|| Chapitre 6 ||

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Chaque mot résonnait dans mon esprit comme une sentence. Mes pensées s'embrouillaient, et une seule idée persistait : Kae, s'il te plaît, viens m'aider.

PDV KAE

Après cette nouvelle annoncée par Kyle, je commençai à courir vers Elena aussi vite que possible, mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, la panique montant en moi à chaque seconde. Je savais qu'elle pouvait localiser le téléphone de Rhéana, et je me félicitais intérieurement d'avoir écouté Elena plus tôt. Sans cela, Rhéana n'aurait pas eu son téléphone avec elle en ce moment critique, et nous serions totalement démunis.

- Elena, vite, localise le téléphone de Rhéana ! demandai-je, mes mains tremblantes, trahissant mon angoisse profonde.

Depuis mon enfance, ces tremblements surviennent lorsque je panique ou que j'ai peur. C'est rare, mais cela arrive encore, et maintenant était l'un de ces moments où je me sentais totalement submergé par l'angoisse et l'impuissance.

Je regardai Elena commencer à taper frénétiquement sur son ordinateur, ses doigts volant sur le clavier avec une précision et une rapidité incroyables. Elle a toujours été douée pour rechercher des informations et localiser des lieux, et je n'avais jamais été déçu par ses compétences, une qualité qui nous avait souvent sauvé la mise dans des situations bien plus complexes que celle-ci.

Peut-être est-ce parce qu'elle est ma sœur ?

Non, ce n'était pas le moment de me vanter de ses talents.

- J'ai trouvé ! s'écria-t-elle, un sourire éphémère illuminant son visage avant de disparaître aussi vite qu'il était apparu, remplacé par une expression de grave inquiétude.

- Qu'y a-t-il ?! demandai-je, de plus en plus paniqué, sentant mon cœur s'accélérer encore.

- Je te conseille de courir vite, elle se dirige vers les chambres. Du moins, ça m'étonnerait qu'elle y aille d'elle-même ; très peu de personnes connaissent ce passage, expliqua-t-elle aussi rapidement qu'elle le pouvait, ses mots se précipitant dans un flot d'urgence.

Dès que j'eus compris où elle se trouvait, je me mis à courir vers les escaliers derrière le jardin, mes pensées brouillées par l'adrénaline et la peur. Oui, le plan était foiré, et nous aurions de gros ennuis pour avoir agi de manière aussi imprévisible, mais je ne pouvais pas la laisser en danger. Aussi horrible que je puisse être parfois, je n'étais pas à ce point insensible.

Je montai les escaliers aussi vite que possible, malgré leur longueur qui semblait interminable, chaque marche ajoutant à mon impatience et à mon angoisse.

Et puis, merde, j'avais oublié de demander dans quelle chambre elle se trouvait. Je n'avais pas d'autre choix que d'ouvrir chaque porte une par une.

J'ouvris chaque porte en succession, certaines étant verrouillées, me forçant à les défoncer pour entrer. On voyait de tout dans ces chambres : des gens à moitié nus sur des lits, d'autres en pleine action que je préfère ne pas détailler, et certains simplement endormis, probablement épuisés par leurs longues journées de travail. La variété des scènes rencontrées me déstabilisait, mais je continuais, déterminé à la trouver.

Cela semblait interminable, mais je continuai, déterminé à la trouver. Je sentais qu'elle était en danger, et je n'avais aucun doute là-dessus. Le visage de ce gars et la manière dont il la regardait m'avaient suffisamment alerté. La pensée de ce qui pouvait lui arriver si je n'arrivais pas à temps me poussait à aller toujours plus vite, ignorant la fatigue qui commençait à me gagner.

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