𝐿𝑎 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑒́𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛𝑠

Chapitre 12- Doutes et Questionnement

FERMIN LOPEZ
Séville-Espagne
Juillet 2024

Après avoir commandé un taxi à Catalina qui ne sentait pas d'assister à notre entraînement privé avec mes amis, je pose mon téléphone sur la petite table situé à côté du banc avant de partir rejoindre les autres sur le terrain lorsque Pablo surgit de nul part. 

- Tu sors d'où ? Je ne t'ai ni entendu arriver ni vu mec. 

- Je reviens simplement des toilettes rien de bien passionnant. C'est ta meuf celle qui ressemblait à un cachet d'aspirine ? Demande le numéro 6 tout en remarquant que sa menace ne me fait absolument pas rire, il s'excuse mais continue d'ajouter son grain de sel alors qu'on ne lui a pas demandé. 

- Non mais c'est pas méchant hein, mais c'est la vérité mec, tu sort avec un cachet d'aspirine, t'es parti la trouver dans une pharmacie ? Ajoute t-il en se tordant de rire tandis que j'avance en ignorant ses propos. Certes Catalina n'est pas réellement ma petite amie mais ce n'est pas pour autant que je vais le laisser critiquer une femme peu importe le prétexte. 

- Quand tu auras des remarques plus pertinentes à faire tu me feras signe, mais je ne penses pas que c'est maintenant qu'un peu d'intelligence va être présente chez toi Pablo. 

Sur ces mots je lui tourne le dos et me dirige vers les autres en les menaçant de quitter l'entraînement si l'un d'entre eux tente une quelconque remarque déplacé concernant Catalina. Pendant l'entraînement aucun des garçons ne tente de m'adresser la parole mis à part Balde qui tente de me demander comment se passe ma relation avec la brune ce à quoi je lui répond brièvement avant de me reconcentrer sur mes passes. 

Après avoir couru derrière un ballon pendant près de deux heures sous le soleil brulant de Séville, j'attrape la première bouteille d'eau que je trouve pour en  vider le contenu sur ma tête qui est sur le point d'exploser. Mon maillot sur l'épaule, j'avance à pas déterminé vers le vestiaire lorsque j'entends quelqu'un crier mon prénom mais je suis bien décidé à l'ignorer ne voulant parler avec personne. Je n'ai pas le temps d'atteindre le vestiaire que je sens une main se poser sur mon épaule et plus exactement celle de Pablo. 

-  Qu'est-ce que tu veux ? Tu as encore des commentaires à faire sur ma vie c'est ça ? Je prononce sur le point de craquer. 

- Euhm non, je venais juste te présenter mes excuses. Me répond le numéro 6 la tête légèrement baissé en avant. 

- Tu penses vraiment qu'en venant me dire un simple " désolé " effacera les paroles que tu as dites ? Tu es au courant que ça aurait pu la blesser du à un complexe ou je ne sais quoi. 

- Je voulais simplement la taquiner, je n'avais aucune pensée malsaine envers ta relation et ta copine. 

Mensonge. Je voyais bien la façon dont Pablo l'avais regardé lorsqu'il était venu chez moi à l'improviste et que Catalina était assise dans mon salon. C'est le même regard qu'il portait sur elle tout à l'heure, quelque chose ne tourne pas rond entre ces deux là. Le regard de mon meilleur ami, Catalina qui trouve toujours le moyen de ne pas être présente lorsque Pablo est au même endroit qu'elle. Il faut que j'en sache plus sur ces deux là. Avaient ils entretenu une relation auparavant ? Impossible Pablo m'en aurait parlé. 

- Tu m'écoutes fer ? La voix de Pablo me fit revenir sur terre, j'étais parti dans mes pensées avec toutes ces questions qui me tourmentait. 

- Pas vraiment, tu disais ? 

- Je disais que je m'excuse des propos que j'ai eu et que s'il le faut je m'excuserai au près de ta copine. Mais ce serait bête qu'on se fâche pour une fille, je voulais simplement rigoler un peu. 

Je ne peux pas le contredire sur ce qu'il dit, ma devise à toujours été la même, ne jamais s'embrouiller à cause d'une fille, et je l'ai répété de nombreuses fois à Pablo qui s'en sert maintenant contre moi. 

- Je te pardonne pour cette fois-ci mais je ne tolérerais aucune autre remarque de ce genre compris Gavi ? 

- Compris, rétorque le brun en me prenant dans mes bras pour déposer un baiser sur ma tête comme il a l'habitude de faire avec tout ses proches avant de regagner les vestiaires. 

À l'intérieur des vestiaires les quelques garçons qui s'y trouvent chahute autour de la table centrale tel des enfants de maternelle lorsqu'une trace rouge sur la joue de Pablo attire mon oeil.

- Pablo c'est quoi la trace rouge sur ta joue ?

- Il a du se prendre un ballon dans la gueule comme d'habitude. Ajoute Balde en se tordant de rire comme s'il avait sorti la blague du siècle, mais le Sévillan ne prête attention à ses propos. Il s'avance vers le mur face à lui ou se trouve un petit miroir qui suffira à voir cette trace.

PABLO GAVI

La trace rouge encore chaude sur ma joue me rappelle notre petite altercation dans le couloir, qu'elle garce. Si elle savait ce qui l'attends dans les mois à venir je pense qu'elle ne ferais pas autant la maline qu'à l'heure d'aujourd'hui. Dire que celà fait des années que je la cherche et c'est elle qui me biens directement à moi. La partie ne fait que de commencer...

- Pablo ? Alors c'est quoi cette trace ? Me questionne Fermin inquiet. Je suis tenté de tout lui avouer puisque c'est mon meilleur amie, mais je sais que la situation risque plutôt de se retourner contre moi alors je reste muet comme une carpe.

- Tu sais con que je suis j'ai voulu courir jusqu'au vestiaire et je me suis pris le coin de la porte en glissant.

Désespéré par mon comportement Fermin dodeline de la tête avant de soupirer.

- On pourra jamais te changer Pablo, mais fait attention la prochaine fois évite de te casser quelque chose.

Je hoche la tête face à son propos avant de le saluer et de me diriger vers les douches communes. Si seulement il savait d'où venais cette trace, lui qui pense que j'ai simplement fait le débile comme d'habitude. Malgré le bruit de l'eau qui s'écoule de la douche, j'entends Fermin nous saluer, signe qu'il prendra sa douche chez lui, et heureusement car je n'aurais pas supporter de le confronter apres lui avoir dit un mensonge créé de toutes pièces.