se pencha sur elle et se plongea dans son être.

Il observait sans rien dire la barrière invisible qui existe entre deux êtres, à présent que le processus de transformation se distillait en elle, il pouvait ressentir ces émotions. Le vent se fit plus calme, l'été plus chaud, le temps plus lent. Il comparait à présent ses émotions entre elle et lui, sa concentration aigue permettait de balayer rapidement les interférences comme les phéromones ou tout autre pollution déguisé que le corps opérait pour dissimuler l'âme.

Son pouvoir de compréhension s'accrut alors qu'à une vitesse folle il emboîtait chaque correspondance émotionnel entre eux, puis vint la clef, les images vinrent remplacer le mécanisme et il devin prescient.

- Je n'aurais jamais cru aimé l'horreur sans  la comprendre dit il tout haut

- Oui.. Hibouette murmurait, le visage d'écorce semblait l'embrasser tellement il était proche

Séverin souleva doucement Diane, lui prit la main et la mit debout

- Viens mère, je vais te présenter à ton père, le ciel s'assombrit et la nuit déferla.


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⏰ Dernière mise à jour : Aug 21 ⏰

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