Chapitre 8

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Je suis dégoutée, horriblement dégoutée de son comportement. Le silence oppressant de la pièce est rompu par le bruit sourd des objets lancés violemment. Des photographies encadrées, des souvenirs partagés, et même un vase en cristal finirent en éclats sur le sol. 

Mes mains tremblaient de colère alors que je libérait toute la frustration qui bouillonnait en moi. La trahison me consumait, et chaque objet projeté contre les murs était un cri silencieux, une expression physique de la douleur qui ravageait mon cœur.

-Comment a-t-il osé faire ça? hurlais-je

Les larmes embrouillaient ma vision alors que je fouillait à travers les débris éparpillés, cherchant quelque chose à détruire. Les échos de ma rupture résonnaient encore dans ses oreilles, refusant d'accepter cette réalité. Chaque objet jeté était une tentative désespérée de faire voler en éclats la douleur qui s'insinuait dans chaque fibre de mon être.

Le son des éclats de verre sur le sol était une symphonie discordante, un écho de la fin d'un amour. Je me laissa tomber parmi les débris, sentant le froid du sol contre ma peau brûlante. Les souvenirs, autrefois chers, gisaient autour de moi comme des témoins muets d'une passion désormais éteinte.

-Toi aussi tu m'abandonnes sanglotais-je

Mes poings serrés, mes épaules secouées par des sanglots de colère. Les émotions tourbillonnaient en moi comme une tempête déchaînée, emportant tout sur son passage. Je me laissa emporter par la fureur, laissant le chaos intérieur se refléter dans le désordre extérieur. Je ne voulait pas être celle qui pleure seule dans l'obscurité, je devenais celle qui rugit contre l'injustice de l'abandon.

Alors que les objets tombés tous un à un dans ma chambre, on m'arrêta et me pris dans ces bras. Une chaleur et une odeur que je reconnu rapidement et c'est à ce moment là que mes larmes de tristesses remplacèrent celle de colère.

- Chut ma chérie ça va aller ! ça va aller ! 

- Lui aussi m'abandonne répétais-je encore et encore.

- ça va aller mon ange ! ça va aller ! 

Je me laisse aller dans les bras d'Emilie à même le sol.

- Co-comment as-tu su ? réussissais-je à lui demander entre les sanglots

- Il m'a envoyé un message ce doof (débile) mais je l'ai senti au fond de moi qu'il y avait qu'il t'arrivait quelque chose

- Je le déteste 

- Je sais ma chérie, je le sais 

Roman arrive dans ma chambre précipitamment et regarde l'état de celle-ci.

- Il t'a fait du mal ? 

- Non, je me suis laissé emporté.

- Mél....

Je relève la tête, mon regard en dit long sur mon état, je deviens froide.

- Tu comptais me dire quand que tu avais donné un coup de pression à Mathieu ? 

- Il t'a blessé, je n'aime pas qu'on touche à ma fille 

Je me lève et le regarde.

- Mais tu n'es pas mon père !!!! hurlais-je 

Il eu un mouvement de recul, je me tût et mis ma main devant ma bouche comme si j'avais prononcé l'interdit.

Je me calma de suite, Roman regardait sa femme sans un mot.

- Pardon ! Pardonne moi ! S'il te plait ! le suppliais-je les larmes coulant abondement

Roman me prit directement dans ses bras et je me laissa aller dans ceux-ci.

- Jamais nous t'abandonneront Mél, tu le sais au fond de toi me dit-il en m'embrassant la tempe.

Émilie se joigna à notre câlin et nous restions là un moment. J'avais fini par arrêter de pleurer et je me calma avec eux. Durant 1 heure, nous discutions et rangeons ma chambre remplis de débris.

- Je-je n'arrive pas à comprendre

- Mél' ne te tracasse pas sur le sujet me dit Roman

- Ce n'est qu'un con ! dit Émilie

Je l'a regarda et rigola. 

- Tous les hommes sont des cons à moi de trouver le moins con lui dis-je en la regardant 

Émilie rigola avant de m'embrasser le front. 

- C'est ça que tu inculque à Mélanie, Ém' ? demande son mari

Je rigole avec Émilie. 

- Oui ! Mais c'est pour son bien fit Émilie souriante 

Je rigole. Mon téléphone sonna et sans regarder, je décrocha. 

-Allo ? 

- Mélanie ? 

- Mathieu ? demandais-je en reconnaissant sa voix 

Emilie et Roman m'interrogeais du regard. 

- Oui... Je ... ça va ? J'ai vu Roman partir à toute vitesse du gala, j'ai compris de suite que ça te concernait 

- Oh oui oui ça va ne t'inquiète pas 

- Ok cool... Je me suis inquiété un peu 

- Tu t'es inquiété ? lui demandais-je 

Émilie, les bras croisés me regardait un sourire au coin avant de regarder Roman.

- Ouai... je sais pas je me suis dit que peut-être, je t'avais encore blessé

Je pouffe un petit rire. Roman et Émilie témoin de notre conversation.

- Tu as peur pour ta carrière de nouveau ? le charriais-je

Il rigole dans le combiné et je souris a l'entente de son rire, très mignon.

- Non pas pour ma carrière. Plutôt pour la personne qui tiens les comptes de mes victoires !

Je souri et me mords la lèvre. Émilie, le remarque et me sourit.

- ça va ... je--je  viens de me faire plaquer lui balançais-je

- Oh ! Tu-tu veux que je viennes ? En général, ça n'est pas facile dans ces moments là

- Heu... j'ai Roman et Emilie qui sont là

Emilie me fait des signes pour lui dire de venir et Roman me dit que non. Je rigole face à leur dispute silencieuse.

- Mélanie ?

- Heu oui ... Viens je t'envoie mon adresse.

- Ok j'attends ton message alors.

- A tout de suite dis-je avant de raccrocher

Je lui envoie mon adresse et il m'envoie un simple message avec un pouce.

- Qu'est-ce que tu fais Mél' ? Tu viens de te faire plaquer ! me dit Roman

Émilie rigole et tape dans ses mains toute excitée.

- Je vais enfin rencontrer ce fameux Mathieu !!

- Il doit quitter sa meuf si j'ai bien compris, je vais lui expliquer le processus pour éviter de lui faire du mal.

- Tu es vraiment diabolique ! me dit Emilie

- Dans ces cas là... va prendre ta douche, on s'occupe de ranger ta chambre dit Roman

J'hoche de la tête et part dans la salle de bain pour me doucher.



Romance Inattendue sur RouesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant