Romance Inattendue sur Roues

Chapitre 36

1 semaine, 7 jours, c'est rien mais voilà cela faisait 1 semaine que je me triturai le cerveau. Me faisant tout les scénarios possibles dans ma tête. Tous ne se finissant pas bien.

La journée, heureusement je n'avait pas le temps d'y penser. Depuis que je suis devenue l'associé de Roman, cela avait mis un coup de pieds dans la fourmilière. Je ne savais plus ou donner de la tête,  j'apprenais de nouvelle choses mais continuait tout de même mes tâches de comptable. Un vrai bordel. 

Alors quand est arrivé le samedi et que j'avais reçu un message tôt de Mathieu dans la matinée m'informant qu'a 19h il me donnait rendez-vous dans un café en plein centre ville, je stressa.

Pour me détendre je fit du sport et alla ensuite voir Roman et Emilie.

J'entra et m'asseyait avec Emilie dans le salon, mes mains tremblant légèrement. Roman arriva avec une tasse de thé, toujours attentif et prêt à aider. 

-Qu'est-ce qui t'amène ici aujourd'hui? demanda-t-il avec un sourire rassurant.

Je prit une profonde inspiration avant de commencer. 

- J'ai besoin de votre soutien et de vos conseils. Je vais voir Mathieu aujourd'hui.

Roman hocha la tête avec compréhension.

— C'est une décision courageuse, Mél'. Nous serons toujours là pour toi, quoi qu'il arrive, répondit-il avec douceur.

Emilie prit ma main et la serra fort.

— Tu n'as pas à porter ce fardeau toute seule. Mathieu mérite de connaître la vérité, et toi, tu mérites de vivre sans ce secret ajouta-t-elle.

Encouragée par leurs paroles, je me sentit un peu plus forte. Je savais que ce moment serait difficile, mais je n'était plus seule. Avec un dernier regard de soutien de Roman et Emilie, je quitta la maison et me dirigea vers le  bar-café où il avait donné rendez-vous.

Mathieu m'attendait, l'air détendu, sans se douter de la tempête intérieure qui m'agitait. Lorsqu'il me vit arriver, il me souria et on se fit la bise.

- Bonjour Mathieu 

- Mélanie 

- Tu-tu es tout beau dis-je en le remarquant avec un costume trois pièces vert d'eau et d'une chemise blanc

- Ouai merci ... On se prends un verre ? 

J'hocha de la tête et on s'installa à l'intérieur. Le soleil commençait à décliner, baignant le café d'une douce lumière dorée a travers ces grande baie vitrée. On commanda un verre de vin que l'on nous apporta rapidement.

- Tu voulais me parler ? 

- Ouai ... Heu d'abord merci pour la vidéo. Ca m'a vraiment touché dis-je en triturant mes doigts

Il posa sa main sur mes doigts stoppant ma nervosité.

- C'était sincère et je suis content que tu sois devenu l'associé de Roman, tu en as les capacités.

- Comment tu fais pour ne pas me détester avec tout ce que je t'ai fait 

- Mél' quand même, tu as voulu te protéger. Je t'en ai voulu mais Roman et Jasper t'ont pardonné alors je l'ai fait aussi.

Je bus rapidement mon verre de vin.

- Je ne suis pas sûre que tu me pardonnes pour ce que j'ai fait commençais-je

Il enleva ses mains des miennes et se redressa sur son siège. Je baissa les yeux, jouant nerveusement avec mes mains.

— Tu te souviens de cet nuit à Paris commençais-je.

- Oui...

- Eh bien, quelque chose s'est passé après ça... 

- Et ? 

-J'ai découvert que...

- Que ? 

- Que j'étais enceinte.

Le visage de Mathieu se figea, et il resta silencieux, attendant que je continue.

— J'ai pris la décision de ne pas garder l'enfant. J'ai fait une IVG il y a quelques mois, poursuivis-je, sa voix se brisant. Et... tu étais le père.

Mathieu resta immobile, les yeux écarquillés, comme s'il avait du mal à comprendre ce qu'il venait d'entendre. Je lui tandis mon dossier médicale, qu'il lu entièrement sans un mot. Puis, soudain, la colère et la douleur déformât ses traits.

— Tu plaisantes, c'est ça ? Comment as-tu pu ne pas me le dire ? Comment as-tu pu prendre une décision aussi énorme sans même m'en parler ? Haussa t'il la voix

J'essayait de retenir mes propres larmes.

— Je suis désolée. Je ne savais pas quoi faire. J'avais tellement peur et je me sentais tellement seule. Je ne voulais pas te perdre pour de bon. balbutais-je.

— Me perdre ? Mél, tu m'as déjà perdu en ne me disant rien ! Tu m'as exclu de quelque chose qui me concerne directement ! Putain un bébé Mél ! Notre enfant ! hurla-t-il

Je sentait mon cœur se briser un peu plus à chaque mot qu'il prononçait.

— Je comprends que tu sois en colère. Je voulais te protéger à cause de la presse et pour ta carrière. Je suis désolée, répétais-je, les larmes coulant librement sur ses joues.

Mathieu secoua la tête, le visage déformé par la colère et la déception.

— ME protéger  où TE protéger ? Tu as tout détruit, Mél ! Comment pourrais-je te pardonner ? dit-il avec amertume en balançant le dossier sur la table

Je savait qu'il avait raison, et je ne pouvait que regarder, impuissante, alors qu'il s'éloignât, sa silhouette se fondant dans le crépuscule. Je resta là, seule, les larmes inondant mon visage, consciente que notre relation venait de se briser irrémédiablement. La serveuse arriva près de moi.

- Vous allez bien madame ? 

- Oui oui c'est bon je vous remercie dis-je en séchant mes larmes.

Je ramassa mon dossier, prit mon sac à main et partis du café. Je rentra chez moi les larmes ne cessant de couler et me remémora toute la scène. Il me détestait et il en avait raison. Mais c'était impossible pour moi de le garder.

Sur ces larmes glissant er rougissant mes yeux à ne plus en finir, je m'endormis ne voulant plus penser à ça.