Layla émergea lentement du sommeil, bercée par une douce chaleur qui l'enveloppait. Elle sentit un souffle régulier contre son cou, accompagné du contact rassurant d'un bras fermement enroulé autour de sa taille. Encore dans un état de demi-sommeil, elle remua légèrement, provoquant une légère pression sur son ventre alors que Khalid resserrait son étreinte.
Elle ouvrit un œil et fut accueillie par le regard intense de Khalid, qui semblait déjà éveillé depuis un moment. Ses prunelles sombres la fixaient avec une tendresse et une dévotion qui lui firent aussitôt détourner les yeux, gênée par l'intensité de son attention.
— Depuis combien de temps tu me regardes comme ça ? murmura-t-elle, la voix encore alourdie par le sommeil.
— Assez longtemps pour me demander comment j'ai pu vivre sans toi, répondit-il simplement, un sourire en coin éclairant son visage.
Layla sentit ses joues s'enflammer, mais elle roula des yeux pour dissimuler son trouble.
— Tu sais que c'est effrayant, non ? Cette obsession.
Khalid gloussa doucement, puis déposa un baiser léger sur son épaule dénudée.
— Si c'est une obsession, alors je n'ai pas envie de m'en débarrasser, habibti.
Elle ferma brièvement les yeux en entendant ce surnom, un mélange de plaisir et de résignation la traversant. Il l'appelait ainsi depuis plusieurs jours, et bien qu'elle prétendît être agacée, elle adorait secrètement la manière dont cela sonnait dans sa bouche.
— Tu devrais me laisser respirer un peu, Khalid, plaisanta-t-elle, bien qu'une partie d'elle savoure cette proximité.
Il arqua un sourcil et sembla réfléchir un instant, avant de secouer la tête avec un sourire espiègle.
— Impossible. Ne me demande pas l'impossible.
Layla soupira d'un air exagéré et tenta de se redresser, mais Khalid la retint d'un geste fluide, la ramenant contre lui.
— Khalid ! protesta-t-elle, bien qu'un sourire trahisse son amusement.
— Quoi ? Je t'empêche juste de faire une erreur.
— Quelle erreur ?
— Celle de t'éloigner de moi.
Layla éclata de rire, incapable de réprimer le mélange d'agacement et de plaisir que cet homme suscitait en elle.
— Tu es insupportable ! lança-t-elle en le frappant doucement sur le torse.
— Et toi, tu es parfaite, répondit-il en saisissant sa main pour l'embrasser doucement.
Elle leva les yeux au ciel, mais son regard se posa sur ses lèvres, si proches des siennes. Avant qu'elle ne puisse réagir, Khalid combla l'espace entre eux, capturant ses lèvres dans un baiser lent et possessif.
Layla sentit son cœur s'emballer, ses mains s'accrochant instinctivement à ses épaules solides. Chaque geste, chaque pression de ses lèvres contre les siennes semblait parler un langage qu'elle ne maîtrisait pas encore totalement, mais qu'elle apprenait à comprendre.
— Khalid... murmura-t-elle entre deux baisers, sa voix à peine audible.
— Oui ? répondit-il sans interrompre ses caresses.
— Tu me rends folle, tu sais ça ?
Il rit doucement, un son grave et chaleureux qui résonna contre sa peau.
— Et toi, tu es ma folie. Alors nous sommes quittes.
Layla soupira, vaincue, tandis qu'il l'attirait à nouveau contre lui. Elle aurait pu protester, mais elle savait qu'elle n'en avait ni l'envie ni la force. Être dans ses bras, sentir sa chaleur et sa présence si rassurante, c'était tout ce dont elle avait besoin.
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Le serment du désert
RomansaDans un royaume ancien où la tradition et les alliances familiales priment, le Sultan Khalid Al-Salim est un homme redouté et respecté. Fort, autoritaire et d'une intelligence stratégique inégalée, il règne d'une main de fer. En raison d'une vieille...