Flashback : Petite sœur

240 23 25
                                    

Yo !

Avec un poil de retard, le chapitre 4 est là !

Plus court mais non moins bavard, je vous propose un nouveau flash-back. Je vous préviens, cette histoire prend un tournant plutôt déprimant T_T (bon, c'était le but, mais quand même)

On se retrouve rapidement pour la suite des aventures de Peter dans le présent !

Bonne lecture !

XXX

Peter n'avait jamais détesté Morgan.

Si on lui avait posé la question, il aurait même dit qu'elle était adorable, quoi qu'un peu déroutante — et surtout, elle était la clef du bonheur de Tony ; il était donc de son devoir de la protéger.

Ce sentiment était apparu dès la première fois qu'il l'avait vue, alors que son père et lui venaient de se garer devant le chalet des Stark (l'hôpital avait laissé partir Tony la veille, lui intimant de prendre beaucoup de repos, ce qui avait arraché un roulement d'yeux au héros).

La petite fille s'était aussitôt précipitée sur eux, riant aux éclats, poursuivie par une Pepper décoiffée qui lui criait de mettre ses chaussures, « tu vas encore mettre plein de boue sur tes chaussettes ! ». Tony s'était agenouillé pour l'accueillir dans le creux de son bras gauche et l'avait étreint contre son cœur ; la fillette avait plaqué son visage sur son épaule, ses longs cheveux bruns se mêlant aux siens — et l'espace d'un instant, il n'y avait eu plus qu'eux au monde. Pepper et Peter n'étaient que les spectateurs de ces retrouvailles émouvantes, la première souriant avec tendresse et le second avec surprise et indécision, ne sachant s'il devait rester là ou leur laisser de l'espace pour se retrouver. Morgan s'était ensuite légèrement écartée de son père et l'avait fixé avec un mélange d'excitation, de joie et d'effroi.

— P'pa, tu es rentré ! M'man disait que tu allais bientôt revenir, mais moi, je voulais pas attendre, alors elle m'a emmenée au marché pour patienter et on a acheté des pastèques !

— Voilà qui est merveilleux, Mo, avait répondu Tony en souriant, repoussant tendrement les mèches qui rebiquaient sur le front de l'enfant, d'un geste qui ébranla le cœur de Peter. Mais je croyais que tu détestais les pastèques ?

— N'importe quoi ! C'est mon dessert préférée, même que tonton Rhodey a dit que ça me rendrait aussi grande et belle que Maman ! Viens, viens, il faut que tu les vois ! Dis, p'pa, pourquoi ton bras est bizarre ?

Elle avait remarqué la façon dont la veste de Tony se plissait du côté droit, trahissant l'amputation qu'il avait subie.

— Ce n'est rien, ma puce, avait aussitôt répondu Tony, jetant un coup d'œil en biais à Peter, comme s'il quémandait son aide.

Morgan avait suivi le regard de son père et s'était alors aperçue de la présence de l'adolescent. Elle avait rougi, puis enfoncé son visage contre le cou de son père. Celui-ci avait passé son bras autour de son petit corps frêle, jetant cette fois-ci un regard d'excuse à son fils.

— Désolé, on n'est pas vraiment habitué à recevoir du monde, ici... enfin, je veux dire, quelqu'un d'autre que Happy ou Rhodey. Morgan, dis bonjour à Peter ! Pepper t'a parlé de lui, n'est-ce pas ?

— Oui, avait répondu l'enfant d'une petite voix, et ses prunelles sombres étaient réapparues sous le rideau de sa frange brune, semblables à celles d'un faon pris entre les phares d'une voiture. C'est mon frère, avait-elle ajouté après une fraction d'hésitation — et Peter avait deviné, à son ton, qu'elle ne comprenait pas exactement les réelles implications qui s'attachaient à ce mot.

SundownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant