Chapitre 22

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Daëri

Des semaines après "l'incident" j'ai l'impression qu'ils me détestent moins. Je pense effectivement que c'est parce qu'Atmos m'a presque égorgée comme un mouton. Ena, Zy, et même Blade se sont calmés. Aelia m'ignore de son côté.
Comme je le fais depuis trois jours quand j'ai du temps libre, je m'assieds et parle à un des drones trafiqués de ces criminels. Eux, au moins ils ne me détestent pas. Je commence par aborder le sujet de façon ignorante:
-Je pensais que Les Rebelles avaient arrêté de se battre, donc pourquoi ils s'entraînent autant?

Cette boite à puces reste silencieuse. Je sursaute presque en entendant le rire de Blade derrière moi, avant qu'il ne me dise:
-Tu crois vraiment qu'on est si cons en programmation? T'es celle qui passe pour une idiote pour avoir pensé ça là. En plus ce truc doit sûrement en avoir marre de toi.

-En attendant, c'était une question pertinente, tu comptes répondre toi?

Il me chuchote à l'oreille:
-Vous avez pris les enfants donc on reprend les armes.

Pendant que mon cœur reprend un rythme normal, je lui dis moqueuse:
-Seulement vous? Votre petite cité?

Il chuchote à nouveau près de mon oreille:
-On est une multitude ignare, maintenant tais-toi.

Il s'éloigne un peu et me dit:
-Avec tes méthodes de sirène.

Je calme mes réactions causées par la proximité inhabituelle. Mais je ne peux pas m'empêcher de sourire ou grimacer à sa remarque. Je ne suis pas sûre. Blade me dit:
-Bouge, c'est à nous de bosser comme des esclaves. Je suis pas venu te voir par charité.

En me levant, je réplique:
-Ferme-là.

-Je vais t'enterrer.

Je souffle et demande:
-Les buissons?

Blade relève ses pommettes et dit:
-Ouais.

-Zy aurait fait une blague salace.

-Tu commences à nous connaître.

-Instinct de survie.

Son rire grave retentit. Un peu après, je remplis mon deuxième sac de feuilles bleues. Je demande une des nombreuses folies qui me passent par la tête à cause de l'ennui:
-Ena et Aelia, elles se tapent qui? L'un de vous chacune? Vous tous?

Blade se tourne carrément vers moi. Avant de voir son expression confuse, je le voyais bien me viser avec la cisaille. Il soupire avant d'esquisser un sourire amusé et me dire:
-T'es vraiment une perverse curieuse pour une vierge.

Je lève les yeux au ciel cette fois blindée contre ses paroles par habitude. Il me répond:
-Ena se tape pas Atmos, même si parfois j'ai l'impression qu'elle en rêve.

Je me disais. Moqueuse, je fais remarquer à Blade:
-C'est comme ça que tu parles de quelqu'un de ton groupe?

-Qu'est-ce que tu peux savoir là-dessus? T'en as pas. T'as personne.

-Ferme-là!

Assis non loin Riye, se met à presque nous ordonner:
-Détendez-vous vous deux.

C'est pas parce qu'il fait partie du conseil et qu'il n'est pas si moche que ça que ça y est. Si j'écrase sa tête avec mes anciennes bottes, il n'y aura pas de différence entre ses cheveux et le sang. Blade me ramène à la réalité:
-Tu peux te détendre du coup, Atmos est libre.

Je crie presque:
-Je me fous de ce qu'Atmos peut faire. Je sais pas si tu te souviens, mais ce connard a essayé de me tuer. J'évite même de le croiser.

-Je vois que t'as des tendances BDSM du coup.

Je m'apprête à le frapper, mais il me prévient:
-Rate-toi et la cisaille ne te ratera pas.

EMISSENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant