𝐂𝐀𝐓𝐀𝐋𝐈𝐍𝐀 𝐗 𝐅𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍 𝐋𝐎́𝐏𝐄𝐙
Catalina, une jeune mannequin quitte sa ville natale pour s'installer dans la charmante ville de Séville. La où elle va poursuivre ses études ainsi que sa carrière de mannequin qui va prendre un tournant...
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Cela fait exactement 2 jours que j'ai posé mes pieds sur le territoire espagnol, et à vrai dire je n'ai pas fait grand usage de ce temps, puisque j'ai passé mes journées à dormir épuisé par le décalage horaire. L'atterrissage à Séville après tant d'heures de vol m'a complètement vidée, et même si je sens que je vais aimer cette ville, mon corps et mon esprit n'arrivent pas encore à se réadapter.
Aujourd'hui, j'ai décidé de me reprendre en main et de commencer à donner vie à mon appartement qui ne ressemble pas à grand chose, contenant le strict minimum malgré sa grande superficie. En sortant de mon lit, j'enfile un débardeur léger et un short en jean bleu avant de partir faire des courses. Mon frigo est désespérément vide, ne contenant qu'une pauvre bouteille d'eau. Mes effets personnels en main, je quitte mon domicile avant de prendre l'ascenseur pour descendre les nombreux étages de mon immeuble. Lorsque j'arrive au pieds de celui-ci, un homme vêtu de noir de la tête au pieds est assis dans les escaliers présent à l'entrée de la résidence.
- Vous attendez quelqu'un ? je demande, hésitante.
Il sursaute légèrement en m'entendant, mais ne me répond pas. Il ne lève même pas les yeux.
- Monsieur ? Insisté-je, espérant attirer enfin son attention.
Toujours aucune réaction. Peut-être est-il simplement muet, ou sourd ? Je décide de ne pas insister davantage, mais je sens une légère inquiétude s'installer en moi. Qui sait ce qu'il fait là.
Je contourne donc l'homme vautré sur son téléphone avant de passer le portail de la résidence. J'hésite à me retourner lorsque j'entends l'homme se lever des escaliers. J'espère que ce n'est pas un de ces voyou qui vient faire des activités illégales dans mon immeuble, ou qui veut du mal aux femmes. Mon casque sur les oreilles, je me rends au supermarché le plus proche que m'indique mon gps. Une fois sur les lieux, je me munis du nécessaire étant donné que je vis seul, je n'ai pas besoin d'énormément de choses. Les bras chargés de course, je me dirige vers une caisse lorsque je percute quelqu'un faisant tomber une partie de la pile que j'avais dans les bras. Lorsque je me relève, maladroite que je suis, je me cogne à cette même personne que j'ai bousculée.
- Putain mais tu ne peux pas faire attention. Gémit-il agacé.
Je reconnais immédiatement cette voix. C'était lui. Mon ex.
- Catalina ? C'est bien toi ? Comme on se retrouve après tant d'années, dit-il avec un sourire provocateur qui me déstabilise aussitôt.
Je sens une boule d'angoisse se former dans mon ventre. Je ne suis absolument pas d'humeur pour à discuter avec lui. Je décide de ne pas répondre mais plutôt de me concentre sur le ramassage de mes affaires. Heureusement, il semble comprendre le message et ne cherche pas à me retenir. Mais avant de quitter le supermarché, il me lance un clin d'œil insolent.
- Pervers narcissique, va, murmuré-je tout bas en lui faisant un doigt d'honneur derrière son dos.
Je l'entends rire à gorge déployée en sortant du magasin. Cet homme est définitivement atteint. La popularité lui est montée à la tête, et je réalise à quel point j'ai bien fait de le quitter.
Après cette escapade au supermarché qui a failli tourner à la crise, je rentre chez moi avec mes deux sacs de courses plein à craquer. Lorsque j'arrive devant l'ascenseur, les portes s'ouvrent laissant une femme qui semble pressé me bousculer avant de quitter à vive allure le bâtiment. Je vais finir par croire que le karma en a après moi.
Une fois mes courses rangées à leur place, je m'installe sur mon canapé avant de lancer un appel avec ma meilleure amie qui décroche immédiatement.
- Alors comment vas-tu Lina ? Me questionna la blonde un grand sourire aux lèvres.
- Je vais dire que ça va malgré que je sois fatiguée à cause du décalage horaire. Et toi comment tu vas, c'est pas trop dur sans moi. Je dis d'un sourire espiègle.
- Non mais ça va les chevilles madame Gomez ? Ça va très bien mis à part que tu nous manques beaucoup, j'essaye de passer un peu de temps tout les jours avec ta mère pour qu'elle ne soit pas trop seule.
- Tu es vraiment un ange tombé du ciel . D'ailleurs, tu ne devineras jamais sur qui je suis tombée tout à l'heure au supermarché.
— Dis-moi tout !
— Tu te souviens de Pablo ?
— Pablo, le possessif ? Celui qui était complètement obsédée par toi ?
— Oui, celui-là même. Il fallait vraiment que je tombe sur ce pervers narcissique en allant faire mes courses, soupiré-je en roulant des yeux.
— C'est dingue que tu l'aies recroisé ici à Séville, après tout ce temps. Manquerait plus qu'il veuille te reconquérir après avoir disparu comme ça. Si ça arrive, je te jure qu'il peut dire adieu à sa descendance. Rétorque ma meilleure amie.
Les propos de ma meilleure amie me font rire jusqu'aux larmes puisqu'elle en rajoute encore et encore, jusqu'au moment ou je dois la laisser vaquer à ses occupations.
Je ris aux éclats, les larmes aux yeux, tandis qu'elle continue à ajouter des menaces de plus en plus absurdes, venant d'elle je sais qu'elle pourrait les mettre à exécution. Finalement, après bien rigoler, je la laisse retourner à ses occupations. Même à distance, elle parvient à me remonter le moral comme personne.
🤍 Hello on se retrouve pour le premier chapitre de LCDC qui j'espère vous plaira.
Qu'en avez vous pensez ?
On se retrouve bientôt pour le premier chapitre de La croisée des chemins :)
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