Chapitre 54

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En arrivant dans la grotte, un sentiment de honte m'envahit, et sans même un regard pour mes amis, je me dirige vers le bord du lac pour m'asseoir et observer le ciel nocturne. Réalisant à quel point j'ai été injuste envers eux, surtout envers Elowen, je me sens accablée de remords. Elle ne méritait pas que je la traite ainsi. À ce moment-là, Aeri atterrit près de moi et s'assied à mes côtés.


Nous restons un moment silencieux, absorbés par la symphonie des étoiles étincelantes qui parsèment le ciel nocturne. Leurs lueurs chatoyantes se reflètent avec éclat sur la surface calme du lac, créant un spectacle magique. Les montagnes, majestueuses et imposantes, se dressent en arrière-plan, leur silhouette sombre se découpant contre le firmament étoilé. À côté de moi, Aeri déploie ses ailes, captant les reflets argentés de la lune dans son plumage, créant une aura presque mystique autour de lui. Sa présence apaise mon esprit tourmenté, et je me sens enveloppée d'une douce sérénité, comme si le temps lui-même avait suspendu son cours pour ce moment précieux.


« Avant que tu ne me reproches quoi que ce soit, oui, je suis désolée, j'ai été affreuse ! J'espère que tu pourras me pardonner, Aeri. Je suis allée voir mon arrière-grand-mère et j'ai appris énormément de choses », dis-je en essuyant mes larmes avec ma manche.


« Oh, et avant que tu ne dises que tu t'es fait du souci, il faut que tu arrêtes, je me suis très bien débrouillée toute seule. J'ai recueilli beaucoup d'informations aujourd'hui. La capitale est magnifique. »


Aeri tourne sur lui-même, me donne un petit coup à l'épaule, et se couche par terre. Il envoie une petite boule de feu bleue contre un petit tas de bois, me réchauffant instantanément.


« J'allais simplement te dire que je suis heureux de te voir, Aëndir. »


Et à ces mots, c'est trop pour moi, je craque, je fonds en larmes. Aeri ne dit rien, me laissant vider mes émotions.


« Il me manque tellement », avouai-je en fermant les yeux, ayant l'impression que déjà, j'ai oublié le son de sa voix.


« Il me manque aussi. Elowen n'a pas arrêté d'essayer de trouver des indices. Nous voulions attendre que tu rentres pour partir. »


Je me retourne brusquement et le regarde droit dans ses yeux dorés.


« Partir où ? » dis-je paniquée.


« À la bibliothèque des montagnes. Elowen aimerait y aller chercher quelques livres et prendre également des provisions et des couvertures, il fait froid là-dedans. »


Je me lève et m'approche de lui. Je caresse doucement sa joue et colle mon front au sien. Je laisse couler l'énergie que nous connaissons si bien, me réconfortant de retrouver ce lien que nous partageons.


« D'accord, mais avant que vous ne partiez, laissez-moi profiter de ta présence quelques instants. Tu me manques, Aeri. »


Il monte légèrement son aile, et je me blottis contre lui, il me recouvre avec. Cette odeur m'avait manqué, il m'avait manqué. Les étoiles scintillent au-dessus de nous, ajoutant à la magie de l'instant, tandis que le parfum frais de la nuit imprègne l'air, apaisant mes sens.


Je prends le temps de tout lui raconter, et Aeri ne dit mot pendant tout ce temps. Il m'écoute sans me juger, sans m'interrompre, et surtout, surtout, il a toujours cru en moi.


« Es-tu vraiment sûr que c'était moi ? », murmure-t-il doucement.


« Je te reconnaîtrais entre mille, tu as les plus belles écailles de l'univers. » Aeri rit légèrement, ce qui réchauffe mon cœur.

Les Destins Entrelacés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant