Saison 1 - Chapitre 11 - Le Coup De Jean

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Coraline était encore sonnée, mais désormais elle arrivait à voir correctement et à respirer. Elle essaya de bouger ses doigts, et ils bougèrent légèrement. Ce n'était pas encore parfait mais au moins elle savait encore bouger.

- chérie ! Tu vas bien ?

Elle arriva à produire un petit grognement pour lui répondre, c'était devenu plus facile désormais.

- à la bonheur ! Jean, porte là, on l'emmène dans la salle 03.
- oui chef.

Coraline entendit des bruits de pas s'intensifier, indiquant que Jean s'approchait d'elle. Depuis le début il devait se trouver derrière elle. Le colosse se pencha à côté d'elle, à sa droite, et enleva ses sangles. Puis il fit de même avec le côté gauche. Coraline fut prise d'un sentiment de libération. Enfin elle était libre, en quelque sorte.
Coraline se tourna vers Jean qui était devant elle, prêt à la porter, et lui lança un regard implorant, comme pour lui demander de partir. Jean la dévisagea, intrigué.
Brusquement, elle enfonça sa main dans son entrejambe et broya ses testicules avec ses doigts. Elle se releva, afin d'éviter de se refaire électrocuter. Jean tomba à genou, complètement paralysé. L'homme, derrière son tableau de bord, était furieux.

- nan mais ça va pas ?!

Coraline saisit l'occasion parfaite pour foncer. Elle courut en direction de la porte, qui était encore ouverte, et la poussa de toute ses forces. La porte s'ouvrit à la volée, et claqua dans un bruit sourd sur le mur derrière. Elle regarda autour. À droite, le couloir, et à gauche les escaliers. Elle s'engagea dans le couloir.
Coraline n'était pas en pleine forme, elle avait encore extrêmement mal, et elle faisait un énorme effort pour courir, sachant que c'était peut-être sa seule chance de sortir d'ici. C'était très sombre, mais elle savait que le couloir était droit, donc elle pouvait courir avec les bras tendus devant elle. Elle arrivait maintenant au bout du couloir, et elle se retrouva dans la salle d'entrée, avec la chaise solitaire posée en plein centre.

- eh ! oh ! Reviens là petite insolente !

L'homme venait de sortir de la salle et maintenant Coraline savait qu'il était en train de courir dans le couloir grâce à ses bruits de pas qui résonnaient et qui s'intensifiaient.

Coraline paniqua, sachant que si elle se faisait rattraper, c'était la fin. Elle avança, tout en sachant que la porte d'entrée se trouvait juste devant. Mais l'homme arrivait, elle n'aurait pas le temps de l'ouvrir, surtout qu'elle ne savait pas si elle était fermée ou ouverte.

- eh eh... petite petite... je sais que tu es là, cachée dans le noir... reviens, je ne te ferais plus mal...

L'homme avait les bras tendus devant lui et les secouait, afin d'augmenter ses chances de la toucher et donc de la trouver.

- je ne t'ai pas violée, estime toi heureuse !

Coraline, de son côté, commençait à s'habituer au noir. Et elle le voyait très bien, devant elle. Elle se tenait prête.

- petite, je sais que tu es là, tu ne sortiras pas, la porte est...

Un dossier de chaise percuta sa mâchoire à une vitesse fulgurante, l'envoyant valdinguer un peu plus loin. Il était clairement assomé, vu la frappe violente que Coraline lui avait assené.

Coraline se dirigea vers la porte, encore boitante de sa jambe blessée.

Elle arriva enfin à la porte. Elle était fermée avec une simple targuette.
Coraline l'ouvrit, et devant elle apparut la nuit et la ville. L'odeur changea brutalement, passant d'une odeur de moisi à une odeur fraîche et agréable.

Soulagée d'être enfin libre, elle sortit du bâtiment, ouvrit en grand la porte, et courut en direction de sa maison, tout en s'assurant que personne ne la suivait.
Ses pieds faisaient du bruit sur le trottoir quand elle courait, mais c'était le cadet de ses soucis. Tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer chez elle, et surtout appeler la police pour faire arrêter ces deux criminels.

Après quelques minutes de course à pied, Coraline arriva enfin dans sa rue. Elle vit au fond sa maison, et elle y courut. Les maisons avaient l'air bleuâtres avec la lumière de la lune, c'était beau.

Elle arriva enfin devant, et elle chercha des yeux la voiture de ses parents, afin de voir si ils étaient rentrés déjà.

Et oui, ils étaient bien à la maison, vu leur voiture garée devant la maison. Soulagée d'être rentrée mais encore traumatisée et souffrante, elle ouvrit la porte et entra dans la maison. Elle fut surprise de la trouver ouverte. Elle tâtonna pour trouver l'interrupteur, et lorsqu'elle le trouva, elle appuya dessus, pour découvrir une odeur écœurante. Par reflexe, elle se couvrit le nez avec sa manche.
L'odeur était exactement la même que celle des cadavres des filles.

𝐖𝐇𝐎𝐑𝐔.𝐂𝐎𝐌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant