"Arrêtes de rire!" lâcha Héléna à Lenie alors qu'elle aussi ne parvenait pas à s'arrêter.
"T'es vraiment la pyromane que tu penses pas être," continua tout de même de se moquer Lenie alors qu'elles atteignaient enfin la porte d'entrée du château.
"Mais quelle idée d'allumer des bougies à l'ère de l'électricité aussi," se défendit la blonde en enlevant son manteau.
Au fond, la belge n'admettrait jamais qu'elle avait failli brûler le théâtre parce qu'elle avait eu le regard trop concentré sur les lèvres de la brune plutôt que sur son environnement, bousculant ainsi la bougie juste à côté d'elle avec son bras.
"On va tellement se faire tuer par la prod demain," répondit la ciotadenne. "Heureusement qu'on avait de l'eau pour empêcher le drame."
"Je me dédouane de cet incident. Est-ce vraiment ma faute si TU as chaud?"
"Tu parles," rougit Lenie en riant nerveusement, donnant un coup de hanche taquin à la belge alors qu'elles marchaient ensemble vers le canapé vert.
Elles s'y installèrent, l'une en face de l'autre, leurs jambes s'entremêlant afin d'être le plus proche possible.
"C'est calme," réalisa Lenie alors qu'elles prenaient toutes les deux le temps de souffler après avoir marché jusqu'ici tout en riant.
"Ils dorment tu crois?" suggéra la blonde.
La benjamine vérifia l'heure.
"Non, mais il est quand même tard. J'espère que ma mère n'a pas attendu mon appel," songea Lenie qui avait décidé d'utiliser sa minute pour parler à la mère d'Héléna au lieu de la sienne comme elle le fait d'habitude.
Héléna bougea pour se lever. Une fois sur ses pieds, elle tendit la main à Lenie. "Viens, on va téléphoner à ta mère avec ma minute."
Lenie sauta sur ses pieds, absolument ravie de la proposition.
▪︎▪︎▪︎
"Je t'aime," lança Lenie dans le combiné alors qu'il ne restait que quelques secondes au compteur.
"Bonne nuit, maman de Lenox," ajouta Hélena en même temps.
"La famille te soutient Héléna," cria une dernière fois Syndie alors que Lenie devait mettre fin à l'appel, le temps déjà écoulé.
"Validée par belle-maman," taquina la blonde à l'oreille de la ciotadenne.
Assise sur les genoux de la belge, Lenie se retourna, amusée.
"Tu vas un peu vite en besogne, jeune fille. J'ignorais que le mariage avait déjà eu lieu."
"Au moins mille fois dans tes rêves."
"Alors tu ne m'en voudras pas si j'embrasse ma petite femme," répondit du tac au tac la ciotadenne en se penchant en avant, sa main sur la joue de la belge.
Héléna ne bougea pas, trop surprise par le mouvement rapide et audacieux de Lenie. La brune déposa cependant ses lèvres sur le bout du nez de la blonde et non sur sa bouche comme le cerveau en panique (et rêveur) de cette dernière l'aurait cru.
Un sourire timide fut la seule réponse d'Héléna face à ce geste.
"Merci pour cette minute," confessa Lenie, lui rendant son sourire.
"Je sais que garder le contact avec ta maman est important pour toi."
"Elle me manque, certains jours plus que d'autres mais ça va. Être ici, pour moi, avec vous tous..." expliquait Lenie alors qu'elle jouait avec ses doigts dans le cou de la blonde. "Avec toi... Je ne voudrais pas être ailleurs."
"Moi non plus," reconnut Hélena, son regard éternellement perdue dans celui de sa camarade.
"On dort dans le canapé?" proposa la benjamine. "Rien que toutes les deux."
Héléna hésita un instant, son petit-ami s'incrustant dans son esprit pour la première fois depuis des lustres. Elle n'avait pas encore trouvé le courage de lui écrire la fameuse lettre de rupture. Mais peut-être qu'elle n'aurait pas à le faire si elle sortait ce samedi songea-t-elle.
"Tu y penses encore," observa Lenie.
Héléna sortit de sa rêverie. "Pardon?"
"Samedi," expliqua la benjamine en libérant la blonde de son poids.
"Désolée," lâcha une Héléna penaude. "Allons-y," s'exclama-t-elle en se levant. "Allons coucher ensemble."
"On en a déjà parlé Hélé, pas avant le mariage," plaisanta la brune.
Héléna fronça les sourcils face au commentaire de Lenie avant de prendre une seconde pour réfléchir à deux fois à ce qu'elle avait dit.
"Dis-moi que la caméra n'est pas sur nous," se lamenta Héléna face à la réalisation.
Lenie jeta un coup d'œil. "Tout va bien, le pays n'a pas entendu que tu voulais me pécho," se moqua la benjamine.
"Je suis fatiguée," se défendit Héléna en poussant Lenie par derrière. "Allons dormir."
"N'en fais pas une habitude quand même," taquina encore une fois Lenie.
Héléna tapa sur ses fesses avant de la dépasser en courant.
"Héléna," appela Lenie. "Héléna!" appuya-t-elle. "Attends que je t'attrape!"
Lenie se mit à poursuivre la belge à travers le salon. Quand elle finit par l'atteindre, Héléna tomba fesses les premières sur le canapé. La ciotadenne profita de sa chute pour la bloquer. D'abord en attrapant ses bras, puis en s'installant à califourchon sur les cuisses de cette dernière.
"Lenie," supplia Héléna face à son impuissance.
"Quoi?" répondit la brune un sourire narquois marquant son visage.
"Je me rends," tenta Héléna pour sauver son petit minois.
"Trop tard," lâcha Lenie avant de finalement l'attaquer avec des chatouilles.
Héléna avait perdu tout contrôle de soi. Son corps était mortifié sous l'effet des doigts de Lenie, son cœur battait à un rythme effréné et son rire devait résonnait jusqu'à l'étage alors qu'elle luttait pour respirer correctement. "Lenie," supplia-t-elle une dernière fois entre deux rires avant que la benjamine ne prenne pitié et s'arrête.
Leurs respirations saccadées, les deux filles restèrent immobiles, se perdant avec intensité dans le regard de l'autre pour la énième fois aujourd'hui avant qu'Héléna ne succombe finalement à la petite voix dans sa tête, ses yeux glissant vers la bouche de Lenie.
Et si... pensa la blonde.
Mais avant qu'elle ne puisse bouger, Candice débarqua dans la pièce suivit de Marie-Maud, précipitant Lenie à se retirer de ses jambes.
"Ne vous gênez pas pour nous," titilla MM en faisant mine de faire demi-tour.
Candice posa sa main sur sa bouche pour retenir son rire.
"On..." commença Héléna pour se justifier mais se stoppa en réalisant qu'elle ne savait pas quoi dire.
"Je t'attendais pour dormir," relança MM. "On sera peut-être séparées samedi alors je me suis dis que j'allais squatter ton lit pour le reste de la semaine. Tu viens?"
Héléna ouvrit la bouche mais aucun son n'en sorti. Les lèvres pincées, elle jeta un coup d'œil incertain à Lenie.
"Vas-y," la rassura Lenie. "Mais qu'on soit clair, vendredi tu es à moi."
"On verra," charria Marie-Maud en kidnappant la blonde.
"C'est tout vu," cria Lenie alors que les deux filles étaient déjà loin.
Candice s'installa à côté de la ciotadenne pour la prendre dans ses bras. "Je veux bien dormir avec toi."
Lenie lui sourit, resserrant son étreinte.
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EVERY LITTLE THING (helenie)
FanfictionJuste une petite histoire Helenie (Star Ac). Ceci est cent pourcent fictif, ne le prenez pas au sérieux