Secret

|| Chapitre 1 ||

TW: Ce passage contient des descriptions de violence et de harcèlement, ainsi que des thèmes potentiellement perturbants, y compris des références à des situations de tentative de kidnapping, de harcèlement scolaire, de violence physique et psychologique.

Il est conseillé de prendre soin de soi et de considérer ses limites émotionnelles avant de continuer la lecture.

Bonne lecture à vous !

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Quand j'avais une dizaine d'années, un homme âgé, dans la cinquantaine, a tenté de me kidnapper. Je ne me souviens plus des détails exacts, mais je me rappelle sa poignet glaciale autour de ma gorge, cherchant à m'étrangler pour m'assommer.

Juste avant de perdre connaissance, un adolescent d'environ 15 ans est apparu, les cheveux tombant sur son visage. Il tenait un couteau, prêt à lutter.

Cependant, je n'ai pas pu le voir très longtemps puisque, juste quelques secondes plus tard, je perdis connaissance.

Quand je me suis réveillée, j'étais allongée dans ma chambre. J'ai presque cru que tout cela n'était qu'un rêve ou peut-être un cauchemar. Mes parents étaient déjà partis travailler, sans même se soucier de moi comme n'importe quelles parents ferais.

Depuis cet incident, je n'ai jamais revu ce garçon, mais j'aimerais le remercier, juste une fois.

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DRINGG DRINGG

Le réveil sonne brusquement, et la douleur se répand dans mon corps meurtri. Chaque matin, les hématomes et les cicatrices me rappellent la violence de la veille.

Après quelques secondes passées à contempler ma chambre depuis le bord de mon lit, je jette un œil à mon réveil qui affiche impitoyablement « 5:54 ». Le temps semble suspendu dans cette aube précoce, et je me surprends à me demander pourquoi je suis déjà éveillée à une heure aussi matinale.

Comme beaucoup d'autres, j'aurais secrètement souhaité pouvoir simplement sécher les cours aujourd'hui, échapper à cette routine oppressante. Cependant, la peur tenaille mon cœur et m'immobilise : la peur de mes parents, de ces filles impitoyables qui hantent les couloirs de l'école, de mes camarades dont le regard critique semble peser sur chaque mouvement que je fais.

Est-il normal de craindre ses parents ?

À l'âge tendre de 8 ans, c'est là que mon calvaire a débuté à l'école : le harcèlement insidieux, la cruauté indifférente de mes pairs, un plaisir sadique dont je ne saisis pas la source. C'est à partir de ce moment que la phobie scolaire s'est insinuée dans ma vie, une peur lancinante et insurmontable face à l'hostilité quotidienne de l'environnement scolaire.

Je m'habille rapidement, optant pour une jupe bleue et blanche à carreaux assortie à un pull bleu arborant un dragon le logo de mon université, Heymard. Chaque matin, revêtir cet attirail me rappelle à quel point je méprise cet établissement qui, à mes yeux, évoque davantage l'atmosphère lugubre d'un orphelinat sinistre digne d'une scène de film, une ambiance où le malheur semble être le maître-mot.

Chaque fois que je m'y rends, un sentiment de nausée m'envahit. Je ne peux pas dire si c'est à cause de l'établissement lui-même ou des gens qui s'y trouvent.

Une fois mon uniforme enfilé, je démêle mes cheveux blonds et ondulés.

Ensuite, une fois mes cheveux démêlés, je prends le temps d'enfiler mes chaussures avec attention, avant de me diriger vers l'arrêt de bus, où j'attendrai patiemment, ressentant déjà une légère anxiété monter à l'idée de retourner à Heymard, un lieu dont chaque jour passé semble être une épreuve insurmontable.