La tension était honnêtement palpable. Le téléphone de Jordan sonnait à plusieurs reprises mais il ne décrochait pas, il savait bien que c'était Louis, et il perdrait juste du temps, à répondre. Ils allaient arriver, toute façon, pas besoin d'autant exagérer. Gabriel, lui, était extrêmement gêné, c'était vraiment la honte déjà et ensuite, devoir se faire déposer par Jordan Bardella, c'était pour lui une humiliation.Il faisait de son mieux pour rester calme et préférait ne pas engager la conversation pour que ce soit pas plus malaisant que ça l'était déjà, alors que Jordan lui au contraire parlait. Beaucoup trop au goût de Gabriel.
"Alors, vous avez votre chien depuis combien de temps?"
"...Ça doit faire des années maintenant, j'saurais pas vous dire exactement, environ trois-quatre ans."
"Ah oui? En tout cas, il est adorable. D'ailleurs, j'm'attendais pas à vous voir pendant le séminaire. C'est surprenant. Vous avez des collègues, là bas?"
Surprenant? C'était lui, l'un des seuls extrême droitards du séminaire, c'est sa présence à lui qui était surprenante.
"Oui, déjà y a madame Hayer, et puis, j'crois bien qu'il y aura d'autres membres du gouvernement, c'est bien pour ça que j'suis venu."
Pour échapper aux questions de Jordan, Gabriel décida de sortir un livre de poche qu'il avait gardé dans sa pochette, espérant que Jordan allait finalement arrêter de parler, ça le rendait juste plus mal à l'aise. Mais Jordan, lui, n'avait pas l'air d'avoir fini.
"L'étranger de Albert Camus? Mais c'est impressionnant, c'est mon livre de chevet. J'le lis tous les soirs, en ce moment. Alors, vous en êtes où?"
Non. Il n'avait pas fini. Le trajet serait très long, il le sentait...Et il n'aimait vraiment pas l'idée de trop se familiariser à des rivaux politiques, et puis encore moins Jordan Bardella, qui avait des idées toutes aussi stupides les unes que les autres. Mais après, sans lui, il serait carrément dans la merde alors pour cette fois, pourquoi pas être sympa? Mais avant qu'il puisse répondre, son téléphone se mît à sonner, et en regardant, c'était Stéphane. Il décrocha immédiatement.
"Gab, ça va? T'es toujours seul?"
"...Oh, non, t'en fais pas. Figure toi que j'ai rencontré Jordan Bardella complètement au hasard et il a eu la gentillesse de me déposer."
Stéphane ne put s'empêcher de rire. Ça semblait irréel comme situation. Réellement. Il aurait tout donné pour voir cette scène épique.
"Quuoii? Sérieux? T'es vraiment dans une voiture avec Jordan Bardella, là? Et y a eu zéro meurtre pour l'instant?"
Le brun leva les yeux au ciel, parlant un peu plus doucement pour pas que Jordan l'entende.
"T'es con. Il me dépose juste, on va pas se casser la gueule non plus, on est pas en débat, là."
"Ouaiis, ouais...Mais du coup tu vas faire quoi, avec ta voiture?"
"Bah, on va appeler un mécanicien pour la localiser, quand on arrive."
"Ah, bah ça va, alors. Eh bien il s'annonce bien, le séminaire, en tout cas, tu sympathises déjà avec ton p'tit camarade."
"Pfff, retourne au boulot, Stéphane."
Gabriel leva les yeux au ciel et finît par raccrocher avec un sourire en coin sur le visage, alala, Stéphane était toujours aussi taquin.
En tout cas, Jordan lui continua de discuter avec Gabriel pendant le trajet et les tensions étaient déjà un peu apaisées, ils étaient loin d'être amis mais au moins, ils s'entendaient un peu mieux qu'à la normale et ça c'était déjà pas mal. Toute façon, ils étaient les collaborateurs du séminaire, alors normalement, tout s'passerait bien. Leurs conversations étaient assez drôles. Chacun voulait montrer à l'autre qu'il n'avait pas peur, tout en essayant de rester sympathique, un bordel. En tout cas, comme Stéphane avait dit, ils avaient finalement réussi à arriver à arriver à destination sans aucun meurtre, un exploit.
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J. G. : Kalopsia.
Fiksi PenggemarTW: NSFW Jordan Bardella vient de sortir d'une relation un peu compliquée avec Nolwenn Olivier, il s'en est remis assez vite et s'est directement relancé dans la vie active, consacrant la majeure partie de son temps à sa carrière, et va très étrange...