𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓼𝓲𝔁𝓲𝓮𝓶𝓮 : Les épreuves

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Point de vue d'Izuku

Me voici allié à Katsuki. On ne pouvait parler d'un duo plus improbable. Avant la première épreuve, rien ne laissait présager la moindre entente entre nous. L'inspiration du moment et les circonstances nous ont permis de nous rapprocher. Il faut croire que nos méthodes de combats et nos raisonnements sont complémentaires. J'imagine que le blond a eu les mêmes réflexions avant de me demander de faire équipe. Il avait quand même dû passer une bonne demi-heure à m'engueuler pour ce que je lui avais dit pendant notre combat, ce dont je ne peux lui en vouloir. Au moins il a approuvé le fait qu'il ne m'aurait peut-être pas écouté autrement.

C'est donc à deux, que nous avons réfléchi à la deuxième tâche que nous devions accomplir. La demande était simple. Nettoyer les écuries d'Augias. Rien de plus, rien de moins. Si Katsuki ne comprenait pas du tout en quoi c'était quelque chose digne des dieux, il se ravisa quand je lui expliquai que même Hercule n'avait pas eu envie d'accomplir cette mission. On raconte que le seigneur Augias possédait une étable astronomiquement énorme, remplie de plusieurs centaines de bêtes. Trois décennies s'étaient écoulées depuis sa construction sans que personne ne s'occupe de nettoyer l'endroit. Jusqu'à ce jour, il n'était même plus possible de passer à l'intérieur pour s'y atteler. Nous étions libres de faire équipe ou d'essayer seul.

Nous avons donc passé la soirée et la nuit à élaborer ensemble plusieurs stratégies possibles. Nous n'avions qu'une seule chance, comme c'était le plus rapide qui remporterais la victoire, nous ne pouvions pas manquer notre coup. Mais chaque fois l'un ou l'autre finissait par trouver une faille dans nos idées. Le blond commençait sérieusement à être à bout et pensait fortement tout envoyer bouler.

Katsuki énervé :
Mais merde, on va tous les noyer et ça va finir comme ça c'est tout! Y'auras plus rien à nettoyer si y'a plus de bêtes là-bas!

Mine de rien, dans sa frustration il avait trouvé la solution. Pas de noyer les bêtes bien sûr, mais d'inonder les écuries. De cette façon tout ce qui s'y était accumulé depuis ces années se répandrait sur les terres non loin. Ce qui ne manquerait pas d'enrichir les sols à passages. Autant profiter de l'occasion! Je partageai donc l'idée que j'ai eu suite à son commentaire et il approuve, étonné d'avoir aidé sur ce point. Sans même prendre la peine de dormir, nous sommes partit directement au lever du jour.

Les sens en ébullition devant l'étable, nous nous étions mis à la tâche immédiatement. On s'était mis d'accord sur le fait de construire un enclos temporaire pour accueillir les bêtes, de façon à avoir le champ libre pour le nettoyage. On à du mettre trois bonnes heures, mais une fois satisfait, Katsuki se dépêcha de déclencher un feu sur l'un de mur. De cette façon, cela obligea à sortir, se réfugiant d'eux même exactement où l'on voulait. Je n'eut donc aucune difficulté à commander au fleuve derrière mois de se déverser à l'intérieur, emportant tout sur son passage. Cela me prit quand même plus d'une heure de concentration avant que le travail ne soit satisfaisant. Heureusement tout s'était passé sans encombre et nous avons bien évidemment été félicités pour notre ingéniosité.

Nous avons ensuite pu profiter d'une journée de repos bien mérité. Personnellement, je l'ai passé avec mon père sur sa plage personnelle à discuter. Nous avions quand même 15 ans à rattraper, alors je profitais de chaque instant pour combler ce vide.

C'est donc le corps et l'esprit reposé que je m'apprêtais à être lancer dans la troisième épreuve. Pour celle-ci, il avait été question d'adresse et d'ingéniosité de reconnaissance. Il nous fallait simplement attraper l'un des sangliers du mont Érymanthe. Connus pour leur tempérament espiègle et adroit, ils se faufilent partout sans arrêt, s'échappant de tout le monde avec une facilité déconcertante. C'est pourquoi très peu de gens réussissent à s'approcher suffisamment pour en attraper un. C'était donc une épreuve de réflexion stratégique. Ou bien, si l'on n'était pas particulièrement stratège, une épreuve d'agilité et d'adresse. De cette façon, tous avaient une chance de revenir vainqueur.

Deux groupes ont été formés et, encore une fois, la possibilité de s'allier était favorisée. C'est donc naturellement que je m'étais d'abord affairé à retrouver Katsuki une fois le départ lancé. Heureusement, il n'était pas bien loin et nous purent rapidement partir à la recherche de cette bête. Je n'ai jamais eu de compétence particulière pour la chasse ou la traque, mes chances étaient grandement diminuées. Au contraire du blond qui avait grandi près de la forêt qui entourait la montagne de son village. Il devait donc avoir un minimum de connaissance. Du moins je l'avais espéré.

Katsuki :
Si je sais chasser? Mais pas du tout! Ma mère possède des terres, je l'ai toujours aidé donc pas le temps pour ça!

J'étais tombé de haut. On allait devoir se rabattre sur nos connaissances théoriques. Après réflexion, j'avais proposé une idée, j'étais quasiment sûr de son fonctionnement mais cela prendrait un certain temps. Le fils d'Héphaïstos approuva. Selon lui, mieux il valait terminer, peu importe le temps que cela prendrait. C'est donc sur mon idée que nous nous sommes mis d'accord. J'avais posé ma main au sol et pris un peu plus d'une demi-heure à extraire goutte par goutte l'eau du sol humide. De cette façon, j'avais bien obtenu une quantité suffisante pour former une sorte de flaque à qui j'ai commandé de se glisser sur le sol, analysant ce qui s'y trouvait. De cette façon, nous avons économisé notre énergie. Même si plus le temps avançait, plus j'épuise mes forces avec ce genre de manipulation.

Heureusement, j'ai réussi à trouver rapidement ce que nous cherchions, un sanglier qui se promenait à quelques lieues de nous seulement. J'avais indiqué l'emplacement à Katsuki, lui demandant de prendre la relève. Mine de rien, j'avais dépensé énormément d'énergie sur une trop longue durée. Ça ne faisait pas assez longtemps que je pratiquais cette maîtrise. Et puis, ça n'aurait pas été drôle si j'avais fait tout le travail pour nous deux. Il s'était donc élancé et l'avait, par chance, repéré avant qu'il ne s'enfuit. Il avait donc formé rapidement un cercle de flamme, l'attrapant sans grande difficulté. Il nous avait donc permis de terminer après une demi-douzaine de personnes seulement. Rien d'étonnant au fait que je me sois tout simplement écroulé le soir même, sous les rires de Katsuki évidemment.

Heureusement nous avons été mis au courant de l'épreuve qui s'était déroulée le lendemain. Une simple course à obstacles. Chacun pour soi donc. La seule règle était que ceux qui avaient développé un don ne pouvaient l'utiliser. J'imagine que c'était une façon de savoir si nous nous étions adaptés à une condition supérieure à celle des hommes.  Après tout, comment pourrait-on prétendre vouloir devenir un dieu si ce genre d'épreuve si simple nous paraissait impossible. Heureusement, je m'étais adapté aisément à ma nouvelle vitesse. Sans oublier ma force et mon endurance grandement supérieure à celle que je possédais avant de venir ici.

Me voilà donc prêt à accomplir la quatrième et avant-dernière épreuve des dieux. Voulant me concentrer pleinement, je m'étais éloigné de Katsuki pour aller m'installer près d'Ochaco. Je peux dire, sans aucun doute, que nous sommes devenus amis. À plusieurs reprises nous avons prit notre repas du matin ensemble depuis le début des entraînements. C'était devenu notre petite routine, oubliant même tout ce qui nous reliait aux dieux. Et franchement? Je crois que c'est une des raisons principales qui m'a permis de garder les pieds sur terre tout du long.

Ochaco :
Tiens, tiens! Tu ne vas pas avec Katsuki aujourd'hui?

Izuku :
Pour une fois, on va devoir se concentrer sur nous même sans compter sur l'autre.

Ochaco :
Ce n'est pas une mauvaise chose en effet! Vous devez prouver votre valeur individuelle.

Izuku déterminé :
Voila! Je veux me prouver également que je n'en suis pas là juste grâce à lui!

Et sur ces mots, la course avait débuté. C'était sans surprise des obstacles classiques qui requièrent une habileté supérieure à la moyenne. Pour la quasi-totalité des sang-mêlés présents, le parcours fut fait sans mal. Certains, comme Katsuki, furent plus à l'aise dans les sections où il nous fallait éviter ou combattre des mannequins de bois automatisé alors que d'autres excellaient dans les sections consacrées au saut. Personnellement, je me suis mieux débrouillé pour les plans de courses. Je crois que je suis devenu l'un des plus rapides depuis mon arrivée. Une fois à la toute fin, je fut heureux de constater que j'avais terminé quasiment en même temps que le blond. Encore une fois, bien qu'inconsciemment, nous étions égaux. Ensemble, mais séparés.

Fils des dieux 〈Katsuki × Izuku〉Où les histoires vivent. Découvrez maintenant