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-Allô ? oh mon dieu pas lui...

- Tu croyais m'échapper?
mon cœur rata un battement comprenant qui est au bout du fil.
mes larmes commençaient à monter, je n'arrivais plus à respirer.
- Bah alors ma puce tu ne réponds pas à ton cher oncle ?
Ma respiration commençait à se saccader. La seule chose que j'arrivais à faire était de raccrocher.

***

6 heures

Cela faisait maintenant six heures que cet enfoiré m'avait appelé. Je n'arrivais pas à comprendre comment il avait pu obtenir mon numéro. La peur me rongeait, chaque son de mon téléphone me mettait dans tous mes états. Était-il lié aux meurtres d'hier ? Le doute et l'angoisse m'étreignaient. Je restais là, dans mon lit, tétanisée sous ma couette, incapable de dormir, les pensées tourbillonnantes.

Avec la faible volonté qu'il me restait, je me dirigeai lentement vers la cuisine. L'idée de manger me répugnait, mais je savais que je devais essayer de faire quelque chose, même si l'appétit me manquait totalement.

- Il ne va pas te tuer, Iva, me dis-je à moi-même pour tenter de me calmer.

Il y avait une sensation étrange, comme si on me regardait, mais je n'apercevais personne. J'étais seule. Il était environ 9 heures du matin, mais Blue, mon fidèle perroquet, ne chantait plus comme à son habitude. Il était immobile, fixant intensément la porte d'entrée, comme s'il ressentait quelque chose que moi-même je ne pouvais pas percevoir.

Une fois assise devant la télévision, Blue se précipita pour s'agripper à mon épaule, cherchant sans doute à me réconforter. Soudain, un coup frappé à la porte fit battre mon cœur à tout rompre.

- Oui ? appelai-je d'une voix tremblante.

- Ouvre, c'est nous ! entendis-je crier de l'autre côté.

Je me levai lentement et ouvrit la porte. William, Rosalie, Heytem et Mane se précipitèrent dans le salon, envahissant l'espace avec leur énergie contagieuse.

— Allez, on regarde le match ! France-Argentine ! s'exclama William en s'installant sur le pouf.

Ils s'installèrent tous avec enthousiasme et le match commença. Les cris et les encouragements fusaient de toutes parts.

- ALLEZ MBAPPÉ ! OUI ! OUI ! BUT !

Les garçons étaient en délire, tandis que Rosalie et moi nous nous amusions à débattre sur qui était le plus beau joueur. Les injures échangées entre les garçons contre l'équipe argentine et l'arbitre me semblaient presque irréelles, noyées sous la vague de leur passion.

Quelques minutes plus tard, la France subit une défaite amère. Les garçons étaient en pleurs, dévastés par la défaite. Voir le regard déçu de Mbappé me brise le cœur.

***

2 heures plus tard

- Bisous ma chérie, prends soin de toi, d'accord ? J'ai vu que tu es en pull malgré le chauffage.

Je lui souris faiblement, touchée par ses paroles sincères. Ils partirent, me laissant seule dans mon appartement. Je les aimais tellement ; ce sont les seuls qui se souciait réellement de moi, contrairement à ma famille qui semblait indifférente, se contentant de me parler à peine.

Je n'avais pas mentionné ma rencontre avec cet inconnu ni les meurtres à mes amis. Les garçons sont tellement protecteurs qu'ils auraient sans doute perdu leur calme en apprenant qu'un inconnu me suivait jusqu'à chez moi, surtout si c'était un tueur. Mais je devais décider si je leur en parlerais ou non.

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