4 - Adrenaline.

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Ravensberg Academy





London.





October, 21  2020.





—— Pdv Manilla James



Alors que les hurlements résonnent à travers l'école, mélangeant voix aiguës et graves, nous nous attrapons les mains dans un tremblement incontrôlable lorsque nous croyons entendre des tirs retentir, des tirs d'armes.

Tout se mélange dans ma tête et je ne pense qu'à Lydia, et au message d'Izaak.

C'était lui. J'en suis sûre.

Nos regard se retrouvent et nos visages se tordent d'effroi.

je conduis Lydia dans l'une des cabines des toilettes sans même prendre le temps de réfléchir, refermant la porte derrière nous.

Son regard empreint de peur me transperce.

Tout est un bordel dans ma tête. Comment peut-il...? Qui est-ce que..?

RÉFLÉCHIS CLAIREMENT, PUTAIN !

Qu'est-ce qui se passe ?! Et qu'est-ce que ça signifie, ce message d'Izaak ?!

-C'est quoi.. ce bordel ?! Chuchote Lydia de sa voix saccadée.

Nous sursautons chaque fois qu'un cri résonne dans le couloir adjacent.

Je place mon index devant mes lèvres, lui intimant de ne pas faire de bruit et analyse chaque recoin de la cabine. Il faut absolument trouver un moyen de s'échapper. Pas d'issue au dessus, alors je secoue la tête et m'efforce de trouver quelque chose, n'importe quoi.

La fenêtre des toilettes.

En sautant par la fenêtre, nous atterririons sur la pelouse en face de la piscine de l'école.

Dans la pénombre de la pièce, l'adrénaline me poussait à agir impulsivement. A l'idée que nos vies peuvent être prises d'une minute à l'autre, tout me semble être une alternative. Mais nous étions au deuxième étage, et la chute serait fatale. Alors Il fallait trouver une solution rapide pour sortir de là sans prendre de risques inutiles.

Je suis absolument terrifiée, ma respiration est saccadée, et l'adrénaline me fait maintenant penser à des solutions incongrues. 

Lydia tapote sa main sur ma poitrine et ne peut retenir quelques larmes lorsqu'elle tente de se calmer pour respirer :

-Ma...Manilla, je-j'ai..

-Lydia, respire, tentais-je de la rassurer. Ça va aller, on va s'échapper d'ici, en douce, tu comprends ? Il faut qu'on-

-Les filles ! Il leur est peut être arrivé quelque chose, on peut pas les laisser là ! éclate t-elle en larmes. 

Je tremble tout autant qu'elle. Elle a raison. On ne peut pas partir comme ça. Je ferme les yeux et essaie de rassembler toutes les informations en ma possession.

Manon est en cours de biologie en 114, dans les salles du premier étage. Tandis qu'Amélia est en cours de Mathématiques, dans le même étage. Nous n'aurons pas besoin de faire tout le tour de l'école.

Je dois y aller seule, je ne peux pas emmener Lydia, mais je ne peux pas la laisser seule ici, au risque que quelqu'un s'introduise là et lui fasses du mal.

Réfléchis, Manilla, réfléchis !

Je mord tous les recoins de ma bouche, et gratte mes paumes, comme si ça allait m'aider.

Le local technique, au fond du couloir !

Mais des hurlements se rapprochent, à l'entrée des toilettes suivi de gémissements, une voix féminine.

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