Chapitre 11 : L'exception qui confirme la règle

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— On dirait que c'est une fausse signature, bougonna Rusard, en vérifiant son autorisation de sortie.

— Non, soupira Betty, en roulant des yeux. Ro..., le professeur Rogue a vérifié la signature avant vous.

— Mmmh..., hésita Rusard. Bon, allez-y, Perroud. Vous êtes les jumeaux Weasley, n'est-ce pas ? Espèces de voyous...

Betty s'avança au dehors du château pour rejoindre Yousra, vêtue de sa plus belle écharpe aux couleurs de Serdaigle. Elle portait également son cadeau, celui de Luna, et celui d'Anna dans un sac, que Betty ouvrirait dans le pub.

Luna ne viendrait finalement pas, n'étant qu'en deuxième année. Betty avait chargé Yousra de l'en informer, puisqu'elle la voyait souvent dans la salle commune des Serdaigle. Malheureusement, Luna lui avait répondu que cela lui était impossible mais que ravie, elle lui confectionnerait un cadeau qu'elle espérait, d'après les paroles que Yousra lui avait rapportées « utile » et « qui n'attirerait ni Nargoles ni Joncheruines ».

Luna l'avait, à peine quelques jours plus tôt, emballé puis offert à Betty lors du déjeuner le matin même de la sortie.

— J'ai cru que je n'allais jamais réussir à passer, déclara Betty. Sombre idiot...

— Il est paranoïaque, assura Yousra. Il croit que chaque élève lui prépare une supercherie...

— C'est bon, je suis là ! s'exclama Anna, prête à partir, ayant passé le contrôle de Rusard. Allons-y !

— Oui, acquiesça Betty. Agnès, Seamus, Dean, Neville et Blaise nous rejoindront là-bas.

Elles longèrent le lac pour arriver à Pré-au-lard, seul village entièrement sorcier de Grande-Bretagne.

Bientôt, elles entrèrent dans le village où l'on ne voyait presque que des élèves de Poudlard.

— Il faut se rendre dans une rue située à côté de la grand-rue, affirma Betty avec enthousiasme.

Lorsqu'elles entrèrent dans le – petit – pub, on pouvait apercevoir deux sorciers, l'un vêtu d'une si grande cape que l'on ne voyait pas le tabouret sur lequel il était assis et l'autre d'un chapeau pointu. Les deux sorciers paraissaient murmurer, une bouteille de Balthazar à leur table.

Le pub était vieux, miteux et les tables paraissaient sur le point de s'écrouler. Une forte odeur de chèvres se mêlait à la poussière et le sol irrégulier était complètement sali. Les fenêtres étaient si opaques à cause de leur saleté qu'aucun rayon ne parvenait à l'intérieur de l'auberge. A l'inverse de Madame Pieddodu ou les Trois Balais, l'endroit était presque sinistre et ne dégageait aucune impression de chaleur. Le seul ornement semblant égayer les murs était un tableau représentant une jeune fille qui souriait, l'air pâle et chétif.

— Je me charge des commandes, déclara Anna, tout sourire, en se dirigeant vers le comptoir.

— Si tu comptes te saouler à mon anniversaire, je préfère y aller...

— Mais non, tu me connais, réfuta Anna avec un geste désinvolte.

— C'est bien ça le problème, fit Betty en haussant un sourcil.

— Alors Betty, tu prends un café, j'imagine ?

— Un café long, précisa cette dernière.

— OK. Yousra, tu...

— Un simple jus de citrouille s'il-te-plaît. Ou un thé, s'il n'en a pas. Et...

— Je vous offre les boissons, assura la Gryffondor en sortant sa bourse où les pièces s'entrechoquèrent bruyamment.

— Prenons une table, proposa Betty en montrant un coin du pub, tandis qu'Anna s'était éloignée.

L'autre trio : tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant