Le grand ménage

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Vanité elle s'installa au salon en attendant que Luxure et Envie rentrent du travail. Elle observa ses ongles manucurés, des souvenirs de sa vie d'avant lui revenant à l'esprit. Pendant quelques instants, elle se demanda qui elle était vraiment. Assise dans ce canapé qui serait bientôt le sien, elle se souvint de son adolescence qu'elle avait momentanément oublié. Elle flirtait constamment, charmant les garçons, les hommes qu'elle rencontrait partout où elle allait. Elle aspirait à une vie de voyages et d'aventures. Comment en était-elle arrivé à se marier à une femme ? Qu'est ce qui avait subitement changé dans sa vie ? Subitement, elle se demanda quel âge elle avait et elle courut dans sa chambre pour chercher sa carte d'identité. Elle était née en 1989. Il n'y avait donc rien d'étrange à ce qu'elle se marie, ses camarades de classe devaient déjà être mariés, eux. Qu'étaient-ils devenus ? Pourquoi s'inquiétait-elle de savoir ce qu'il était advenu des enfants avec qui elle avait grandi ? Elle fouilla dans son portable à la recherche de photos, de témoins de ce qu'elle avait vécu avant Avarice. Elle ne sut pas dire combien de temps elle resta dans sa chambre mais elle ne redescendit que lorsqu'elle entendit qu'on sonnait à la porte. Perdue dans ses pensées, elle ne vit même pas qui était rentré. Elle entendit à peine Avarice parler à ses femmes :

- Luxure, tu ranges tout ce qui traine. Envie, tu aides Gourmandise à préparer la table. Vanité, tu passes l'aspirateur, s'il te plait. A 17 heures, on doit tout avoir terminé !

Toute la maisonnée était en effusion. Luxure et Envie pressaient souvent Vanité pour qu'elle se dépêche. Avarice était toujours particulièrement exigeante quand il s'agissait du premier rendez-vous avez les parents de sa nouvelle fiancée. Lorsque La maison fut briquée du sol au plafond, Avarice envoya ses femmes se doucher l'une après l'autre. Elle fit venir Vanité avec elle, dans sa propre salle d'eau et elle la toiletta, comme lorsqu'elle était en bas, dans la cave. Vanité avait voulu protester mais en voyant le visage stressé de sa fiancée, elle renonça à se débattre. Avarice lui répétait combien elle était belle, comme si ça la détendait.

- Tu sais, avait murmuré Vanité, ça va bien se passer, mes parents sont très gentils.

- Je sais mais tu sais comment sont les parents, surtout les mamans. Elles sont toujours inquiètes. Et je sais de quoi je parle en matière de maman.

- Combien tu en avais ?

- Quatre. Elles étaient toujours très inquiètes pour nous. Tu ne devrai pas mentir à ta maman ce soir, Vanité. Elle le saura si tu mens, elles le savent toujours.

- Je ne lui mentirai pas. Mais j'imagine que je dois éviter de parler de la cave.

- Oui en effet. Tu devras aussi utiliser nos prénoms de naissance, il ne faudra pas oublier.

Vanité approuva, récitant dans sa tête les prénoms d'Avarice et de ses femmes. Sa fiancée l'habillait à présent. Elle remarqua que le chemisier qu'elle lui boutonnait n'était pas le sien.

- Ce sont les vêtements de qui ?

- D'Avarice et d'Envie. Tu les remercieras.

- Oui, bien sûr.

- Laisse-moi me préparer maintenant.

Vanité, à peine eut-elle fermé la porte de la suite d'Avarice qu'elle tomba nez-à-nez avec Luxure et Envie.

- Eh ben voilà où il est mon chemisier, murmura Luxure. C'est pas ton jeans ?

- Si, c'est mon jeans, répondit Envie à voix basse.

Vanité comprit que les épouses d'Avarice ne les lui avaient pas prêtés, mais que la maitresse de maison s'était servie dans leur placard. Elle pâlit en voyant leur regard dur.

Vous ne pouvez pas forcer une personne à vous aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant