Secret

|| Chapite 2 ||

TW : Ce passage contient des descriptions de violence domestique, de maltraitance psychologique et physique, ainsi que des thèmes de traumatismes et de souffrance émotionnelle. Il peut être perturbant pour certains lecteurs.

Bonne lecture à vous !
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Arrivée là-bas, je me cachai derrière un mur et, en jetant un œil discrètement, j'aperçus une personne à laquelle jamais je ne m'attendrais. C'était personne d'autre que lui, celui qui me regardait toujours sans jugement.

J'essayai d'écouter attentivement ce qu'ils disaient. Il parlait à un homme portant une casquette noire et un masque assorti, rendant son visage presque invisible. Alors que je me concentrai pour entendre leur conversation, leurs paroles glaçantes résonnaient dans ma tête :

— Alors, le corps ? Il a bien été brûlé ? demanda le mec.

La mention d'un corps brûlé me fit frissonner d'horreur. De quel corps parlaient-ils ? Qu'est-ce que cela signifiait ?

— Oui, ne t'inquiète pas pour ça. Personne ne découvrira le meurtre. Maintenant, grouille-toi de passer le fric, répondit l'homme masqué.

Un silence s'ensuivit. Je décidai de jeter un coup d'œil et vis l'homme qui me regardait sans jugement remettre de l'argent à l'homme masqué.

Choquée par ce qui venait de se passer, j'étais paralysée, incapable de penser clairement.

Cet homme était-il vraiment celui que je croyais connaître ? Celui qui me regardait sans jugement?

Chaque regard échangé autrefois était maintenant enveloppé de mystère et de méfiance. Tout ce que je ressentais en ce moment était une peur intense, un désir urgent de m'éloigner de cette situation inquiétante. Ce que j'avais entendu suggérait qu'il représentait un danger, un danger dont je ne m'étais jamais douté auparavant.

Mes pensées se bousculaient alors que je réfléchissais à toute vitesse. Mon esprit revint sur les nouvelles à la télévision récemment : la disparition de James, un garçon du quartier.

Et si c'était de lui dont ils parlaient ?

Mon cœur se serra d'effroi à cette idée, réalisant soudain la gravité de la situation dans laquelle j'étais impliquée malgré moi.

J'entendis des pas s'approcher. Prise de panique, je reculai et trébuchai, provoquant un bruit digne d'un film. Les bruits de pas se rapprochaient rapidement. Je cherchai un endroit où me cacher et trouvai un recoin sombre, dissimulé par un mur. Je m'y précipitai et observai discrètement la scène pour savoir à quelle moment partir .

Je vis alors l'homme qui m'intriguait auparavant. Nos regards se croisèrent, ce qui fit monter ma panique. Ma main tremblait et mon cœur battait à tout rompre.

— Qu'y a-t-il, Kae ? demanda l'homme masqué.

Je venais de découvrir qu'il s'appelait Kae. Mais ce qui occupait toutes mes pensées, c'était que ma vie pourrait bien se terminer aujourd'hui.

— Ah, rien, j'ai entendu un bruit, mais ce n'était qu'un chat errant, répondit Kae.

Quoi ? Il m'avait clairement vue, pourquoi n'avait-il pas révélé ma présence ? Cette ruelle était tellement flippante qu'un chat errant ne s'y aventurerait jamais. Je restai sous le choc de ce qui venait de se passer.