Chapitre 15

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/!\ : violences physiques et morales

CHANIL

Je me sens soudainement tiré en arrière et propulsé contre le mur. Je n'ai pas le temps de réprimer un gémissement plaintif, Wiliam vient déjà m'embrasser sans aucune délicatesse. Je n'ai même pas le temps de réagir face à la force avec laquelle il me tire vers lui en m'attrapant par les hanches.

— Will...

Je suis aussitôt interrompu par un autre de ses baisers. Mes gémissements plaintifs sont tous étouffés dans sa bouche et mon corps est écrasé entre le sien et le mur.

Je ne peux plus respirer.

Son attitude m'a tout de suite refroidi,  je n'arrive même pas à bouger pour me dégager de ses bras.

— William...stop, soufflé-je, complètement hors d'haleine quand il commence à s'attaquer à mon cou.

Il relève la tête vers moi et sourit, comme si il n'avait rien entendu de mes protestations. Il glisse ses mains sous mon t-shirt en me faisant sursauter.

— Je peux t'enlever ça ? Demande-t-il en tirant sur le tissu.

Je secoue précipitamment la tête.

— Non,  j'ai changé d'avis.

Son visage semble se figer un instant mais il ne bouge pas, gardant son corps pressé contre le mien. Je l'assassine donc du regard, l'incitant à me lâcher.

— T'as dis quoi là ?

Je fronce les sourcils en reconnaissant de l'agacement dans sa voix. Je soutiens son regard, refusant de montrer un signe de faiblesse. Je le vois se figer alors j'en profite pour le pousser sur le côté de toutes mes forces. Je peux enfin me dégager de lui.

— Qu'est-ce que tu fous Chanil ?!

Il essaie de m'attraper le bras mais je me dérobe aussitôt.

— Casse toi William, j'ai changé d'avis.

Je me retourne vers lui en l'entendant éclater d'un rire mauvais.

— Tu te fous de moi ?

— Je t'ai dit de dégager, hurlé-je

Un juron s'échappe de mes lèvres, je commence à faire les cents pas, comprenant que je suis déjà en train de m'emporter.

— Je vais te dire...

— Bordel, Wiliam ! Je t'ai dit de partir !

— T'es rien d'autre qu'une pute Chanil.

J'accuse le coup et me raidit à cause de la violence de ses mots. Je me retourne vers lui complètement ahuri.

— Tu penses qu'à te faire sauter.

— Va te faire foutre, explosé-je menaçant.

Je serre les poings et mes ongles s'enfoncent dans mes paumes m'arrachant une grimace de douleur. Il sait frapper fort lui.

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