TSPT

15 3 8
                                    

Le silence du héros faisait vibrer le silence. Bakugo l'attrapa par l'épaule :

- Oï ! On t'as posé une question ; Elle est où ma soeur ?

Hitoshi restait planté là, sans réagir, la tête fixée sur le sol.

- Tu vas répondre trou du cu-

Une petite goutte d'eau salée avait atterrit sur la main de Bakugo et roulait jusqu'à son poignet.

- Hitoshi ! Tu pleurs ?!

Le jeune homme fondit en larme dans les bras de ses camarades, visiblement impossible à consoler.

- J'en peux plus... j'en peux plus, répétait il.

Shoji le souleva dans ses bras tentacules et le déposa sur le canapé. Allongé, le violet respirait difficilement, entrecoupé par des sanglots et des râles.

Bakugo, lui, marchait de long en large dans la grande salle.

- Honey, calme toi, ce n'est pas-

- TAIS TOI ! PAR PITIé TAIS TOI !

Kirishima soupira.

- Moi aussi je suis inquiet, s'énerver ne t'amènera à rien.

Ojiro s'approcha prudemment du couple :

- Bakugo, Hitoshi arrive à parler, il veut que tu viennes.

Le blond repoussa du revers du bras son collègue et camarade pour se précipiter vers le canapé :

- Alors ? Demanda t-il.

- Ne le brusque pas ! Réprimanda Kyoka en caressant doucement l'avant bras d'Hitoshi, il a fait une crise de panique, j'ai faillit appeler les urgences !

Denki arriva à toute jambe avec un linge mouillé.

- Tiens, mais lui ça sur le front, ça va lui faire du bien.

- Bon, ça viens ?

Hitoshi lâcha un soupire de fatigue et repoussa doucement le linge que Denki lui apportait en se redressant.

- Ecoutez moi, ça va pas être facile à avaler, mais vous devez l'entendre. Tout ça n'est qu'un immense canular... Todoroki, rapproche toi.

L'appelé s'assit à côté et reposa le linge sur le front d'Hitoshi.

- Gardes quand même ça.

Hitoshi sourit et commença son récit d'une voix blanche et inerte :

- On nous a contacté, Takami et moi, il y a un petit mois de ça. On était tous les deux, elle m'avait demandé de l'aide pour ramener ses courses chez elle à cause de son entorse à l'aile qui l'empêchait de voler.

- Ah oui, c'est vrais, elle s'était niqué l'aile pendant un entraînement.

- Elle est partie là-bas en étant blessée ? Oh, quelle horreur !

- Taisez vous ! Pesta Bakugo, laissez le parler.

Hitoshi se redressa un peu et poursuivit :

- Ce soir là, Takami m'a demandé où est ce que j'habitais, et quand je lui ait dit, elle m'a proposé de rester dormir pour qu'on puisse aller au boulot ensemble le lendemain.

- Moui, jusque là rien d'anormal.

- Il faut savoir que la mission dans laquelle on nous a envoyé, c'était une punition.

- HEIN ?!

- Ne criez pas ! Il est épuisé !

- C'était une punition d'état. Grâce à Hawks, sinon c'était la prison avec une interdiction d'exercer le métier à notre sortie.

Closed mouth liarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant