Souviens toi

Nine 🦋

Monaco
10 h 44
10 janvier 2024 

Pov : Abigaïl Gasly

Je me suis réveillée ce matin avec un mélange d'appréhension et de détermination. Le soleil matinal de Monaco perçait à travers les rideaux de ma chambre d'hôpital, remplissant la pièce d'une lumière douce. Je savais que cette journée serait remplie de défis, mais j'étais prête à les affronter.

Ma matinée commença avec la routine habituelle de rééducation. Marie m'attendait déjà dans la salle de rééducation.

– Bonjour, Abby ! Prête pour une nouvelle journée ? demanda-t-elle avec un sourire encourageant.

– Autant que je peux l'être. Répondis-je en lui rendant son sourire. 

Je commençai par des exercices d'étirement, puis passai à des exercices de renforcement musculaire. Chaque mouvement, bien que difficile, me rapprochait de mon objectif de retrouver une pleine mobilité. Mes béquilles étaient mes fidèles compagnes, m'aidant à me déplacer avec précaution.

Après une heure de travail intensif, j'ai pris une pause bien méritée. En m'asseyant, je regardai mon téléphone et vis un message de Pierre, mon frère. "Déjeuner ensemble aujourd'hui ? J'ai hâte de te voir," disait le message.

Je souris et répondis rapidement : «Avec plaisir, à midi ? »

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À midi pile, Pierre arriva à l'hôpital, apportant avec lui des sandwichs et des boissons. En entrant dans la salle de rééducation, il me salua avec un sourire chaleureux.

– Salut, Abby !  S'exclama-t-il en se penchant pour m'embrasser sur la joue.  Comment tu te sens aujourd'hui ? 

– Fatiguée, mais chaque jour est un pas de plus vers la guérison. Répondis-je en prenant place à une table avec lui.

Nous passâmes le déjeuner à discuter de tout et de rien. Pierre me raconta des anecdotes de notre enfance et des moments que nous avions partagés avant l'accident, essayant de raviver ma mémoire. Bien que certains souvenirs me soient encore flous, j'appréciais ces moments de connexion et de redécouverte.

– Tu te souviens de notre voyage à Milan ?  demanda Pierre en souriant, les yeux pétillants de nostalgie.

Je secouais légèrement la tête, un sourire triste aux lèvres. 

– Pas vraiment, mais ça a l'air d'un souvenir merveilleux. Raconte-moi.

Pierre sortit son téléphone et me montra des photos du voyage.

– C'était vraiment incroyable, on avait visité la cathédrale de Milan, mangé les meilleures pizzas de notre vie et passé des soirées à explorer les ruelles illuminées.

Je regardai les photos, essayant de faire remonter des fragments de mémoire.

– Merci Pierre, ça m'aide vraiment de voir ces images et d'entendre ces histoires. 

Après le déjeuner, nous décidâmes de faire une petite promenade dans les jardins de l'hôpital, profitant de la douceur de l'air hivernal. Toujours avec mes fidèles béquilles, j'avançais lentement, mais sûrement, Pierre à mes côtés pour me soutenir au besoin.

– Ça fait du bien de sortir un peu. Dis-je en inspirant profondément l'air frais.

– Oui, c'est important de prendre l'air et de changer d'environnement. Répondit Pierre. Et puis, tu progresses chaque jour, je suis vraiment fier de toi.