Arrache-moi le coeur

Chapitre 19

Je me réveille doucement, tout mon corps me fait mal... 

Je me retourne sur le dos, les mains devant mes yeux. 

Je repense à Ezra assis sur le bord de mon lit, je repense à ses paroles.

Je n'arrive pas vraiment à savoir ce qu'il pense. J'ai l'impression qu'il se bat contre ses propres sentiments et que c'est une torture.

Je porte toujours ma robe rouge, mon maquillage a coulé vu que j'ai fini en larmes suite aux évènements de la veille. 

Si Ezra n'était pas intervenu je ne sais pas dans quel état je serais mais certainement pas dans le même que maintenant.

Tout à coup j'entends du bruit vers la porte d'entrée...

Quelqu'un essaie d'ouvrir la porte, j'entends la cliche. 

Putain non pas dès le matin Bordel !

Je me lève en m'abaissant pour ne pas faire trop de bruit. Je cherche mon sac. 

Je tourne dans la chambre. Non je ne le trouve pas pourtant je suis sûr qu'il était avec moi quand Ezra m'a ramené. 

Je sors de ma chambre et j'entends toujours qu'on essaie d'entrer dans l'appartement.

Putain qui ça peut être, c'est peut-être le père et le fils de la réunion... Ceux sur qui j'ai tiré il y a quelques jours car à mon avis ils ne m'ont pas oublié eux.

Quand je vois mon sac sur la table du salon, je fonce et en sort le revolver de Mr Giani qui n'en a plus trop l'utilité. 

Quand je prends l'arme, j'ouvre le barillet, parfait j'ai soigneusement remis les balles pour aller rendre visite à Gale et elles sont toujours là.

Je me déplace sur la pointe des pieds et quand j'arrive devant la porte je pointe mon revolver vers la porte et crie :

- Qui est-ce ?

Pas de réponse donc je continue :

- Je suis armée !

Mais oui Hanne, bravo ! L'effet de surprise tu connais...

- Hanne c'est moi ouvre !

Mes bras se baissent... C'est impossible...

Sa voix putain ! 

Mon dieu que j'en ai rêvé de cet instant. 

Toutes ces journées à penser à nos retrouvailles. Elle est là derrière la porte de son propre appartement. 

Maria !

Je me précipite vers la porte pour lui ouvrir mais quand j'arrive devant et que je cliche c'est fermé, Merde ! 

Ezra est parti avec mes clés. Je mets mes mains contre la porte puis mon oreille se colle au bois froid pour être sûr que c'est elle :

- Putain Maria c'est bien toi ?

Je l'entends respirer derrière, j'ai l'impression qu'elle est dans la même position que moi son oreille collée à la porte pour m'entendre

- Oui c'est moi Hanne, tu peux m'ouvrir ?

- Je n'ai pas les clès...

- Putain Hanne, comment tu fais pour être enfermée dans l'appartement sans avoir les clés ? Oh bonjour Madame Paterson !

Merde la voisine du dessus...

- Bonjour Maria ! Vous étiez partis en voyage ?

- Oui c'est cela !