Chapitre 1

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Bonjour bonjour, voilà une nouvelle histoire que j'avais hâte de vous présenter et j'espère qu'elle plaira, bonne lecture

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Le royaume d'Al-Mirzan était un terrain de forces en jeu, un lieu où les intrigues et les luttes de pouvoir étaient aussi anciennes que ses murs de pierre. Le vent soufflait fort cette nuit-là dans la capitale, emportant des échos de rumeurs à travers les marchés et les rues étroites de la ville. À l'intérieur du grand palais, la situation semblait encore plus tendue. Le vizir, le père de Layla, savait que le royaume était sur le point de basculer. La situation politique était fragile, et la seule manière de renforcer l'autorité du royaume et d'assurer sa survie était de marier sa fille, Layla, au puissant sultan Khalid.

Cependant, Layla n'était pas d'accord. Pour elle, l'idée même d'un mariage arrangé, dicté par des considérations politiques, était une trahison envers ses rêves et ses aspirations. La jeune femme, forte, audacieuse et indépendante, refusait de se soumettre à des décisions qui n'étaient pas les siennes.

Le grand salon de la maison de Layla était plongé dans l'obscurité, seule une lumière vacillante émanait des bougies posées autour de la pièce. Le silence était lourd, presque oppressant, comme un présage. Layla se tenait près de la fenêtre, ses yeux braqués sur la nuit noire. Le vent faisait danser les rideaux, mais elle ne le remarquait même pas. Son esprit était ailleurs, en proie à des tourments bien plus importants que la douce brise qui secouait le monde extérieur.

Son père, le vizir, était assis derrière son bureau en marbre, une expression tendue sur le visage. Il n'avait pas encore prononcé un mot depuis qu'il avait fait irruption dans la pièce. Layla savait ce qui allait suivre. Le regard de son père était perçant, mais elle ne baissa pas les yeux. Elle avait l'habitude de ses jugements sévères, mais ce soir, elle n'était pas prête à se soumettre. Pas cette fois.

— "Layla, il n'y a plus de temps à perdre," dit-il finalement, sa voix calme mais pleine de détermination. "Le royaume a besoin de stabilité. Et le mariage avec le sultan est la seule solution."

Layla tourna lentement la tête vers lui, ses yeux brillants d'une colère contenue.

— "Je n'ai pas demandé à être une pièce sur un échiquier," répondit-elle d'une voix froide. "Ce mariage est une illusion de pouvoir. Vous voulez me vendre comme un vulgaire bien pour sauvegarder votre position, père."

Le vizir soupira, un mélange de frustration et d'irritation traversant brièvement son visage.

— "Ce n'est pas une question de pouvoir personnel, Layla," dit-il en se levant, sa silhouette imposante projetant une ombre sur les murs du salon. "C'est une question de survie pour notre royaume. Le sultan Khalid a l'influence et l'armée nécessaires pour garantir la paix. Et cette paix, tu en bénéficieras aussi."

Layla serra les poings, une bouffée de fureur montant en elle. Elle n'aimait pas qu'on parle d'elle comme d'un objet de négociation.

— "Et moi, père ? Qu'en est-il de ma liberté ? Vous me parlez de la paix du royaume, mais qu'en est-il de ma vie ?" Elle s'avança d'un pas, ses yeux étincelants de défi. "Vous me traitez comme une marchandise, comme une monnaie d'échange. J'ai mes propres rêves, mes propres ambitions, et vous me forcez dans une cage dorée !"

Le vizir ne réagit pas tout de suite. Il s'approcha d'elle, son visage proche du sien, ses yeux pleins de dureté.

— "C'est exactement ça, Layla. Tu es ma fille, et tu as des responsabilités. Tu veux la liberté, mais la liberté a un prix. Et ce prix, c'est ce mariage."

— "Un prix que je ne veux pas payer." Le défi dans la voix de Layla était évident, mais il y avait aussi de la douleur. Elle n'avait jamais voulu se rebeller contre son père. Mais aujourd'hui, c'était une question de survie, de se sauver elle-même avant de se perdre dans les attentes des autres.

Le serment du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant