6 - My life, in bad hands.

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Ravensberg Academy








London.








October, 21 2020.





----                 Point de vue : Manilla.


Une solitude intérieure à laquelle je ne suis pas sûre de pouvoir remédier prend place au coeur de ma poitrine. J'ai mal au coeur. J'ai mal au ventre. Et je me dis que c'est sûrement parce que je m'en veux.

Assise par terre, le dos collé au mur, j'observe ces hommes menacer les étudiantes, bien trop bruyantes pour eux lorsqu'elles pleurent. Et j'ai envie de pleurer aussi.

J'ai beau jouer la fille confiante devant les filles, pourtant, j'en suis incapable à présent. Je veux juste qu'Izaak viennes me sauver.

Et je ne sais toujours pas où sont les filles !

Je tourne la tête en direction de Lydia, ce que je fais sans arrêt depuis bien trente minutes, de peur qu'elle ne disparaisses d'une minute à l'autre. Mais elle ne me regardes pas, ses yeux sont fixés droit devant elle, vides.

Mon regard balaye la salle, et je me met à observer une du groupe des filles recroquevillées à ma droite, qui compte et arrache ses cheveux par moment. Probablement pour éviter de penser au fait qu'on prendras peut-être son âme ce soir.

Alors je prends une grande inspiration, car si je ne le fais pas, j'ai bien peur de m'arracher les cheveux un à un, moi aussi.

Il m'a dis de sortir.

Il m'a dis... de partir. J'aurais dû le dire aux filles. Et alors nous serions parties.

Ensemble.

J'aurais pu éviter que ça nous arrive.

J'ai encore envie de m'arracher ces foutus cheveux.

Tu ne les aimes pas parce qu'ils sont noirs.

Exactement comme tout ce que tu touches autour de toi.

Je gratte mes paumes pour chasser mes pensées, et c'est seulement lorsque j'atteins la chair que tout devient plus calme dans ma tête.

J'ai besoin de sentir mon sang couler, ainsi, c'est comme si j'expiais mes péchés. Comme si chaque goutte de sang représentait une demande de pardon.

Pardon à qui ? Je ne saurais le dire. Je veux seulement que quelqu'un me pardonne de ne pas savoir faire les choses intelligemment.

Le blond, celui dont je ne connais pas le nom, ouvre la porte en grand et à la vue de la météo à l'extérieur, nous sommes enveloppés dans une atmosphère humide et lugubre.

il pleut dehors.

Et cette ambiance mélancolique qui nous plonge dans une atmosphère triste et sombre, semble tous nous mettre dans tous nos états. Comme si l'on savait que nous nous apprêtions à vivre les dernières heures de nos vies.

Comme si cette pluie était bien plus belle que le soleil.

Et je suis prête à parier que tout le monde regrette de s'être, une fois, plaint d'un temps pluvial comme celui-ci.

Les visages de mes camarades sont pâles par la vue de toutes ces armes noires bien trop effrayantes et ces personnes bien trop sadiques pour nos routines habituellement calmes.

- Garez les voitures devant la porte, de sorte à créer un barrage, dit une voix lointaine.

Plusieurs ombres s'approchent de l'entrée du hall et toutes les têtes se tournent vers celles-ci, dans l'attente de voir qui seront nos prochains potentiel agresseurs.

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